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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mardi 13 février 2024

Wine Paris & Vinexpo Paris février 2024

(mise à jour mars 2024)
Cette nouvelle édition affirme Winexpo comme le premier grand rendez-vous de l’année, avec 36 334 visiteurs venus de 42 pays différents en 2023. Ils seront 41 250 visiteurs (dont 35% d’internationaux hors France) venus de 50 pays cette année. Côté exposants, leur nombre passe de 3300 à 4000. Il y aura même eu un off avec 200 établissements offrant expériences singulières et soirées spéciales. 

Certes, le monde du vin et des spiritueux doit affronter moults soucis à commencer par le dérèglement climatique. Les vagues de chaleur peuvent entraîner une maturation précoce des raisins causant une teneur en sucre trop élevée et une acidité insuffisante. L’excès de pluie provoquera des maladies fongiques et à l’inverse le manque de précipitations impliquera un stress hydrique affectant la quantité récoltée. D’autres aléas sont à craindre. Les viticulteurs élaborent donc des modifications dans leurs pratiques, un autre choix de cépages et le recours à des technologies de gestion des risques. 

Sur le plan géopolitique, ce sont le Brexit, les droits de douane punitifs, diverses contraintes économiques et des changements de législation (par exemple seuls les producteurs russes auront le droit au mot champagne pour désigner un vin à bulles).

Ajoutons les contraintes de durabilité, de réduction de l’empreinte carbone, les exigences de RSE (un exemple appliqué au salon avec la récupération de 5000 litres de liquides des crachoirs et des bouteilles entamées pour être distillés et rentrer dans la composition de biocarburant).

Enfin les nouvelles attentes des consommateurs sont parfois diamétralement opposées. On observe  une tendance hédoniste de super premium (je l'ai constatée avec les whiskys)et un souhait de No/Low (certes pas par tous) signifiant abstinence et/ou modération dont 44% des personnes se déclarant auraient entre 18 et 25 ans. Partout dans le monde on demande des vins moins alcoolisés et on remarque le développement de nouveaux concepts de bars sans alcool.

On m’en a proposé plusieurs ces derniers temps (comme Savage qui s'apprête à lancer trois saveurs différentes, destinées à l'heure de l'apéritif et des tapas) mais je n’y avais pas encore perçu un vrai mouvement. Citons en France Le Petit Béret et French Bloom que j'ai découvert au moment des fêtes de Noël dans un grand magasin et qui m'a étonnée par la finesse de ses bulles.

Le métier de sobrelier équivalent du sommelier mais dans le monde du sans alcool est en plein essor. Je dois prochainement en rencontrer un qui s'est spécialisé dans la création de cocktails inspirés par de célèbres compositions.
L’Italie le plus vieux pays producteur de vins au monde et compte 400 cépages autorisés en appellation. Quoiqu’ayant perdu sa place de premier producteur de vin il était invité d'honneur. Les vins du nouveau monde progressent, notamment ceux de Nouvelle-Zélande, d’Australie … et de l’Etat de Virginie dont c’est la première participation.

Le marché des spiritueux explose, ce qui profite notamment au mezcal, à la tequila et au saké. Je n’ai pas testé, faute de temps (et aussi par raison) l’infinité Bar qui tout le long de ses 40 mètres accueille 20 bars à cocktails de renom avec l’ambition de proposer 60 créations de haute volée.

Le présent article fera le point sur les stands que j'ai visités en spiritueux, en vins, puis de quelques producteurs internationaux, américains et mexicains. Evidemment ce n'est qu'une infime partie du salon et chaque dégustation eut lieu en toute modération. Une journée à Vinexpo ne permet déjà pas de voir tous les exposants que j'avais prévu de visiter. Mais j'ai fait de nouvelles découvertes et c'est l'essentiel dans une manifestation comme celle-là. Voici donc ce que j'ai retenu de cette édition de février 2024.
Commençons par les Hauts-de-France chez T.O.S. Distillerie dont l'héritage du savoir-faire des brasseurs a conduit l'équipe a concevoir des spiritueux en s'engageant dans la vie de leur région dont ils privilégient les approvisionnements locaux pour confectionner leurs produits.

Ils ont distillé leur premier whisky en novembre 2017 sous le nom d'Artesia, un orge pur malt élevé majoritairement en barriques de bourbon de première utilisation qui lui confèrent des arômes de vanille et de pain toasté.

Quatre autres composent aujourd'hui la gamme, 100% orge, orge maltée ou seigle, veillis en barrique de bourbon, de porto ou même de sherry.
 
C'est le Whisky Artesia, Fût Noir Char #3, qui a ma préférence. Après un vieillissement initial en fûts de bourbon, il subit une seconde maturation en fûts de chêne américain. Ces fûts sont soumis à un brûlage intense, atteignant un niveau d'intensité 3, conférant au whisky une finale intense de vanille caramélisée.
Le whisky dévoile des saveurs d'épices, de pain de seigle aux notes végétales, de caramel, avec une pointe de vanille.
J'ai consacré plusieurs articles au Calvados. Je connais l'univers mais je serais intéressée de suivre Calvados Expérience, une visite interactive de plus d'une heure dans un musée immersif racontant l'élaboration du Calvados et son histoire, suivie d'une dégustation des plus grandes maisons du Pays d'Auge. Plusieurs chais ont été refaits. Reconnaitrais-je les lieux ?
Restons en Pays d'Auge, avec un gin normand, élaboré au cœur de cette région par La Distillerie du Houley, qui fonctionne depuis 9 générations. Le Gin 3R est triple médaillé d'or en 2022, dont celle du Concours général agricole. Son entrée en compétition avec les Gins Anglais lui a permis de décrocher deux nouvelles médailles au célèbre concours IWSC de Londres 2023, confirmant ainsi sa position dans le peloton de tête des Gins Français, l'encourageant à poursuivre son ascension vers le podium des meilleurs Gins du Monde.

La recette comprend baies de genièvre, coriandre, angélique, estragon et romarin, et un aromate à base de pomme IGP de Normandie.

Tout le monde sait, façon de parler, mes liens avec le Mexique. Alors j'ai été à la fois surprise et ravie de goûter le premier whisky distillé dans l’une des plus hautes distilleries du monde, à 2400 mètres d'altitude, à Jilotepec, uniquement à partir du maïs Cacahuazintle cultivé depuis des centaines d'années par les agriculteurs locaux.

La Destilería y Bodega Abasolo a été créée en 2019 sur une ancienne propriété qui servait à la plantation et au séchage du maïs, où la totalité des bâtiments a été rénovée. Abasolo est le premier whisky mexicain 100 % Ancestral Corn, créé en hommage à la riche culture mexicaine et à ses céréales ancestrales.

C'est le processus de nixtamalisation  qui donne à ce breuvage le côté fumé que j'apprécie tant et qui, dès la première seconde de la dégustation me transportent dans ce pays. Ce whisky est depuis 2-3 ans distribué en France.
S'agissant des vins, je commence par le Domaine familial Saint-Georges d'Ibry où la préoccupation environnementale est bien présente. On y réfléchit à planter davantage de cépages locaux comme le floréal. Les sols sont laissé tranquille en hiver et le déficit en eau est déjà préoccupant.

Le domaine comporte une diversité de terroirs qui impose le choix du cépage et permet 23 vins différents. J'ai eu un coup de coeur pour Le Chemin Partagé Blanc, assemblage de Chardonnay pour 60% et de Viognier pour 40, sur des sols de marnes calcaires faiblement sableuses avec présence d'huitres fossilisées. Ce vin est partiellement élevé en barrique (30% seulement est élevé en fut de chêne neuf).

C'est la première cuvée élaborée par le père, Michel, et son fils, Jean-Philippe, pharmacien, ayant préféré se tourner vers l'oenologie dans laquelle il a suivi une formation diplomante. Robe dorée, nez intense avec des notes florales, de fruits jaunes, d'agrumes qui appellent un plat de coquilles Saint-Jacques, à moins que je ne propose un autre accord dans quelques semaines.

Encore plus aromatique, en raison de la présence de muscat (qui apportera des notes de litchi et de rose) avec le chardonnay et le Viognier (et un peu de sauvignon) voici Excellence Banc, IGP Côtes de Thongue. Chaque cépage est vinifié individuellement et n'est assemblé qu'après un élevage de plusieurs mois sur lies.
La bouche est fondue et savoureuse. Ce vin existe aussi en rosé et en rouge. J'aurais aimé les goûter mais nous étions en début de matinée et je savais que je devais me restreindre. Ce fut donc dans la Cuvée Marianne en appellation IGP Côtes de Thongue que j'ai trempé mes lèvres.
Voilà une superbe surprise avec une robe rouge grenat profond qui irise de reflets ambrés. Le nez s’ouvre avec finesse sur des notes épicées, de garrigue, et de bois de santal. La finale est portée sur la gourmandise de fruits noirs confits et de fruits à coque. La bouche est fondue et très ample avec une matière très agréable au palais.

La combinaison de syrah et de merlot est heureuse mais c'est surtout un élevage de 24 mois en amphore de terre qui permet aux tanins de s'affiner avec élégance et de sublimer les notes aromatiques pourvu qu'il soit servi à une température de 16-17°. Je l'imagine tout à fait sur un boeuf Angus, pourvu qu'il soit aussi tendre que celui qui a été servi à la table de l'ambassadrice des Etats-unis hier soir. On me fait observer qu'il ne décevrait pas sur un homard. 

Cette bouteille de forme généreuse traduit à la perfection l'authenticité du territoire exploité avec le savoir-faire artisanal accumulé depuis six générations qui se sont succédés sur le domaine depuis 1860.
Michel et Marianne Cros, descendants de la famille d'ivry, l'ont repris en 1985, l'ont restructuré, ont amélioré l'encépagement et modernisé les techniques de production, de vinification et de commercialisation tout en travaillant dans une continuité manifeste et respectueuse de la mémoire des ancêtres. C'est pour rendre hommage à leurs aïeux qu'ils ont créé la Cuvée 1860 en sélectionnant des raisins de vieilles vignes de syrah et de grenache poussant sur des sols graveleux en coteaux. La vendange s'effectue au petit matin, ensuivie d'un égrappage et d'un foulage doux. La cuvaison est longue, en cépages séparés pendant 30 jours. l'élevage se fait 12 mois en futs de chêne.

C'est un vin riche, de couleur violacée et sombre qui évoque le terroir caillouteux avec de jolies notes épicées. il est velouté en bouche avec une belle élégance et une persistance bien marquée.


Après le Languedoc me voici en Corse, une île où je ne me suis jamais rendue et dont je ne me rappelle pas avoir goûté un seul vin. Et pourtant la vigne y existe à l'état naturel depuis 592 ans avant Jésus-Christ. Ce sont ensuite les Grecs, puis les Romains qui ont développé la viticulture qui, comme partout, a souffert du phylloxéra fin XIX°. Une autre crise, majeure, a conduit à un programme d'arrachage exceptionnel de plus de 20 000 hectares dans les années 1970. 

Depuis, le vignoble est à la pointe du modernisme sur 5798 hectares, 9 AOP, 1 IGP et 293 producteurs qui font majoritairement des rosés (67%) et des rouges et des blancs secs et liquoreux à égalité (17 et 16 %). Je n'ai cependant pas gouté de rosé.

Le Bio a une importance notable avec 40% de la production. 33 cépages sont présents dont 4 principaux : le sciaccarellu, noir rubis, le niellucciu, autre rouge mais apportant des notes boisées voire balsamiques, corsé et charpenté, le vermentinu, jaune pâle aux reflets verts et le muscat petits grains aux notes fruitées, florales, de fruits confits et de pain d'épices.
Je dois remercier Stefana pour m'avoir initiée à partir d'une sélection qu'elle a faite parmi les bouteilles apportées par les 37 vignerons insulaires de l’Interprofession des vins de Corse.

Le stand est très grand, et on devine qu'un souffle nouveau régit l'ensemble de l'interprofession. Le premier verre fut celui du Château Prince Napoléon Bonaparte 2022, AOP Corse Calvi, certifié Bio en 2018 et Biodynamie par Demeter en 2023. C'est le vignoble de l'unique Château de la Corse et le plus méridional de l'appellation Calvi. Jean-Raphaël Racine-Grisoli et son frère Jean-Vincent ont racheté le domaine en 2017 puis débuté les plantations dès 2018 après avoir dû "démaquiser". Le cépage est le vermentinu qui, un peu à l'instar d'un riesling, exprime bien le terroir. De couleur or, il peut être tendu vers le citron. S'accorde avec un jambon persillé ou une caponata.
Ensuite, le Sant Armettu, Myrtus Blanc Vin de Pays de l'le de Beauté, encore un vermentino, cette fois issu des vignes qui s’épanouissent à Olmeto, sous l'appellation Sartène, sur des coteaux sculpturaux dominant le golfe de Propriano et la baie de Tizzano, où Prosper Mérimée, séduit par ce lieu légendaire de Méditerranée, offrira à Colomba, son personnage le plus célèbre, un décor à l’authenticité manifeste. Le fin est très fin, en parfait équilibre.
On est en Corse du centre, dans un vignoble centenaire racheté par la famille Venturi fin des années 80 et poussant sur du basalte, du granit et des alluvions. Aujourd'hui certifié en biodynamie par Demeter, le domaine Vico propose des cuvées toujours en équilibre. On découvre ici le cépage rare appelé Genovese, qui fera saliver la bouche.  La robe est jaune clair brillante. Le nez s'épanouit sur les fleurs blanches et les agrumes. La bouche est élégante avec des notes toastées et fumées. Il appelle des gambas rôties au citron confit ou des fromages frais de chèvre.
La cuvée Riserva Nustrale est élaborée avec du Rolle et du Vermentinu. C'est un AOP Vin-de-Corse qui n'est dégustable que sur l'ile.
Reconnaissable à la croix comme toutes les bouteilles du Clos Signadore installé à Poggio-d'Oletta, le Saetta ("Foudre" en Corse) 2022 en appellation vin de France n'est composé que de Genovese. Il a un joli nez, une belle acidité.
Voici maintenant quelques rouges. Le domaine Maestrecci élabore E Signurine, un AOC Calvi composé de niellucciu, sciaccarellu et grenache (à parts égales) vendangés à la main, vinifiés en fût pour ¼ des volumes, donnant à cette cuvée une robe grenat plutôt légère. Son nez est intense et bien typé, sur les épices et le cassis, avec une touche de cuir. Les petits fruits rouges arrivent ensuite. Ce vin léger mais tannique est idéal avec la charcuterie corse.

Le domaine de 30 ha est implanté en Balagne, au nord-ouest de l'île, dans une vallée dominée par le Monte Grossu. À l'origine, un vignoble et une oliveraie achetés en 1893 par l'arrière-grand-père de l'actuelle vigneronne, Camille-Anaïs Raoust.
Cantinone est une cuvée parcellaire du domaine Vino dont j'ai gouté un autre vin précédemment. Le cépage sciaccarellu apporte de la complexité et puisque nous sommes sur du schiste on n'est pas surpris par la salinité qui arrive en fin de bouche. Il pourrait s'accorder avec un agneau.
Pour finir, l'AOC Calvi de la Storia Di Ecce du Clos Culombu qui arrive dans une bouteille blasonnée.  Il résulte de cépages autochtones qu'on ne trouve nulle part ailleurs : 36% Aleaticu, 30% Carcaghjolu Neru, 30% Minustellu, 5% Sciaccarellu. Le premier donne des arômes de réglisse très nets. Les arômes de fruits noirs (cerises, mûres) et de figues sont d'une suavité remarquable. Les tanins sont fins et soyeux. Il est magnifique, offre un voyage remarquable, et je n'ai pas voulu poursuivre avec un autre.
Retour en France métropolitaine, au sein des vignobles des Côtes-du-Rhône à Cairanne avec le Domaine Brusset où depuis 1947 trois générations se sont succédées, André, Daniel, puis Laurent, le petit-fils.  Il a fallu du cran à André pour quitter la coopération et fonder sa propre cave, en devenant un des premiers à commercialiser son vin en bouteilles. Chacun a fait évoluer la propriété et la vinification. 
Ne voulant goûter qu'un seul vin, je me suis orientée sur le "Côtes-du-Rhône sans sulfites ajoutés 2023" qui est un grenache qui donne toutes les saveurs fruitées de ce cépage. Il en devient presque moelleux. Ses arômes de pivoine et de rose m'ont enchantée. Il est tellement réussi que je rêve d'une dégustation complète des vins de ce domaine dont il faut retenir le nom.
Remontons dans le nord-est pour l'Alsace chez Bestheim. J'avais littéralement adoré leur Pinot noir. Je découvre la balade olfactive proposée avec leur Pinot blanc et je suis conquise. Cette cave coopérative mérite d'être connue. Tout y est remarquable jusqu'au moindre détail.
Ce vin est élaboré à partir des meilleures parcelles de Pinot Blanc sur le plateau calcaire du Strangenberg et qui est élevé 10 ans sur lattes. La fraicheur est néanmoins conservée. Ce Crémant d'Alsace est une collection capsule haut-de-gamme, née de la collaboration entre la cave et la Maison de Parfum Strasbourgeoise Serena Galini. 1 050 bouteilles numérotées ont ét placées dans un coffret proposant un voyage olfactif unique en Vallée Noble. 

Le prix du coffret peut être dissuasif mais il faut savoir que plusieurs cuvées de Crémant sont vendues pour seulement une dizaine d'euros, ce qui rend cette boisson fort accessible.
Et puisque nous sommes dans les bulles il n'ya a qu'un pas à faire vers les champagnes qui sont bien davantage présents avec près d’un tiers supplémentaire de surface d’exposition. Je ne me suis pas arrêtée sur un stand, sachant que j'allais déguster des cuvées particulières de Chassenay d'Arce dans la soirée.
En toute fin de journée j'ai découvert la Mundial, qui est né du projet de faire un apéritif gourmet avec un œnologue catalan. Au début il ne s’agissait que d’un jeu destiné aux clients de ses cinq restaurants implantés à Barcelone. Mais l’intérêt d’un importateur belge a tout changé. 30 000 bouteilles ont été vite produites. La pandémie a contraint les restaurants à la fermeture et Alexis Alary s’est retrouvé avec du temps disponible.

Il a retravaillé le produit, l’étiquette, la formule qu’il allégea en sucre en diminuant aussi le degré d’alcool, et a réussi à passer en dessous de la barre des 7° qui permet de régler des taxes mesurées. A la rentrée suivante le produit est référencé dans de beaux établissements, 40 000 bouteilles sont mises en circulation mais il vise déjà de commercialiser le double.

Il est maintenant mondialement connu. Le côté vintage et rétro plait immédiatement. L’étiquette est cruciale pour déclencher l’achat. Celle-ci fait penser aux pavés de Barcelone. La blanche est beaucoup utilisée en cocktail. C’est un peu la botte secrète des mixologues. 14 pays sont déjà conquis.
La Mundial est un apéritif fruité et pétillant. Élaboré à partit de raisins locaux, d’extraits de fruits et d’épices certifiés écologiques et de première qualité. Une production fabriquée et mise en bouteille à la main à Barcelone. Elle est faite de manière artisanale avec une touche effervescente qui la rend encore plus spéciale. Elle est élaborée à partir de raisins Macabeo et Parellada, cultivés de manière durable en Catalogne et de l’eau distillée des collines du Penedès, du sucre de canne et des extraits d’agrumes pour un frizzante extra-pur et et original qui réveille les papilles avec ses fines bulles.

La Mundial Rosalea reçoit une touche de cannelle. Sa couleur est rose intense et brillante.

La Mundial Clarea a des notes de pêche et d’épices. Sa couleur est jaune paille avec des tons dorés d’ambre.
Impossible d’écarter les fabricants de mezcal, comme Trago Celestial (à gauche), ou la Maison Bleu Agave (à droite) et son Mezcal Anejo 1 Ano Mexicat (à l’extrême droite) et le raicilla Mexicat, qui n’est ni une Téquila, ni un Mezcal et qui m'a totalement conquise. Au nez les agrumes et les herbes explosent. En bouche on retour ouvre l’agave cuite, des notes d’ananas, de mandarine, d’orange et de citron. c’est une superbe surprise.

Les décorations des flacons proviennent de la communauté Wirràrika, ou Huichols. La production est faite dans les montagnes de Mascota, dans l’état de Jalisco. C’est un terroir sylvestre, minéral, avec un climat chaud la journée et froid la nuit. 
J'ai aussi assister à une master-class qui a repris (pour moi qui les connaissais déjà depuis la veille) les caractéristiques des vins de Virginie dont la présence était soutenue par Madame l'ambassadrice des Etats-unis (ci-dessous en veste bleue).
J'ai également découvert la productrice de Three Feathers,installée dans l'Oregon, au coeur des montagnes Chehaleme et qui a repris le blason familial sur les étiquettes. Le terroir poussiéreux est très particulier et le Pinot gris n'a aucun rapport avec celui que l'on trouve en Alsace. Sa famille a fait ce choix alors qu'en Oregon le cépage préféré est el Chardonnay, mais il fut aimer bien entendu son coté boisé.

La cuvée rouge est effectuée avec un Pinot noir précoce, le Pinot Madeleine, qui arrive à maturité trois semaines avant les autres et qui donne un vin très puissant. Tous ses vins sont plutôt rares et ont chacun leur spécificité.
Enfin j'ai apprécié la dégustation du Meursault de la Maison Shaps, propriétaire en Virginie, mais aussi en Côte de Beaune depuis 2017 avec presque quatre hectares de vignes au sein des appellations Pommard, Volnay, Maison Dieu, et Bourgogne Côte d’or.

La production est de 25 000 bouteilles par an et le domaine est géré par la fille de Michael, Hanna. Ce Meursault provient de vignes d'une cinquantaine d'années, poussant au lieu-dit Les Crotots sur un sol calcaire. Les raisins sont amenés au domaine où le fruit de la grappe entière est pressé puis fermenté en fûts de chêne français, 50% étant du chêne français neuf.

C'est un, chardonnay qui offre minéralité, complexité des notes de fruits, viscosité et du poids. C'est un grand vin blanc qui équilibre acidité, boisé et concentration, destiné au vieillissement 5-10 ans.

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