Forcément, à presque un demi euro pièce le sac en tissu est le cadeau logotypé le plus fréquemment remis pour un évènement (lancement de produit, festival, exposition …).
Il faut reconnaître qu’un effort est quasiment toujours fait sur le visuel. En terme d’amélioration pratique, il y a encore une marge énorme. Je leur reproche en général surtout d’être d’emploi éphémère, le temps de collecter le dossier de presse et la documentation de l’évènement. Mais ensuite ?
J’ai pensé qu’il ne serait pas inutile de consacrer un article spécifique au sujet.
Il existe beaucoup de fabricants de ces "fameux" tote bags (en allemand on dit Tüte) qui sont loin de fournir des produits d’égale qualité. Ils sont parfois si mal cousus qu’ils craquent au premier usage surtout si vous y glissez plusieurs livres.
J'en ai fait la malheureuse expérience au dernier salon Maison & objet et j'ai perdu les cartes de visite que j'y avais mise au cours de la journée. C'était ballot. Comme quoi ce n’est pas parce que c’est une création d’un illustre designer qu’on peut être en confiance. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Celui de l’édition 2018 (ci-contre) n’a pas vieilli.
Lorsqu’ils sont de forme basique, toute plate, vous ne pourrez pas y placer ultérieurement une lunch box. Celle-ci ne restera pas à plat mais basculera sur son côté le moins large et votre repas sera en désordre. Au pire le bento s’ouvrira et tout se répandra à l’intérieur du sac, rarement étanche, et je vous laisse deviner les désagréments qui s’ensuivront.
Bien entendu, la France compte des fabricants qui font des choses de grande qualité, comme Brodelec ou Indispensac. Le sujet du présent article est de s’interroger sur la manière d’utiliser, disons même recycler, ces sacs qui, lorsqu’on est journaliste, se comptent par dizaines en une seule année. J’espère que ce billet donnera des idées à beaucoup d’entre vous.
Mais parce que très souvent il existe indéniablement un aspect affectif, soit à cause du visuel ou du message imprimé, soit du motif, soit qu’il reste associé au moment que l'on a passé le jour où le sac nous a été remis. Voici (à droite) un exemple de message que je suis prête à exhiber.
Grand sac en toile unie de forte capacité, sac de magasinage, sac fourre-tout, sac à bandoulière, on peut évidemment les employer pour faire ses courses.
Mais, hormis celui qui est conçu spécialement dans cet objectif (comme ci-dessous pour Auchan par Indispensac, que je vois de plus en plus circuler, en version grise, mais je les identifie immédiatement par leur motif), je ne pense pas qu’il va longtemps résister.
Après le manque de résistance, le second reproche tient à la longueur des anses, qui est rarement adéquate. J’en ai un pour lequel le fabricant les a faites trop courtes et qui plus est le sac trop long, si bien qu’il est inutilisable car impossible à porter à l’épaule et qu’il touche le sol quand on le tient par la main.
Une fois coupé, il est devenu parfait pour protéger mon I pad. Et j’adore l’humour qu’il véhicule. Un autre à l’inverse avait des anses trop longues, mais il s’avère idéal pour être porté en bandoulière, ce qui m’a donné l’idée de rallonger certains au moyens d’anses prises sur ceux que je transforme en housses.
Avant de les employer comme "vrai" sac, il est pratique d’ajouter une poche intérieure pour éviter que tout y soit en désordre, et qu’on ne retrouve rien. Quand j’aime le motif je couds donc une telle poche à l’intérieur de manière à l’utiliser rationnellement.
J’ajoute une fermeture éclair pour que dans le métro il ne soit pas facile à une main malhonnête de s’y glisser pour dérober quelque chose. Il m’est arrivé de coudre aussi un rabat pour éviter ce désagrément.
Si on sait et aime coudre, on peut les retailler pour en faire une pochette pour téléphone, ranger les cordons de recharge de tablette et de smartphone que l’on utilise chaque jour (sans savoir où les stocker) ou une protection pour y glisser ses pantoufles sans salir sa valise. Une variante consiste à glisser une cordelette dans l’ourlet supérieur pour pouvoir nouer le pochon. L’anse pourrait faire l’affaire.
Le réemploi le plus classique demeure la transformation en housse de coussin après avoir retiré les anses, ou si vous voulez aller vite, en nouant les anses.
J’ai ainsi plusieurs séries harmonie. Une Alsace-Lorraine, une autre avec des fonds noirs (non photographiée) qui me permettent de renouveler l’atmosphère de mon salon.
Voici l’harmonie blanche et rouge …
Ce fut exceptionnel, mais le dernier de Museum Connections s’est avéré totalement assorti à l’ancienne chaise-longue en rotin héritée de ma grand-mère.
Moins habituel, mais fort utile, le sac peut devenir housse de parure de lit dans laquelle on glisse drap-housse, drap de dessus et deux taies d’oreiller assorties. Facile à ensuite à "tirer" de l’armoire sans tout chiffonner ni détruire une pile de linge.
Reste aussi l’usage dédié, par exemple pour ramener les livres empruntés à la bibliothèque ou ceux qu’on emporte à la plage. Encore faut-il, comme je l’ai souligné plus haut, que le tote-bag soit assez solide pour que la couture ne lâche pas.
Si le tissu est très léger, l’inconvénient devient avantage pour rester en permanence dans un grand sac à main pour rendre service en cas de courses imprévues.
Si nous étions contraints par un nouveau confinement je profiterais de ce temps pour entreprendre une tache plus longue en les assemblant pour composer une nappe ou un rideau selon la méthode du patchwork.
Et vous quels emplois en faites-vous ?
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