Au début, aussi incompréhensibles que la recette du gâteau magique qu'il faut avoir gouté une fois pour intégrer ce qu'il a de magique : un problème d'homogénéisation de la pâte qui après cuisson produit trios textures différentes, de la plus molle au-dessus (faisant penser à un flan) à la plus consistante en dessous (comme un "vrai" gâteau).
Les tutos c'est comme les recettes de cuisine, le rédacteur omet le petit truc qui assurera la réussite de l'entreprise.
Ayant appris la couture à l'école (j'ai de vifs souvenirs de samedis matins à broder des boutonnières) je ne me suis pas laissée piéger mais j'ai tout de même loupé les deux premiers. Parce que leur technique de former les plis avant de retourner le tissu n'est pas commode à piger. Egalement parce que selon les visages il faut adapter les dimensions. Qu'enfin la puissance de l'élastique compte tout autant dans le succès que le type de sucre dans un fondant au chocolat. Essayez donc d'employer de la vergeoise ...
Bref, je m'y suis mise après avoir étudié les "derniers" tutos. C'est l'avantage d'arriver après la bagarre : les mauvais ont été éliminés des moteurs de recherche.
Comme je ne peux plus aller à des vernissages et comme je suis nostalgique, et surtout récupératrice dans l'âme, j'avais conservé de minuscules serviettes en tissu de plusieurs couleurs vives, ou noires, ou toutes blanches. On se moquait de moi de les avoir gardées, lavées, repassées, rangées. On avait tort. Elles ont pile poil la dimension requise d'un carré de 21 sur 21 cm.
Première étape : former le pli creux central qui, sur l'envers est ce qu'on appelle un pli plat. On le fait indépendamment pour chacun des deux morceaux que l'on superposera ensuite. On voit très bien les points qui maintiennent ce pli car je les ai faits au fil noir sur le tissu orange (visibles en bas de la première photo sur le bas). Ils seront plus tard pris dans la couture, donc invisibles. je signale que le pointillé blanc, bien utile pour guider la couture est une ligne fantaisie du tissu.
Vous remarquerez aussi que j'ai cousu l'élastique à l'intérieur et de chaque coté de l'un des morceaux de manière à ce qu'il soit bien inséré dans la couture.
Reste donc à superposer les deux morceaux et à piquer tout le tour en laissant une ouverture de 6 cm pour retourner le tout (comme on le voit sur la photo ci-dessus). Le résultat est temporairement digne d'un chiffon mais après un coup de fer à repasser on a obtenu le masque parfait. Il aurait fallu couper les angles en biseau avant de retourner.
Forte de cette expérience j'ai fait le modèle à partir d'un disque de 25 cm de diamètre. Cette fois les élastiques sont glissés dans une sorte de coulisse de chaque coté du masque. l'avantage serait de pouvoir les changer si besoin. Même en choisissant un tissu fantaisie on a l'air fin avec ce bec de canard ... et puis je ne sais pas pour vous mais la sous oxygénation consécutive à cette "protection" me donne des vertiges.
Je crois que je ne vais pas davantage sortir les jours prochains que je ne l'ai fait pendant le confinement.
Disons au moins que je vais avoir des alternatives à ceux que j'employais quand il fallait sortir masquée, en utilisant ce que j'avais ramené de mes derniers vols internationaux.
On nous dit d'aérer nos logements. Mais alors que le parfum de la fumée de cigarette de mon voisin du dessous se fait sentir dans l'espace de mon bureau je m'interroge en me demandant si ce virus ne se laisserait pas porter par de telles volutes. Espérons qu'on soit pas condamnés. Et un masque ferait peu à l'affaire.
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