
J’avais signalé quelques aspects de la vie mouvementée de Susie Morgenstern, maîtresse de cérémonie pétillante, et très impliquée de cette matinée de présentation d’ouvrages qui vont encore une fois réjouir petits et grands, jusqu’aux adultes, parce qu’il n’y a pas d’âge limite pour la littérature jeunesse quand elle est de qualité.
Cette autrice était invitée pour l’ensemble de son œuvre et pour présenter Addictions anonymes (collection Médium), écrit avec Denis Baronnet, à paraître le 10 septembre 2025.
Elle a constaté elle aussi combien les jeunes sont accros aux jeux vidéo, à la nourriture, aux séries … les addictions touchent tout le monde. Son esprit inventif a imaginé l'ouverture d'une salle commune dans l’immeuble où ils vivent où s’installerait un nouveau club de nature à aider tous les habitants. Bien sûr il faut y voir une évocation des A.A. (Les Alcooliques Anonymes, dont la méthode a d’ailleurs également inspiré Grégoire Delacourt dans La liste 2 mes envies dont j’ai prévu de vous parler après-demain).
Lucia Perrucci était invitée pour La prodigieuse machine à capturer les âmes (collection Médium) et fut interviewée par Maya Michalon en présence de Marc Lesage, traducteur et interprète.
Le 13 octobre 1971, le facteur apporte un paquet pour le frère jumeau de René, Louis, qui est mort exactement deux ans plus tôt. En ouvrant ce drôle de cadeau René ne s'attendait pas à découvrir un portrait de Louis, la pièce manquante à la mystérieuse chambre noire conservée dans le garage. Les questions se bousculent pour le garçon et ses petits frères André et Yves. Quels secrets contient-elle ? Qui est cette Cassandra Apollinaire qui a expédié le colis ? Où ont disparu les parents à présent ?C'est pour cette famille le début d'une quête haletante et surréaliste, à la frontière de ce que l'on voit, ce que l'on sait, et ce que l'on croit.
Les modèles du positif et du négatif sont centraux dans son ouvrage. Qu’il s’agisse de la transformation du corps, de la frontière entre René et son jumeau mort, entre le masculin et le féminin mais toujours de façon très naturelle. Le roman est composé à 90% de dialogues, de façon à ne pas décrire les personnages mais à donner à les entendre.
Je signale que le premier roman de Lucia Perrucci avait très bien marché en Italie où elle a donc une belle notoriété.
Charlotte Moundlic a présenté Porculus de Louison, d’après l’œuvre d’Arnold Lobel, à paraître chez Rue de Sèvres en septembre. Elle nous en a fait une lecture très animée.
Un sujet en entraine un autre et ce fut l’occasion de citer Coeur de cochon à paraître le 20 août prochain chez JC Lattès, un hymne à la vie et à la tolérance, écrit par Susie qui a dû s’intéresser à cet animal proscrit par sa religion mais dont elle s’est résolue à accepter le don quand son cardiologue lui annonça, à l’aube de ses 80 ans, qu’il fallait opérer son coeur, et remplacer sa valve aortique par celle d’un porc. Elle a interrogé les traditions juives, reçu un signe de son défunt mari sous la forme d’un manuscrit perdu, et décida finalement d’adresser au cochon une lettre… pour le remercier.
Enfin Sylvie Gaillard, autrice-illustratrice a été interviewée par Morgane Vasta pour Orso et le secret des étoiles (Margot). C'est un conte orienté sur la nuit qu’elle a conçu en réaction à la peur du noir qu’elle ressentait quand elle était petite et qu’elle était bercée par la voix de Gérard Philipe racontant le Petit Prince. Voilà un livre qui se lit, se joue, et peut se danser. A tel point qu’une version comédie musicale sera créée le 24 septembre sur la scène du Grand Rex avec Nach, la soeur de Matthieu Chédid.