Agathe, alias Gatha, présente ces jours-ci Renaissance, un disque de 5 titres qui témoignent de l'étendue de sa palette harmonique.
On l'a vue dans l'Express Styles incarnant (elle n'est pas la seule) la nouvelle vague féminine. Les chanceux l'ont entendue en off du Printemps de Bourges ou en première partie de Julien Doré et elle a aussi accompagné La Grande Sophie et Asaf Avidan sur scène.
Mais c'est une jeune femme toute simple et à l'enthousiasme communicatif que j'ai découverte aux Trois Baudets.
Ce n'est "que" son troisième concert autour du nouvel EP mais elle fait preuve déjà de beaucoup de maitrise. Est-ce parce qu'elle écrit et compose que forcément les émotions sont plus vraies, venant réellement de l'intérieur ?
Est-ce aussi parce qu'elle pratique le violoncelle depuis qu'elle a 7 ans ? Il est devenu comme une part d'elle-même.
Est-ce enfin parce que son nom de scène, directement inspiré de son prénom, Agathe, évoque aussi les Gathas qui sont les chants dans lesquels Zarathoustra annonça les fondements de sa philosophie existentielle. C'était il y a très longtemps mais il me semble que sa pensée imprègne le travail de composition de la chanteuse qui écrit si bien sur l'urgence à être heureux.
Elle commence nimbée de lumières bleues avec Léo dont l'intro met en valeur sa pratique instrumentale et installe l'ambiance. Elle s'invective elle-même dans les paroles : Gatha aie l'air fière, (...) vivre c'est pas la guerre ...
Elle ose chanter ses peurs et sa voix puissante est prenante alternant gravité et légèreté. Le sourire affleure vite sous les applaudissements, heureuse de voir le public.
Elle enchaine avec Give me, un titre qui figurait sur l'EP Fuir sorti en novembre 2013. On reconnait une nouvelle fois sa manière de se fixer des encouragements injonctifs : Tu ne lâcheras rien. Tu t'accroches. Le refrain installe une note de poésie : Give me a chance to dream chante-t-elle avant de faire trembler les cordes de son instrument. Elle saute comme un cabri et pousse des cris joyeux avant de faire pleurer le violoncelle dans une obscurité profonde.
Sa voix se prête aux effets sonores et elle n'en prive pas le public, déjà conquis.
Avec Renaissance on revient au dernier album dont il est le titre phare. Elle y réclame un ardent renouveau que manifestement elle a trouvé. Dès les premiers mots, N'oublie pas toutes les premières fois qu'il te reste à vivre, on sait que l'on sera conquis et que l'air nous trottera longtemps dans la tête. Et on apprécie des paroles en langue française que l'on peut particulièrement goûter.
Gatha partage la vie de Gustave depuis 20 ans. Elle prétend que c'est lui, son violoncelle, qui lui inspire ses paroles et qui mérite donc d'être applaudi. Vieux de 150 ans, quasiment deux vies humaines, il est pour elle "oversensible". Si l'instrument a une place essentielle elle démontre sur scène combien elle aime et s'amuse aussi avec la technologie analogique en faisant penser à Björk. Le violoncelle se trouve finalement à égalité avec l’électronique et la voix chantée. Gatha est un trio à elle seule.
C'est sans ses musiciens et seule en scène qu'elle poursuit avec J qui figurait sur la première version de son précédent EP intitulé alors Comme çà en juin 2013. Avec douceur, et en anglais.
Retour à l'actualité avec Oublie-tout qui donne envie de croire qu'il fait beau et où de nouveau elle s'exhorte à être forte dans une couleur acoustique plus électronique. Les paroles méritent vraiment une écoute attentive. On sent une alliance entre colère et douceur pour gagner une forme de dépassement de soi.
Les marcheuses de la nuit et Amours avortés annoncent la fin et donnent envie non seulement de recommencer à écouter l'EP mais aussi de la revoir sur scène bientôt. Gatha écrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse sur la complexité des rapports humains.
Le public a vivement apprécié ce moment en particulier parce que la combinaison électronique et violoncelle est peu commune. Ceux qui l'avaient déjà vue l'ont trouvée aussi plus rock, peut-être parce que sa manière de jouer n'est pas strictement "classique". Je l'ai trouvée lumineuse et envoutante malgré des paroles parfois sombres. Elle dégage au final un romantisme fou.
Je vous invite à aller regarder ses clips, toujours extrêmement élégants et soignés, quel que soit le titre, et depuis plus de 3 ans. Elle y révèle une autre facette d'elle-même, un peu comme elle peut le faire en coulisses.
Celui de Renaissance a été réalisé par l’artiste Tahiti Boyet et on y voit une Gatha très sensuelle. Si les premières images mettent en avant son cher et tendre ... violoncelle, c'est ensuite en solo qu'on la découvre et elle y révèle aussi un talent de danseuse et de comédienne.
Les autres chansons de l'EP feront prochainement l'objet de clips qui offriront d'autres clés de lecture. Le terme de Renaissance est amplement justifié.
Renaissance de Gatha, Idol/Universal Publishing
Site officiel : http://www.gatha.fr/Ce n'est "que" son troisième concert autour du nouvel EP mais elle fait preuve déjà de beaucoup de maitrise. Est-ce parce qu'elle écrit et compose que forcément les émotions sont plus vraies, venant réellement de l'intérieur ?
Est-ce aussi parce qu'elle pratique le violoncelle depuis qu'elle a 7 ans ? Il est devenu comme une part d'elle-même.
Est-ce enfin parce que son nom de scène, directement inspiré de son prénom, Agathe, évoque aussi les Gathas qui sont les chants dans lesquels Zarathoustra annonça les fondements de sa philosophie existentielle. C'était il y a très longtemps mais il me semble que sa pensée imprègne le travail de composition de la chanteuse qui écrit si bien sur l'urgence à être heureux.
Elle commence nimbée de lumières bleues avec Léo dont l'intro met en valeur sa pratique instrumentale et installe l'ambiance. Elle s'invective elle-même dans les paroles : Gatha aie l'air fière, (...) vivre c'est pas la guerre ...
Elle ose chanter ses peurs et sa voix puissante est prenante alternant gravité et légèreté. Le sourire affleure vite sous les applaudissements, heureuse de voir le public.
Elle enchaine avec Give me, un titre qui figurait sur l'EP Fuir sorti en novembre 2013. On reconnait une nouvelle fois sa manière de se fixer des encouragements injonctifs : Tu ne lâcheras rien. Tu t'accroches. Le refrain installe une note de poésie : Give me a chance to dream chante-t-elle avant de faire trembler les cordes de son instrument. Elle saute comme un cabri et pousse des cris joyeux avant de faire pleurer le violoncelle dans une obscurité profonde.
Sa voix se prête aux effets sonores et elle n'en prive pas le public, déjà conquis.
Avec Renaissance on revient au dernier album dont il est le titre phare. Elle y réclame un ardent renouveau que manifestement elle a trouvé. Dès les premiers mots, N'oublie pas toutes les premières fois qu'il te reste à vivre, on sait que l'on sera conquis et que l'air nous trottera longtemps dans la tête. Et on apprécie des paroles en langue française que l'on peut particulièrement goûter.
Gatha partage la vie de Gustave depuis 20 ans. Elle prétend que c'est lui, son violoncelle, qui lui inspire ses paroles et qui mérite donc d'être applaudi. Vieux de 150 ans, quasiment deux vies humaines, il est pour elle "oversensible". Si l'instrument a une place essentielle elle démontre sur scène combien elle aime et s'amuse aussi avec la technologie analogique en faisant penser à Björk. Le violoncelle se trouve finalement à égalité avec l’électronique et la voix chantée. Gatha est un trio à elle seule.
C'est sans ses musiciens et seule en scène qu'elle poursuit avec J qui figurait sur la première version de son précédent EP intitulé alors Comme çà en juin 2013. Avec douceur, et en anglais.
Retour à l'actualité avec Oublie-tout qui donne envie de croire qu'il fait beau et où de nouveau elle s'exhorte à être forte dans une couleur acoustique plus électronique. Les paroles méritent vraiment une écoute attentive. On sent une alliance entre colère et douceur pour gagner une forme de dépassement de soi.
Les marcheuses de la nuit et Amours avortés annoncent la fin et donnent envie non seulement de recommencer à écouter l'EP mais aussi de la revoir sur scène bientôt. Gatha écrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse sur la complexité des rapports humains.
Le public a vivement apprécié ce moment en particulier parce que la combinaison électronique et violoncelle est peu commune. Ceux qui l'avaient déjà vue l'ont trouvée aussi plus rock, peut-être parce que sa manière de jouer n'est pas strictement "classique". Je l'ai trouvée lumineuse et envoutante malgré des paroles parfois sombres. Elle dégage au final un romantisme fou.
Je vous invite à aller regarder ses clips, toujours extrêmement élégants et soignés, quel que soit le titre, et depuis plus de 3 ans. Elle y révèle une autre facette d'elle-même, un peu comme elle peut le faire en coulisses.
Celui de Renaissance a été réalisé par l’artiste Tahiti Boyet et on y voit une Gatha très sensuelle. Si les premières images mettent en avant son cher et tendre ... violoncelle, c'est ensuite en solo qu'on la découvre et elle y révèle aussi un talent de danseuse et de comédienne.
Les autres chansons de l'EP feront prochainement l'objet de clips qui offriront d'autres clés de lecture. Le terme de Renaissance est amplement justifié.
Renaissance de Gatha, Idol/Universal Publishing
Facebook : https://www.facebook.com/gathaofficiel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire