Je ne vais pas pouvoir assister au concert d'Armelle Yons du Café de la gare (le 25 janvier prochain), mais j’ai plusieurs fois écouté son album, intitulé Mon secret et je me promets de la voir un jour se produire sur scène.
J'aime les paroles de ses chansons marquées par une grande liberté de ton. Le doute n'est pas permis. Elle a une vraie plume et pour avoir jeté un oeil à un extrait d'un passage sur la scène des Trois Baudets (en mars 2023) je comprends que le duo de La Bestiole se soit proposé pour composer la musique que ses textes leur inspirait alors qu'ils faisaient connaissance à l'occasion d’un concert hommage à Jacques Higelin,
Ils ne font pas les choses à moitié et ce sont eux (Delphine Labey : Batterie, percussions, chœurs et Olivier Azzano : Guitare, basse) qui l'accompagnent aussi en concert.
Armelle Yons est tombée en musique très jeune, en entrant à 6 ans au Conservatoire. Elle a longtemps appris la flute traversière, un instrument qu'on n'imagine pas trop s'accorder avec les tempos rocks et électroniques dans lesquels La Bestiole excelle. Et pourtant tout matche très bien d'après ce que j'ai aperçu … alors que les orchestrations sont très différentes sur l'album.
Sa voix me rappelle énormément Evie, une chanteuse dont j'apprécie également la finesse des textes et que j'ai eu la joie d'accueillir en studio quand je faisais de la radio. Et qui elle aussi écrit ce qu'elle chante, qui plus est également en français. Je serais curieuse de les voir ensemble sur scène. Qui sait ? Libre à Armelle de faire un pas. Voici le lien vers le site d'Evie. Je me porte candidate comme marraine.
Pour ce qui est de son timbre, il a été nécessairement à bonne "école" puisqu'elle a été chanteuse lyrique et qu'elle a beaucoup travaillé dans le monde du cabaret dont elle maitrise les codes. Ses errances noctambules lui ont sans doute inspiré Tango Padadam (Piste 3).
Ses talents ne s'arrêtent pas là. Elle a aussi reçu une formation en arts appliqués à l'Ensaama Olivier de Serres où elle a appris à aimer les matières et à illustrer ses idées. Cela se sent dans Croquis (Piste 8). Et ce n'est pas un hasard si elle cite Soulages (C'est mon secret - Piste 1), ou qu'elle fait allusion à une oeuvre de Théodore Géricault (Le radeau de la Méduse dans Passe-moi le cric -Piste 7) …
Et pourtant ce n'est pas simple d'oser se lancer en tant qu'auteur-interprète alors il faut saluer la sortie de son premier album Mon secret, lui souhaiter bonne chance et que d'autres suivent ensuite.
On remarquera aussi Du bout des lèvres (Piste 9), une reprise très sensible et magnifique de la chanson de Barbara. Il ne fait aucun doute que la chanteuse est fan de chanson française.
Quand elle écrit pour elle, c'est en déployant un sens aigu des formules. Je retiens scelle qui nous prie de mettre notre angoisse en mode avion (Ici tout simplement -Piste 2). Je vais me l'approprier …
Mon secret se présente comme un cabinet de curiosité musical où se mêlent le rock, la chanson et un certain esprit irrévérencieux issu du cabaret. Il fourmille de références aux allégories et j'adore ça.
On perçoit une énergie qui se manifeste sans doute autant à la ville que sur la scène. Elle est une artiste en mouvement. Une femme de son temps aussi, avec ses doutes mais qui ose. "Je ne revendique rien, j’invite…et je vis dans le présent" dirait-elle si elle était devant nous.
On remarque aussi une sensibilité qui la conduit à croire aux anges (Sur le bord de la route - Piste 6) même si elle les voit déchus et déçus.
Ce premier album lui permet d’explorer toutes les nuances de la femme qu’elle est devenue avec le temps. Douce et sensuelle dans une simple balade en guitare-voix, mais aussi puissante et chaleureuse dans les titres habillés de guitares, de basse et batterie – que la production made in La Bestiole ont enrichi d’une multitude d’instruments chauds (tuba, violoncelle, harmonica).
Mon secret chez Avanti Music
Armelle Yons : Chant/Flute traversière
Delphine Labey : Batterie, percussions, chœurs
Olivier Azzano : Guitare, basse
Paul Galiana : Guitare
Diabolo : Harmonica
Armelle Yons : Chant/Flute traversière
Delphine Labey : Batterie, percussions, chœurs
Olivier Azzano : Guitare, basse
Paul Galiana : Guitare
Diabolo : Harmonica
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