L'histoire est connue de tous les écoliers. les grands ne peuvent l'oublier. La France a été coupée en deux à la fin du XIX°, les uns persuadés de la culpabilité du capitaine Dreyfus, condamné pour traitrise envers la patrie, les autres convaincus de son innocence.
On se souvient du rôle déterminant joué par Émile Zola à faire basculer l'opinion et permettre à la justice d'être rendue.
Ce qu'on sait moins, c'est qu'Alexandrine, l'épouse de l'écrivain et journaliste, poussait son mari à prendre cause pour laver cette tache de boue à la veille de l'Exposition universelle.
Xavier Jaillard a travaillé l'écriture de la pièce avec Bérengère Dautun (avec qui il codirige le Petit Hébertot) pour porter à la scène le combat qu'ils ont engagé cote à cote, contre l'intolérance et qu'ils ont en quelque sorte à la fois gagné et perdu.
La mise en scène instaure un eu d'introspections et de réponses qui fait oublier les monologues au profit d'un dialogue entre les deux acteurs.
Bérengère est cette femme admirable, longtemps dans l'ombre, qui puise sans désemparer ses arguments dans les grands textes fondateurs sur la tolérance pris dans la littérature française : Montaigne, Montesquieu, Voltaire et Olympe de Gouges.
Yvan Varco est cet écrivain qui d'abord refuse : je ne me mêle pas de politique ! et qui pourtant va écrire l'admirable J’Accuse! qu'il publiera en tant que journaliste dans L’Aurore.
La pièce commence alors qu'il part va au journal dicter son manifeste pour défendre le capitaine Dreyfus tandis qu'Alexandrine, restée chez eux, découvre le brouillon. Elle commente, encourage, suggère ...
La raison d'impossibilité n'a pas de valeur à nos yeux car elle n'a pas de légitimité disait Victor Schoelcher.
Le prétexte de la raison d'État qui n'a pas empêché Olympe de Gouges d'être guillotinée n'est pas davantage recevable.
La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera. Zola accuse d'une protestation enflammée qui est le cri de son âme.
Dreyfus sera sauvé mais on ne pardonnera pas à Zola qui mourra curieusement d'un feu "inexpliqué" et sans doute criminel le 29 septembre 1902, trente trois ans avant le capitaine qu'il a fait innocenter.
Il y avait ce soir dans la salle des descendants de Dreyfus comme de Zola qui ont été touchés par le spectacle et son interprétation. Parmi eux, une "petite fille" de l'écrivain encore aujourd'hui reconnaissante à Alexandrine d'avoir, après la mort de Zola, fait reconnaître les deux enfants naturels qu'il avait eus avec Jeanne Rozerot, alors même qu'il était marié avec elle. Elle a longuement échangé avec Bérengère puis avec avec Yvan Varco. Une belle émotion.
On se souvient du rôle déterminant joué par Émile Zola à faire basculer l'opinion et permettre à la justice d'être rendue.
Ce qu'on sait moins, c'est qu'Alexandrine, l'épouse de l'écrivain et journaliste, poussait son mari à prendre cause pour laver cette tache de boue à la veille de l'Exposition universelle.
Xavier Jaillard a travaillé l'écriture de la pièce avec Bérengère Dautun (avec qui il codirige le Petit Hébertot) pour porter à la scène le combat qu'ils ont engagé cote à cote, contre l'intolérance et qu'ils ont en quelque sorte à la fois gagné et perdu.
La mise en scène instaure un eu d'introspections et de réponses qui fait oublier les monologues au profit d'un dialogue entre les deux acteurs.
Bérengère est cette femme admirable, longtemps dans l'ombre, qui puise sans désemparer ses arguments dans les grands textes fondateurs sur la tolérance pris dans la littérature française : Montaigne, Montesquieu, Voltaire et Olympe de Gouges.
Yvan Varco est cet écrivain qui d'abord refuse : je ne me mêle pas de politique ! et qui pourtant va écrire l'admirable J’Accuse! qu'il publiera en tant que journaliste dans L’Aurore.
La pièce commence alors qu'il part va au journal dicter son manifeste pour défendre le capitaine Dreyfus tandis qu'Alexandrine, restée chez eux, découvre le brouillon. Elle commente, encourage, suggère ...
La raison d'impossibilité n'a pas de valeur à nos yeux car elle n'a pas de légitimité disait Victor Schoelcher.
Le prétexte de la raison d'État qui n'a pas empêché Olympe de Gouges d'être guillotinée n'est pas davantage recevable.
La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera. Zola accuse d'une protestation enflammée qui est le cri de son âme.
Dreyfus sera sauvé mais on ne pardonnera pas à Zola qui mourra curieusement d'un feu "inexpliqué" et sans doute criminel le 29 septembre 1902, trente trois ans avant le capitaine qu'il a fait innocenter.
Il y avait ce soir dans la salle des descendants de Dreyfus comme de Zola qui ont été touchés par le spectacle et son interprétation. Parmi eux, une "petite fille" de l'écrivain encore aujourd'hui reconnaissante à Alexandrine d'avoir, après la mort de Zola, fait reconnaître les deux enfants naturels qu'il avait eus avec Jeanne Rozerot, alors même qu'il était marié avec elle. Elle a longuement échangé avec Bérengère puis avec avec Yvan Varco. Une belle émotion.
J'accuse !, au théâtre du Petit Hébertot
78 bis, boulevard des Batignolles 75017 Paris
Adaptation Xavier Jaillard et Bérengère Dautun
Avec Bérengère Dautun, Sociétaire de La Comédie Française, et Yvan Varco
Depuis le 20 octobre, du mardi au samedi à 19 heures 30, le dimanche à 17 heures
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