
Brigitte Guedj est Sylvie, coach sportif, entraîneuse d’une équipe féminine de hand-ball d’Aubervilliers, cinquante ans, est revenue bien malgré elle dans la ville de son enfance et va nous raconter une journée extraordinaire qui aura bouleversé sa vie en lui permettant de se réconcilier avec son passé. Une incroyable succession de hasards.
Il y a un petit souci de temporalité du fait de l’alternance entre des faits très anciens s’étant déroulés à Constantine en 2012 et un passé récent raconté comme s’il était en train de se dérouler, voire parfois comme si les choses n’avaient pas encore eu lieu, ce qui va nuire à des moments de magie qui sont un peu plaqués, surtout quand ils ne sont pas parfaitement maîtrisés. Le spectacle est encore frais. C’est sans doute une question de rodage.

On se souvient de précédentes créations comme Téléphone-moi et Allosaurus. Jean-Christophe Dollé, comme à son habitude, accorde un rôle capital au téléphone pour annoncer les nouvelles et activer les dialogues. Il a l’art de pointer les erreurs de langage. Comme il a raison de souligner que désigner quelqu’un comme étant arabe n’a pas le même sens en région parisienne qu’en Algérie. Mépris dans un cas, qualificatif dans l’autre.
Ponctuée de multiples adresses au public et de « vous me croyez ? » auxquels les spectateurs ne répondent pas, le récit de Sylvie est plutôt émouvant mais il ne dégage pas le potentiel humoristique qu’il est censé dégager au second degré et le public rit très rarement, et peu. Chacun est cependant forcément en totale empathie avec celle qui aura été traitée de « p’tite pute » tout au long de son enfance par un père qui lui interdisait de parler, en particulier du choix de vie de Tata Viviane et qui n’avait que Monsieur Oscar pour la consoler. On se réjouira avec elle que les femmes finissent toujours par être libres. Puisse cet adage devenir universel !
Je n’avais pas vue Brigitte Guedj dans Le Malade Imaginaire mis en scène par Tigran Mekhitarian (elle joue en alternance avec Isabelle Gardien) et qui est actuellement en tournée. Mais je l’avais applaudie dans L’invention de nos vies mis en scène par Johanna Boyé en Avignon
Le hasard merveilleux de Jean-Christophe Dollé
Mise en scène Laurent Natrella
Avec Brigitte Guedj
Création sonore Dominique Bataille
Lumières Elsa Revol
Costumes/ Décors Delphine Brouard
Effets magiques Arthur Chavaudret
Du 8 janvier au 16 février 2025, Relâches les 4 et 11 février 2025
Du mardi au samedi à 21H00, Dimanche 17H30
Au Lucernaire - 53 rue Notre-Dame-des-Champs - 75006 Paris
Âge conseillé pour cette pièce : à partir de 12 ans.
Mise en scène Laurent Natrella
Avec Brigitte Guedj
Création sonore Dominique Bataille
Lumières Elsa Revol
Costumes/ Décors Delphine Brouard
Effets magiques Arthur Chavaudret
Du 8 janvier au 16 février 2025, Relâches les 4 et 11 février 2025
Du mardi au samedi à 21H00, Dimanche 17H30
Au Lucernaire - 53 rue Notre-Dame-des-Champs - 75006 Paris
Âge conseillé pour cette pièce : à partir de 12 ans.
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