
Je peux le dire sans faire durer le suspense, ce n'est pas du tout un vin exceptionnel et je pense d'ailleurs qu'il n'en a pas la prétention. Mais il aura eu le mérite de me faire découvrir ce qu'il peut "donner" aux États-Unis, qui est tout de même le deuxième producteur de ce cépage, après la France.
C'est l'occasion de reprendre son histoire. C’est en Bourgogne, probablement courant XVIII°, que le Chardonnay voit le jour, grâce au croisement de deux variétés historiques : le pinot noir et le gouais blanc. Il séduit très vite par sa vigueur et ses qualités gustatives. Il donnera les Montrachet, Chablis (où il est le seul cépage autorisé pour obtenir l'AOC) ou les Pouilly-fuissé. On le trouve en assemblage en Champagne et il prend le nom de "blanc de blanc" quand il est seul en bouteille.
Les premiers pieds sont plantés sur le sol américain en 1912. Il faudra attendre une dégustation à l'aveugle le 24 mai 1976 pour placer un chardonnay de Californie au dessus des grands bourgognes. Le cépage se déploie alors largement sur la côte Ouest, pour atteindre les 41 000 hectares d’aujourd’hui, faisant des USA le second pays du chardonnay après la France (47 000 hectares).
Cette bouteille provient du domaine viticole Girasole (mot signifiant tournesol en espagnol à une lettre près) justifiant la présence de cette fleur de tournesol, implanté sur la cote californienne à 270 kilomètres au nord de San Francisco, dans le comté de Mendocino.

La robe est paille dorée brillante. mais je n'ai pas retrouvé au nez les arômes de pomme fraîche tranchée et des parfums subtils de banane et de cire d'abeille qui étaient promis. J'ai pourtant employé "le" verre idéal pour le Chardonnay, mis au point par Riedel.
En bouche les notes étaient fruitées et minérales, plutôt citronnées avec une acidité qui m'a semblé un peu accentuée. Il n'empêche qu'il ne démérita pas, en toute modération, sur une assiette de crevettes aux tagliatelles de carottes, sauce ailée et épicée.
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