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mardi 7 avril 2009

Pain à la banane, au sirop d'érable et aux noix de Pécan

Avant toute chose il faudrait que je vous présente "ma" MAP.
Une MAP c'est, dans le jargon culinaire, une Machine à Pain, c'est-à-dire une sorte de pétrin qui devient mini-four. Plusieurs marques en proposent. Celle que j'utilise est une Kenwood 350 et elle m'a été prêtée pour me permettre d'utiliser des échantillons de farine que j'avais ramenés de mes vacances vosgiennes. Bientôt je vous montrerai les résultats obtenus en vous présentant le moulin de Nomexy, puisque tel est son nom.

Kenneth Wood créa la Kenwood Manufacturing Company Ltd en 1947 en Angleterre (le siège de l'entreprise se trouve toujours à Havant, dans le Hampshire, au Royaume-Uni, avec une deuxième base à Hong Kong pour superviser ses opérations en Asie) avec l'objectif de concevoir des produits ménager fiables, solides et accessibles, même si la clientèle visée était alors plutôt aisée.

Les premiers produits ont été des mixeurs à deux batteurs et des grille-pains. Mais c’est au salon « Ideal Home » de 1950 que l'industriel créa l'évènement avec le robot ménager Kenwood Chef. Le concept n'était pas nouveau, mais la simplicité du Kenwood était révolutionnaire, pour un prix raisonnable (bien qu’il représentait tout de même un certain investissement).

Le « multi-fonctions » proposait une plateforme intégrant au sein d’une structure minimale mais stable et solide un moteur électrique équipé de plusieurs réducteurs permettant ainsi plusieurs vitesses de rotation.

La philosophie Kenwood se résume toujours à trois axes : fonctionnalisme forcené, robustesse et extrême soin apporté aux détails. Pas question de se trouver dans le pétrin avec une marque qui a de telles valeurs. Cela étant je n'ai pas essayé d'autres modèles d'autres marques qui sont sans doute aussi performantes.

La machine à pain mélange, pétrit, fait lever la pâte et cuit le pain, quelle que soit la recette : pain blanc, pain complet, pain aux noix, au fromage, aux lardons, au pavot, au sésame, pain sucré ... et même des pâtes à pizza, des gâteaux, et aussi parait-il de la confiture.

Elle n'a que deux défauts. Le premier c'est le temps qu'il faut pour sortir un pain : plus de trois heures. Alors il faut plus que jamais anticiper. D'autant que le pain chaud n'est pas digeste. les anciens se souviennent sans doute de la mésaventure racontée par la Comtesse de Ségur. Sophie, malade d'avoir mangé comme une gloutonne de la crème et du pain bis tout encore tiède a mal à la tête et à l'estomac. Madame de Réan, sa mère, la prive de sortie chez ses cousins et lui fait boire de la tisane de feuilles d'oranger. La petite fille ne supportera plus jamais de voir ces aliments. J'ai retenu la leçon, entendue quand j'étais moi-même toute petite et méfiante, je ne me jette pas sur la miche.

Le second défaut est la marque disgracieuse que laisse la pale de pétrissage dans le pain. Le pire est atteint lorsque la pale en question reste prisonnière sous la croute. Il faudrait vraiment que les services recherche et développement réfléchisse à une solution, qui permette de retirer le morceau en question en fin d'action. Comme de plus il est en téflon, donc fragile aux rayures, il faut gratter avec l'ongle (bonjour l'archéologie culinaire) et dégager délicatement avec un morceau de bois, surtout pas une lame de couteau. Les photos témoignent bien de la délicatesse de la situation.

Je pense que ces inconvénients apparaissent avec toutes les marques. En tout cas la Kenwood est très peu bruyante et c'est un atout. Le fonctionnement est très simple : il suffit de mettre les ingrédients dans la cuve, de choisir le programme approprié et de mettre en marche. La machine émet un bip en fin de pétrissage pour prévenir qu'il est temps d'ajouter des ingrédients additionnels (des noix par exemple). C'est encore la machine qui annonce la fin de la cuisson.

La recette de base c'est 400 grammes de farine, 240 de liquide (soit 60% du poids de farine), 2 cuillères à soupe de matières grasses, 1 de sucre et 1 cuillère à café de sel. Plus un sachet de levure déshydratée en faisant attention qu'elle ne soit pas en contact avec le sel.

Bien entendu il y a mille et une variantes. Aujourdh'ui c'est Pain à la banane, au sirop d'érable et aux noix de Pecan :

350 grammes de farine T55
et 70 de farine complète
Une banane écrasée complété avec du lait à hauteur de 300 ml
3 cuill à soupe de sirop d'érable (donc pas de sucre)
1 cuill à soupe de beurre
1 cuill à café et demi de sel
1 cuill à café et demi de levure
60 grammes de noix de pécan concassées
Cuisson programme pain normal, 1 kilo, couleur moyenne.
C'est parfait pour accompagner une compote ou un fromage blanc arrosé de sirop d'érable.

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