C'est le film Antoinette dans les Cévennes qui m'a appris que Robert Louis Stevenson avait traversé lz région avec un âne. J'ai compris que la performance était connue de ceux qui pratiquent l'éco-tourisme et j'ai eu envie de lire son retour d'expérience, intitulé Voyage avec un âne dans les Cévennes.
Ce livre n'est pas nouveau, évidemment, mais il aura été en quelque sorte remis sur le haut de la pile avec ce film et il fait l'objet d'une réédition par les éditons De Borée en mai 2021.
Ce livre n'est pas nouveau, évidemment, mais il aura été en quelque sorte remis sur le haut de la pile avec ce film et il fait l'objet d'une réédition par les éditons De Borée en mai 2021.
Publié pour la première fois en 1879, ce récit retrace les péripéties d'un voyage de treize jours en septembre-octobre que Stevenson, alors jeune homme de 28 ans et hippie avant l'heure, fit dans les Cévennes l'année précédente.
Ce n'était d'ailleurs pas un âne mais une ânesse, "pas beaucoup plus grosse qu'un chien," écrira-t-il (p. 14). Elle s'appelait Modestineet ne fut pas commode à faire avancer. L'ouvrage avait été abondamment commenté, mais jamais illustré de documents d’époque, et cela faisait vraiment défaut à cette aventure.
Nous avons la chance d'avoir entre les mains le texte original illustré par plus de 200 documents d’époque et des photos intemporelles d’artiste qui sont chacune longuement légendées. Pertinent et réaliste, le choix qui a été opéré offre une lecture visuelle de ce chemin.
Une carte, à la fin du livre, permet de situer chaque étape de ce chemin de randonnée célèbre et très fréquenté, parcouru par des marcheurs parfois accompagnés d’un âne de bât, comme le fit Stevenson. En parcourant ce chemin, on se replonge dans l’ambiance des lieux que le romancier a pu découvrir et où il ne remit jamais les pieds.
Il raconte ses pérégrinations avec force de détails. Le séjour ne fut pas de tout repos. Il connut les grandes chaleurs et des froids importants. J'encourage quiconque souhaite marcher dans ses pas de lire attentivement son récit. Bien entendu, on ne fera pas les mêmes rencontres. Il n'y a plus de dentelières dans le Velay et je ne pense pas qu'on continue à pratiquer la sériciculture (p. 160). Mais les monuments eux, sont restés. Et il est intéressant de les connaitre même si, comme Stevenson vous ne voyagerez que pour le plaisir de voyager (p. 65).
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