Chanteuse, comédienne, Viktor Lazlo est aussi romancière. La Femme qui pleure, son premier roman publié en 2010, a reçu le Prix Charles Brisset. En 2012, elle a publié également aux éditions Albin Michel My name is Billie Holiday. Elle interpréta les chansons de cette chanteuse sur la scène du Théâtre Rive Gauche la même année, dans un show troublant que j'avais beaucoup apprécié.
Elle publie aujourd'hui un nouveau roman que j'ai pu découvrir avant sa sortie en librairie. L'histoire d'une femme qui n'est pas elle mais qui l'évoque à de multiples reprises et où elle confirme son talent pour l'écriture.
Qui était vraiment Alma Sol, cette beauté caraïbe devenue une star de la chanson ? Pourquoi a-t-elle disparu du jour au lendemain ?Sensuelle et mystérieuse, dangereuse et vulnérable, elle exerçait une étrange fascination sur les hommes comme sur les femmes. Aurèle, Diane et Damien, qui prétendent l'avoir aimée, ne peuvent se résoudre à l'oublier.
Voyage intérieur, quête d'identité, le roman de Viktor Lazlo retrace avec infiniment de sensibilité le destin d'une femme écartelée entre deux cultures, meurtrie par l'éclat de la célébrité et les ombres du passé, mue par un irrépressible désir de vivre et d'aimer.
Alma avait dit à Aurèle qu'ils étaient faits pour terminer leur vie
ensemble. Ils s'étaient pourtant ratés une première, puis une deuxième
fois. Se retrouveront-ils un jour ?
A partir de cette mince trame Viktor Lazlo réussit brillamment un roman choral sous forme d'enquête.
Le titre assez énigmatique fait référence, on le comprend à la fin du livre, à une pathologie (p. 231) qui fait souffrir Alma Sol. À la différence du tremblement parkinsonien, qui se manifeste au repos, le tremblement essentiel atteint les muscles qui se contractent pour maintenir une position ou permettre un mouvement. Il touche d'abord les mains, les bras, parfois le cou et la voix, plus rarement les membres inférieurs, et tend à augmenter lors de gestes précis (écrire, se maquiller, s'habiller...), jusqu'à constituer un véritable handicap.
Il touche une personne sur 200, soit plus de 300 000 personnes en France et il n'existe encore aucun traitement permettant de guérir ou stopper son évolution.
Le roman est traversé de références culturelles : les poèmes d'Emily Dickinson ... des sculptures de Giacometti, et le célèbre tableau de Francis Bacon qui est qualifié de chef d’œuvre absolu, Study of Nude with Figure in a Mirror (p. 142).
Cette toile représente, en fin de compte, la vision métaphorique du lecteur tentant de décrypter la complexité des personnages, à commencer par Alma Sol, alias Luz Gandolfo dont on se demande ce qu'elle a de commun avec Viktor Lazlo.
Les tremblements essentiels de Viktor Lazlo chez Albin Michel, en librairie le 28 janvier 2015
A partir de cette mince trame Viktor Lazlo réussit brillamment un roman choral sous forme d'enquête.
Le titre assez énigmatique fait référence, on le comprend à la fin du livre, à une pathologie (p. 231) qui fait souffrir Alma Sol. À la différence du tremblement parkinsonien, qui se manifeste au repos, le tremblement essentiel atteint les muscles qui se contractent pour maintenir une position ou permettre un mouvement. Il touche d'abord les mains, les bras, parfois le cou et la voix, plus rarement les membres inférieurs, et tend à augmenter lors de gestes précis (écrire, se maquiller, s'habiller...), jusqu'à constituer un véritable handicap.
Il touche une personne sur 200, soit plus de 300 000 personnes en France et il n'existe encore aucun traitement permettant de guérir ou stopper son évolution.
Le roman est traversé de références culturelles : les poèmes d'Emily Dickinson ... des sculptures de Giacometti, et le célèbre tableau de Francis Bacon qui est qualifié de chef d’œuvre absolu, Study of Nude with Figure in a Mirror (p. 142).
Cette toile représente, en fin de compte, la vision métaphorique du lecteur tentant de décrypter la complexité des personnages, à commencer par Alma Sol, alias Luz Gandolfo dont on se demande ce qu'elle a de commun avec Viktor Lazlo.
Les tremblements essentiels de Viktor Lazlo chez Albin Michel, en librairie le 28 janvier 2015
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