Après les avant-premières voici venu le temps des « vraies » représentations, même si au théâtre, vous le savez, tout est toujours vrai.
Bien que je sois rentrée à près de 2 heures ce matin (du spectacle de la cour d’honneur, La Cerisaie s’étant distancée dans le temps) j’étais à 10 h 30 pour cette toute première de Lorsque Françoise parait, au Théâtre du Balcon.
Je prends quelques secondes pour clamer haut et fort un enthousiasme sans limite. Il y a du Molière dans l’air, c’est une évidence. Le texte d’Eric Bu est un parfait mix d’éléments biographiques, d’anecdotes et de pensées pertinemment choisies pour illustrer l’immense apport de Dolto à la psychanalyse.
Les trois comédiens jouent une partition sans défaut et équilibrée comme rarement. Le décor évoque un confessionnal qui se cache dans un porte-manteaux du siècle dernier.
J’ai ri, beaucoup. J’ai pleuré, beaucoup aussi. C’est un spectacle accessible (évidemment !) aux petits comme aux grands, disons à partir de 10 ans.
Dans ce même théâtre, Coupables, confirme tout le bien que je pensais du travail de Frédéric Fage avec son équipe lorsque j’avais assisté à une lecture, bien avant la crise sanitaire. Le spectacle encourage à ne pas faire que subir. Encore une valeur sûre.
14 h 30, La maison du loup au Chêne noir, salle Lo Ferré, est un futur immense succès, lui aussi. Benoit Solès (rappelez vous de La Machine de Turing !) a écrit un texte très fort, encore un plaidoyer contre une injustice, qui éclaire la vie de Jack London. Cet acteur s’impose dans le théâtre, en toute modestie mais avec un talent sans faille. La mise en scène de son désormais compère Tristan Petitgirard est elle aussi remarquable.
17 h 05, au 11 Avignon, L’homme qui tua Mouammar Kadhafi, une sorte de théâtre de la réalité, savoureux malgré le thème qui pourrait refroidir. Allez-y pour (enfin) comprendre les ressorts de l’espionnage et du contre-espionnage comme si vous étiez au coeur d’un débat télévisé.
19 h 25 Avec, aux Lucioles. On reste quasiment dans le sujet mais cette fois à travers la vie et les mésaventures de personnes dites ordinaires. Les comédiens alternent les rôles dans un tourbillon de scènettes qui prouvent leurs capacités à provoquer une miriade d’émotions.
Retour à 21 h 30 au Chêne noir pour écouter Zabou Breitman partager sa passion pour Dorothy Parker dont elle raconte la rocambolesque aventure de ses cendres avant d’incarner quelques uns de ses textes, des nouvelles qui sont de mini-pièces de théâtre très savoureuses. Elle fait tout en véritable femme orchestre de la soirée, lumières, régie, … elle signe aussi les costumes. C’est une douce et savoureuse fin de soirée.
En vertu de l’adage selon lequel on ne peut pas être au four et au moulin je n’ai pas le temps d’écrire des critiques détaillées sur ces spectacles pour le moment. Ce sera fait avec forces détails. J’ai tenu néanmoins à pointer sans délai mes coups de cœur pour des valeurs sûres afin que vous les programmiez dans vos agendas. (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres spectacles formidables cette année).
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