Publications prochaines :

La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

jeudi 19 février 2015

Trois bougies d'exception conçues par trois femmes ...

De retour du Salon Maison et Objet, j'ai ressenti une envie folle de senteurs et d'arômes. Quand je suis dans cet état j'allume une bougie qui fait resurgir des souvenirs aussi efficacement qu'un album photos, chacun sa "madeleine" de Proust en quelque sorte.

Après les évènements tragiques qui ont marqué le début de l'année j'avais tout de même un peu de mal à faire ce geste sans avoir le sentiment de commémorer quelque chose. Il suffit de déambuler dans les rues avoisinantes de la rue Nicolas-Appert à Paris pour tomber sur des amoncellements de gerbes, de dessins et de bougies déposées çà et là en hommage aux victimes.

Et puis j'ai croisé trois créatrices qui ont balayé mes doutes.

Magali Fleurquin-Bonnard s'est inspirée des carreaux de ciment multicolores de la bastide du XVe siècle de sa grand-mère pour créer les motifs de délicates timbales sous la marque Rose et Marius.
Elles sont réalisées en porcelaine, à Limoges, dans la plus pure tradition du fait main, avec une finition de feuilles de platine ou d'or. Le résultat est remarquable et l'objet est en lui même d'une grande beauté. Il est translucide à la lumière de la flamme en prenant des coloris plus intenses. Celle-ci, motif Capello, a été conçue avec deux autres pour accueillir des bougies à la rose afin de célébrer différemment la tradition de la Saint-Valentin d’offrir un bouquet de roses précieuses.
Le parfum est divin pour qui aime la rose ancienne et l'objet en lui-même est d'une rare intensité. Les fragrances de Rose et Marius sont exclusives. Elles sont élaborée par les meilleurs maîtres parfumeurs de Grasse, et rendent hommage aux senteurs provençales comme la fleur de fenouil ou l’immortelle. Les parfums  évoluent avec les saisons, les carreaux de ciment se renouvèlent chaque année et les timbales peuvent être utilisées de diverses façons, selon les envies.
La Saint Valentin ne dure qu'un moment, l'amour est certes une forte motivation, mais en fin de compte il me semble que la promesse de bonheur est peut-être supérieure. C'est dans cet esprit que j'ai retenu une des bougies bienfaisantes de l'atelier Aromatherapy by Design spécialisé dans la création et la fabrication de bougies d'aromathérapie haut de gamme réalisées à la main, avec une cire d’origine végétale garantie sans OGM, cultivée sans herbicides ni pesticides. Cette cire de soja ne contient pas de produits toxiques ou cancérigènes. L'emballage est très joliment noué d'un ruban ce qui ajoute une touche d'élégance.
Tout le processus de fabrication est contrôlé par Christina Lagnado, depuis la création des senteurs jusqu'au moulage et au conditionnement se déroule au cœur de la campagne normande, tout près du Mont Saint Michel. Les huiles essentielles des bougies de la ligne “bien-être” sont de qualité officinale et apportent, en plus de leur délicat parfum, une profonde sensation de bien-être.
Celle-ci, à base de géranium, de citron vert, de citronnelle et de basilic est censée diffuser le bonheur dans la maison. C'est d’ailleurs son nom. Irrésistible !
Ma troisième rencontre a eu lieu avec Constance Braud dont la première spécialité est le thé dont elle sait décrypter la complexité, et dont elle maitrise les traditions et les rituels depuis de longues années. Elle a créé  sa propre marque en 2088 et depuis, sélectionne des thés rares et des petites récoltes. Elle parle avec passion de sa volonté de rechercher le caviar du thé, la récolte éphémère et exceptionnelle.

On peut trouver les Thés de Constance dans l’hôtellerie de luxe et les boutiques d’épicerie fine ou sur le site de la marque. La jeune femme a aussi créé sur mesure une gamme de thés d’exception évoquant les parfums mythiques de Guerlain. Ce sont les thés Shalimar, Habit Rouge, La Petite Robe Noire, L’Heure Bleue,et quelques autres ...

Aujourd'hui je m'intéresse à elle pour ses bougies. En particulier pour la Cire Jardin d'Osmanthe qui se situe entre puissance et délicatesse pour évoquer la perception féminine d’un thé noir de Chine. Elle éveille les sens grâce aux notes lumineuses de fleur d’osmanthus et ses facettes cuirées mêlées à un accord thé fumé. La touche miellée ressentie lors de la dégustation du thé est révélée par les notes fruitées liquoreuses de l’essence florale de davana, élégamment associées aux parfums de jasmin et d’iris.
C'est une autre femme, Aliénor Massenet (Maison IFF, à qui l'on doit par exemple Only The Brave de Diesel.) qui a développé ce parfum en exclusivité pour les Thés de constance. La cire est coulée dans le sud de la France à partir de cires naturelles d’abeille, de soja et de carnauba, dans un verre laqué volontairement neutre.
Conçue pour parfumer le salon, la cuisine et la salle à manger, elle diffuse une très belle senteur de façon harmonieuse et constante grâce à la concentration élevée de parfum intégré à basse température dans la cire.

Ma passion pour les bougies ne date pas d’aujourd’hui. J'avais publié en septembre 2008 un article consacré à l'ancienne Manufacture royale de cire dont on peut encore trouver quelques traces à Antony (92). J'avais un peu plus tard donné quelques principes de base pour tirer le meilleur profit de vos bougies :
  1. avant d'allumer, vérifiez que la mèche ne dépasse pas la cire de plus d'un centimètre. Théoriquement il faudrait la couper un peu après chaque brûlage.
  2. à chaque brûlage laissez brûler jusqu'à ce que la surface totale de la bougie se soit liquéfiée. (Il faut savoir que la première phase de liquéfaction demandera plus de temps que les suivantes). Ce conseil est capital pour éviter que la bougie ne se creuse et perde en durée de vie.
  3. recentrez la mèche dès que la bougie aura été éteinte, et avant que la cire ne se resolidifie.
Je conserve autant que faire se peut mes bougies sous cloche, même si je ne dispose évidemment pas d'un meuble aussi professionnel que celui des Cires Trudon, qui autrefois fabriquait depuis la manufacture royale d'Antony pour la Cour de Versailles, et maintenant pour Hermès, Cartier, Dior, Guerlain, Kenzo, les palaces et les restaurants étoilés.

Voici dans une profusion de dorures et de lumières une de mes senteurs préférées, une alliance de verveine et de roses (encore elles ...). Un parfum tendre et vif qui garde l'esprit des conversations de madame la marquise de Pompadour et des charmes voluptueux du chic Rocaille.

Que l'on mise sur le calme, le luxe ou la volupté, il me semble que tout un chacun trouvera bougie à son goût ...

Aucun commentaire:

Articles les plus consultés (au cours des 7 derniers jours)