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vendredi 12 avril 2013

Connaissez vous la Quiberonnaise ?


Vous devriez répondre oui. Cela vous dit peut-être "quelque chose" parce que j'en ai parlé dans le dernier compte-rendu que j'ai fait sur Omnivore. J'espère surtout que vous la connaissez parce que vous êtes déjà adepte de ses produits.

Cela fait presque 100 ans que la Conserverie existe et régale des consommateurs comme vous et moi, et quelques autres plus célèbres. Thierry Marx, très grand chef, avoue une passion pour leurs sardines. Il affirme qu'une sardine sur un toast de pain rassis grillé, c'est son plateau télé préféré. Quand on connait l'exigence du jury de Top chef on ne peut qu'être en confiance.

Jean-Luc Petitrenaud en offre une boite en lieu et place d'un bouquet de fleurs quand il est invité.

La soupe de poissons que j'ai mangée ce soir a comblé mon appétit et réchauffé l'atmosphère. La grêle était tombée drue cet après-midi, ruinait nos faibles espoirs de voir s'installer le printemps. Il fallait se consoler.

Le plateau était complet : la soupe proprement dite, dans laquelle j'avais ajouté un morceau de poisson cuit vapeur (elle aurait été bonne sans mais j'avais opté pour une version luxe), de l'emmental  râpé, des croutons de pain avec un beurre d'algues et un riz safrané. Jean-Pierre Coffe aurait apprécié.

Comme elles sont joliment serrées dans leur boite. On voudrait les laisser repose en paix, et surtout pas les briser en les sortant.
J'ai respecté la procédure en plaçant la boite quelques instants dans l'eau chaude avant de poêler le contenu en compagnie de deux pommes de terre qui passaient par là (surtout ne pas rajouter de sel !). Le pain grillait. La salade patientait, assaisonnée.
Il y a des coquillages qu'on porte à l'oreille pour entendre la mer. Ces sardines chaudes m'ont fait le même effet : je me suis crue au pied d'une falaise, pique-niquant sur la grève.
Chaque boite est millésimée. C'est comme ça depuis toujours à la Quiberonnaise. Mes émotions sont peut-être imputables au cru 2011. Il faudrait faire un comparatif. N'oubliez pas, en tout cas, qu'en matière de sardines, plus c'est vieux, meilleur c'est.

Quant au pain arrosé de beurre Bordier ceux qui connaissent n'auront pas besoin que je m'appesantisse. Ce serait pêché que de ne pas saucer.
C'est bien à juste titre que la Quiberonnaise figura parmi les 6 lauréats des Talents du Goût en 2007. Pour la première fois une entreprise de l'agro-alimentaire était plébiscitée sur l'ensemble de son oeuvre et non pour un produit en particulier.

La petite fille du créateur a de quoi être fière d'apparaitre sur tous les emballages. Le savoir-faire se transmet de génération en génération en maintenant le cap d'une fabrication artisanale en suivant le calendrier des pêches. Ainsi on travaille le congre en février (il entre dans les soupes), le maquereau en mars, la sardine de mai à octobre puis le thon blanc à la fin de l'été. Repos et grand nettoyage en décembre et janvier.

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