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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mercredi 1 avril 2009

CADEAU D'AVRIL

(mise à jour 2 février 2013)
C'est une drôle de machine, en forme de double soucoupe, qui atterrit dans ma cuisine aujourd'hui, jolie descendante d'une lignée d'appareils inventés par la Société d'Emboutissage Bourguignonne, que vous connaissez tous sous le sigle SEB.
Petite, je chantais que j'étais fière d'être bourguignonne sans trop réaliser la signification de la chanson. Je le suis davantage quand je sais que la marque est devenue un leader mondial sans perdre sa nationalité française et sans quitter le berceau bourguignon de Selongey.

Au départ Antoine Lescure est un modeste rétameur ambulant qui décide de se fixer. Il ouvre en 1857 un atelier de ferblanterie où seront fabriqués des seaux, des arrosoirs, des moules ... pendant un siècle sans faire preuve de grande innovation.

En 1953, c'est presque une révolution ménagère avec le lancement de la première "cocotte minute" en aluminium embouti qui s'appelle alors Super-cocotte. Les temps de cuisson sont raccourcis. Le progrès pénètre dans les cuisines. En 1967 (un an avant que le mai ne bouillonne) arrive la friteuse électrique. En 1982 le premier saucier. En 1992 le cuiseur vapeur.

Et voici devant moi la nouvelle génération de cuiseur minute. Un appareil qu'il va falloir apprivoiser et maîtriser mais qui me semble plein de promesses. Le premier intérêt est de cuire à la vapeur, c'est-à-dire avec la garantie de conserver l'essentiel du goût et de la couleur des aliments. Le second est de réussir à préparer trois plats dans un minimum d'espace et dans le même temps. Si bien qu'une fois l'appareil en marche il n'y a plus que lui qui se trouve sous pression. Vous disposez de 20 minutes pour vous relaxer ou faire ce que bon vous semble. Et s'il vous faut du rab, pas de souci, il sait garder au chaud ...

Des inconvénients, il y en a, mais chaque chose en son temps. D'abord soulignons ses avantages.

J'ai très modestement mis à cuire des carottes en bâtonnets, un chou-fleur en bouquets, des petits pois, le tout savamment empilé dans le panier de gauche, des endives au gruyère enroulées dans une tranche de jambon fumé posées sur le plateau du dessus, et trois petits pots de crème caramel dans le panier de droite.

La sonnerie annonçant la fin du programme a lancé le signal du repas pour quelques adolescents arrivés en cuisine pour se cuire leur traditionnel plat de pâtes en sauce. Mais, attirés par la couleur et l'odeur ils ont commencé à goûter, re-goûter et re-re-goûter mes petits légumes si bel et si bien qu'ils les ont consommés sans façon, oubliant leurs projets. Ne me laissant que les petits pots de crème. Ouf.
Personne n'a même songé à réclamer du sel ! Si on m'avait prédit qu'ils deviendraient végétariens un premier avril j'aurais cru à un poisson ! Pas de doute, SEB c'est bon.

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Je tiens à exprimer ma plus profonde désapprobation à la façon dont la marque SEB a pillé des blogs culinaires pour constituer le répertoire de recettes de la tablette Foodle qu'elle commercialise à presque 200 €, sans solliciter le moins du monde d'autorisation et sans même citer ses sources au mépris de la plus élémentaire déontologie. Cette opération a été découverte fin janvier 2013.

En conséquence je n'écrirai plus d'article à propos d'un produit commercialisé par cette marque.

1 commentaire:

MMN a dit…

Et pourtant, ce n'est pas encore la fête des mères, dis-donc !!

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