Lancement ce soir de la 12 ème édition du festival Paysages de Cinéastes, avec une météo mitigée qui n'éloigne pas les oiseaux.
Il fallait les entendre répondre aux musiciens qui enchainait les airs célèbres du cinéma sur une scène improvisée, en plein air, avec pour cadre la verdure du parc de la maison de Chateaubriand. Carline Diallo, la nouvelle déléguée générale du festival, a eu l'excellente idée d'accorder la part elle au son alors que nous vivons une époque où c'est l'image qui est reine.
Elle a repoussé aussi les traditionnels et si souvent rébarbatifs discours qui pénalisent les premiers arrivés. Les festivaliers les plus fidèles se sont régalés d'entendre le piano et la flute de Tati, le Parrain, trop célèbre pour n'être pas reconnu dès les premières notes, Requiem for a dream ... On regrettera seulement que les titres n'aient pas été annoncés, même en fin de morceau. J'en ai vu beaucoup tenter de retrouver de quoi il s'agissait en lançant l'application Shazam sur leur I phone.
Nous avons fini par rafraichir notre mémoire quelques jours plus tard en lisant la fiche récapitulative dans le hall du Rex. C'était Blade Runner qui avait ouvert la soirée, suivi des Chariots de feu. Il y eut aussi Barry Lyndon (si langoureuse Sarabande de Haendel suivie de l'Andante de Schubert), le thème principal de 2046, la valse nostalgique de Nino Rota pour Amarcord , l'air très 1970 de François de Roubaix pour La Scoumoune de José Giovanni, le thème mexicain de Rio Bravo, la musique signée Michel Legrand pour Un été 42, Deborah's Theme du film d'Ennio Morricone dans Il était une fois en Amérique, plus tard ce sera celle du Clan des siciliens, Quel temps fait-il à Paris (thème des Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati), Basic Instinct, l'introduction du poème symphonique Also sprach Zarathustra" composé par Richard Strauss qui est désormais indissociable de 2001 Odyssée de l'espace, le Chevalier noir de Batman, la musique troublante du Cercle infernal de Colin Towns, Talons aiguilles de Pedro Almodovar, James Bond 007, et le non moins célèbre Mission impossible et enfin le morceau de piano Betty & Zorg composé par Gabriel Yared pour 37.2 le matin, le film culte de Jean-Jacques Beineix.
Nous avons fini par rafraichir notre mémoire quelques jours plus tard en lisant la fiche récapitulative dans le hall du Rex. C'était Blade Runner qui avait ouvert la soirée, suivi des Chariots de feu. Il y eut aussi Barry Lyndon (si langoureuse Sarabande de Haendel suivie de l'Andante de Schubert), le thème principal de 2046, la valse nostalgique de Nino Rota pour Amarcord , l'air très 1970 de François de Roubaix pour La Scoumoune de José Giovanni, le thème mexicain de Rio Bravo, la musique signée Michel Legrand pour Un été 42, Deborah's Theme du film d'Ennio Morricone dans Il était une fois en Amérique, plus tard ce sera celle du Clan des siciliens, Quel temps fait-il à Paris (thème des Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati), Basic Instinct, l'introduction du poème symphonique Also sprach Zarathustra" composé par Richard Strauss qui est désormais indissociable de 2001 Odyssée de l'espace, le Chevalier noir de Batman, la musique troublante du Cercle infernal de Colin Towns, Talons aiguilles de Pedro Almodovar, James Bond 007, et le non moins célèbre Mission impossible et enfin le morceau de piano Betty & Zorg composé par Gabriel Yared pour 37.2 le matin, le film culte de Jean-Jacques Beineix.
La programmation de ce festival était de grande qualité. Je reviendrai bientôt sur les films en compétition. Je les verrai tous car ils sont programmés de telle manière que l'on puisse les enchainer sur le week-end sans perdre plus de cinq minutes entre deux projections.
La constitution d'un jury de femmes était une des nouveautés et le film qui a été choisi pour la soirée d'ouverture leur était dédié. La vie domestique, de Isabelle Czajka, avec Emmanuelle Devos, Julie Ferrier, Helena Noguerra, Natacha Régnier, Laurent Poitrenaux, est un condensé de toutes les problématiques qui sous-tendent le combat féministe, même si les hommes n'y verront que les "petits" enjeux de la vie domestique et conjugale.
Venue présenter son film, Isabelle Czajka, explique le concept qu'elle a voulu traiter : "Ce n’est pas la vie amoureuse, ce n’est pas la vie conjugale, ce n’est pas la vie familiale, c’est la vie domestique, c’est à-dire comment justement les femmes finalement endossent de façon insidieuse, sournoise, sans qu’on les y oblige forcément, toutes ces petites choses du quotidien, ces choses qui sont à faire. Les femmes deviennent alors leur propre bourreau."
Juliette, Betty, Marianne et Inès vivent dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne, près du parc de Marly. Elles ont toutes la quarantaine, des enfants à éduquer, des maisons à entretenir, des maris qui rentrent tard le soir et parfois, un travail à assurer. Juliette s'interroge plus que les autres sur son désir de vivre (ou pas) comme ses voisines tout au long d'une journée ordinaire que la réalisatrice a scénarisé comme une pièce de théâtre, en s'inspirant du roman Arlington Park de Rachel Cusk.
Vingt-quatre heures suffiront à Juliette (Emmanuelle Devos) pour être certaine de ne pas vouloir devenir comme ses voisines, piégées dans le confort matériel, et l'illusion d'un bonheur tranquille, ni d'être pour autant une wonder woman épuisée par le cumul de tous les rôles, mère de famille, amie, amante, femme d'esprit et professionnelle reconnue.
S'occuper ou se réaliser, entrer dans la compétition hommes femmes ou l'ignorer, supporter ou combattre pied à pied les clichés et les idées reçues ... On sent Juliette réfléchir à ces questions le temps d'une pause cigarette qu'elle ne partage pas avec son mari. Rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir. On en sort néanmoins remué en s'interrogeant sur sa propre position et sa vision des choses.
Présenté au festival international du film de la Rochelle été 2013, et en avant-première à Châtenay (92) La vie domestique sera sur les écrans à partir du 2 octobre 2013.
2 commentaires:
Rebonsoir, j'avais beaucoup aimé le roman Arlington Road dont le film "La vie domestique" est l'adaptation. Personnellement, j'ai bien apprécié le film qui fait bien sentir le côté étouffant dans lequel vivent ces femmes. Marie-Christine Barrault dans une séquence est formidable. Bonne soirée.
Merci d'avoir mentionné MC Barrault, effectivement très juste dans le rôle qu'elle endosse à la perfection.
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