Je suis tout autant heureuse de lire des livres qui me font reconsidérer certaines choses sous un autre angle (entendez par là des livres de réflexion, un peu intello diront certains) que d'autres qui apparemment ne prétendent qu'offrir de purs moments récréatifs.
J'ai besoin d'ailleurs des uns pour apprécier les autres car rien n'est pire que d'être enfermé dans un genre unique.
N'oubliez pas de tomber amoureuse à Paris est arrivé dans ma boite aux lettres un vendredi et il m'a réjoui tout le week-end. Me permettant d'aborder une nouvelle semaine de boulot avec un sourire qui ne soit pas que de façade. Je ne vous parle jamais de mon job, et pour cause, il est harassant, usant et le vendredi soir je suis souvent un paquet de nerfs sales qui aurait besoin de passer à la machine.
La lecture de ce livre a eu les vertus décontaminantes qui m'étaient vitales. Je vous le recommande, ... et même si vous n'êtes pas à mon niveau de stress.
Chaque chapitre est l'occasion de pointer une chanson que l'on retrouve dans la play-list qui est annexée. C'est tout à fait raccord avec le thème puisque Gemma bosse pour un show musical et c'est une occasion de recenser nos propres préférences en musique anglo-saxonne.
Mon hit-prarade serait composé de :
Gotta Feeling par The Black Eyed Peas
Just The Two Of Us par Grover Washington Jr.
Hung Up par Madonna
Happy (Single) par Song By Song
I'm Still Standing par Elton John
Don't Leave Me This Way par Thelma Houston
Toxic par Britney Spears
Chacun sa madeleine acoustique. Toxic me rappelle des vacances en péniche avec ma fille en bikini sur le pont écoutant en boucle Britney Spears ... et nous avec.
Mademoiselle Peppergreen est un pseudo derrière lequel se cachent deux amies d’enfance qui signent là leur premier roman. Elles ont voulu partager de vraies anecdotes des dessous du show-business. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est leur manière de se moquer de nos travers parisiens vus du point de vue d'une américaine.
La Parisienne (remarquez la majuscule) voyage avec des bagages de marque (p. 24). Elle porte des chaussures à semelle rouge vif (des Louboutin, on aura deviné), enregistre son émission télévisée dans des studios perdus en plaine hostile (p. 61) que l'on imagine être Saint-Denis, s'exprime avec familiarité à coups de chérie, chérie dans un contexte professionnel qui est loin des conventions américaines, et attend que son interlocuteur ait le dos tourné pour le lapider.
Gemma, qui déteste les mondanités, en conclut que dans ce milieu on s'aime, mais seulement quand on est dans la même pièce (p. 33). Mais qu'on se rassure, elle aussi a des opinions conformistes en prétendant n'aimer que les macarons (p. 108) et les mines qu'elle prend face à nos soit-disant "lubies" culinaires (p. 54) m'ont bien fait rire tout en me faisant saliver. Il faudrait que j'entraine les auteures dans un de mes restaurants préférés pour les faire changer d'avis.
Je veux bien les croire quand elles affirment que l'hôtel du Nord, bistro qu'elle présentent comme typiquement français (ce qui est à la fois vrai et faux puisque cet établissement n'existait pas du temps d'Arletty) sert le meilleur tartare de la capitale, une de mes recettes fétiches, même si je ne l'ai pas vu à la carte.
L'homme parisien n'est pas en reste. Il est mal élevé, mais respecté quand il s'impose dans une file de taxis. Capable d'insulter un collaborateur juste pour faire retomber la pression mais de tendresse aussi. Tombera-t-elle amoureuse d'un individu de cette espèce ?
Avant de songer à séduire qui que ce soit Gemma devra d'abord faire face à des difficultés que certains estimeront futiles : les choix vestimentaires. Ce n'est pas du coté de sa mère, snobinarde au-delà de l'imaginable qu'elle trouvera une aide. Son amie Marie, styliste, lui donnera de précieux conseils. On a beau dire que l'habit ne fait pas le moine ...
N'oubliez pas de tomber amoureuse à Paris de Mademoiselle Peppergreen, éditions Mazarine, en librairie le 11 avril 2016
Gemma, jeune Franco-Américaine fraîchement diplômée, a décroché à Paris le CDI dont pourraient rêver des milliers de filles : elle va s’occuper des stars pour le show télé du moment, "Lost in Music". Sa mission : gérer les demandes extravagantes de Beyoncé, Madonna ou Mariah Carey… Mais aussi les délires des producteurs. Car, derrière le glamour et les paillettes, Gemma découvre les coulisses d’un monde hostile. Aspirée dans un tourbillon, elle peine à s’adapter à la ville pourtant la plus romantique du monde et tombe, en plus, sous le charme vénéneux de l’animateur vedette. Va-t-elle réussir à sauver sa peau – et surtout son cœur ?Certes, il y a un coté le Diable s'habille en Prada et l'intrigue n'est pas à proprement parler une idée neuve. Mais c'est bien ficelé. Je n'ai pas eu à gérer autant de caprices quand j'étais attachée de presse (j'ai eu plusieurs vies) mais je dois dire que les exigences auxquelles la jeune femme se trouve confrontée (p. 112) sont assez démentes. Sa débrouillardise et son bilinguisme seront de précieux atouts.
Chaque chapitre est l'occasion de pointer une chanson que l'on retrouve dans la play-list qui est annexée. C'est tout à fait raccord avec le thème puisque Gemma bosse pour un show musical et c'est une occasion de recenser nos propres préférences en musique anglo-saxonne.
Mon hit-prarade serait composé de :
Gotta Feeling par The Black Eyed Peas
Just The Two Of Us par Grover Washington Jr.
Hung Up par Madonna
Happy (Single) par Song By Song
I'm Still Standing par Elton John
Don't Leave Me This Way par Thelma Houston
Toxic par Britney Spears
Chacun sa madeleine acoustique. Toxic me rappelle des vacances en péniche avec ma fille en bikini sur le pont écoutant en boucle Britney Spears ... et nous avec.
Mademoiselle Peppergreen est un pseudo derrière lequel se cachent deux amies d’enfance qui signent là leur premier roman. Elles ont voulu partager de vraies anecdotes des dessous du show-business. Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est leur manière de se moquer de nos travers parisiens vus du point de vue d'une américaine.
La Parisienne (remarquez la majuscule) voyage avec des bagages de marque (p. 24). Elle porte des chaussures à semelle rouge vif (des Louboutin, on aura deviné), enregistre son émission télévisée dans des studios perdus en plaine hostile (p. 61) que l'on imagine être Saint-Denis, s'exprime avec familiarité à coups de chérie, chérie dans un contexte professionnel qui est loin des conventions américaines, et attend que son interlocuteur ait le dos tourné pour le lapider.
Gemma, qui déteste les mondanités, en conclut que dans ce milieu on s'aime, mais seulement quand on est dans la même pièce (p. 33). Mais qu'on se rassure, elle aussi a des opinions conformistes en prétendant n'aimer que les macarons (p. 108) et les mines qu'elle prend face à nos soit-disant "lubies" culinaires (p. 54) m'ont bien fait rire tout en me faisant saliver. Il faudrait que j'entraine les auteures dans un de mes restaurants préférés pour les faire changer d'avis.
Je veux bien les croire quand elles affirment que l'hôtel du Nord, bistro qu'elle présentent comme typiquement français (ce qui est à la fois vrai et faux puisque cet établissement n'existait pas du temps d'Arletty) sert le meilleur tartare de la capitale, une de mes recettes fétiches, même si je ne l'ai pas vu à la carte.
L'homme parisien n'est pas en reste. Il est mal élevé, mais respecté quand il s'impose dans une file de taxis. Capable d'insulter un collaborateur juste pour faire retomber la pression mais de tendresse aussi. Tombera-t-elle amoureuse d'un individu de cette espèce ?
Avant de songer à séduire qui que ce soit Gemma devra d'abord faire face à des difficultés que certains estimeront futiles : les choix vestimentaires. Ce n'est pas du coté de sa mère, snobinarde au-delà de l'imaginable qu'elle trouvera une aide. Son amie Marie, styliste, lui donnera de précieux conseils. On a beau dire que l'habit ne fait pas le moine ...
N'oubliez pas de tomber amoureuse à Paris de Mademoiselle Peppergreen, éditions Mazarine, en librairie le 11 avril 2016
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