Nicolas Junker et François Boucq se sont emparés de faits réels pour en faire une farce grotesque. Le premier a bâti le scénario et le second a dessiné.
L’objectif était audacieux. Le résultat est époustouflant. Il a reçu, en toute légitimité le Prix du Livre d’Histoire contemporaine qui récompense annuellement un livre couvrant la période de la IIIe République à nos jours. Il est décerné au Panthéon par un jury d’historiens, d’universitaires et de journalistes, lors d’une cérémonie ouverte au public.
On connait les faits, mais sans doute pas dans tous les détails et cet album remet, si je puis dire, les pendules à l’heure.
Mai 1958. Alger s'embrase contre un nouveau gouvernement qui, à Paris, semble prêt à dialoguer avec les indépendantistes. Des milliers de colons se soulèvent, obligeant l'armée et ses généraux à choisir leur camp : rester loyaux à l'état ou à l'Algérie française, dernier vestige du grand empire colonial Français.Dépassés et galvanisés par la situation, les généraux s'embarquent dans un coup d'état qui devient rapidement incontrôlable… Et si seul un vieil homme à la retraite, le « dernier héros français », était capable d'arrêter cette machine folle et éviter une guerre civile ?
Le contexte est explosif. Les quiproquos s’enchaînent. On se dit souvent que c’est « too much » car l’humour est plutôt corrosif et pourtant tout est rigoureusement exacts. A tel point que l’on en frissonne. Quelle belle idée de nous raconter cette épopée ! Et pour ceux qui douteraient quelques pages reprennent le déroulé des faits de manière littéraire.
Un Général, des généraux, de François Boucq et Nicolas Junker, aux Éditions le Lombard, en librairie depuis le 4 février 2022
Prix du Livre d’Histoire contemporaine 2022
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