Bien avant de rencontrer Karin Tourmente-Leroux j’ai eu quelques contacts téléphoniques avec elle et j’ai d’emblée été frappée par sa spontanéité et je dirai sa « fureur de vivre » toute contagieuse.
Cette impression s’est confirmée lorsque je l’ai découverte en chair et en os, dans le joli cadre du château de Cheverny dont elle est l’attachée de presse. Je savais qu’elle était atteinte d’une maladie un peu spéciale, l’obligeant à subir une chimiothérapie pas réjouissante du tout. J’ai été d’autant plus étonnée de la voir si souriante, autant à l’écoute de chacun et menant le groupe tambour battant quasi en pôle position.
J’avais malgré tout été un peu surprise qu‘elle nous abandonne un moment l’après-midi, mais nous étions entre de bonnes mains. Je sais aujourd’hui pourquoi. Elle était contrainte de se reposer un minimum pour pouvoir terminer la journée sans trop de aïe et de ouille.
C’est ainsi qu’elle désigne les douleurs que sa maladie lui fait subir, surtout quand elle sollicite un peu trop la machine. J’ai appris ce jour-là qu’il s’agissait de thrombocytémie essentielle, une vraie plaie, méconnue car rare, et Karin ne m’en voudra pas d’ajouter « heureusement ».
Un peu pour supporter et beaucoup pour partager, cette battante a décidé de raconter, avec l’humour et l’énergie qui la caractérisent, ce qu’elle appelle son Drôle de voyage dans un pays qui n'existe pas.
Le parcours de la combattante a commencé officiellement le vendredi 27 septembre 2019, quand le nom de cette maladie a été posé sur ses symptômes. Elle a compris qu’une fois encore elle allait changer de vie…
Commence alors ce voyage que Karin Tourmente-Leroux va d’abord partager sur la toile en tenant un carnet sur une maladie du sang qui ne touche qu'une personne sur 100 000, avec en bagage un optimisme sans faille pour narrer sa nouvelle vie, au rythme des plaquettes. Elle estime indispensable de raconter ce que vivent au quotidien des milliers de personnes car bien que « rare » cette affection touche beaucoup de personnes qui doivent chacune se sentir seule au monde.
Ayant été journaliste la jeune femme trouve les mots pour transmettre son expérience en ne se privant surtout pas de faire un pied de nez à la thrombocytémie essentielle en couchant sur le papier un quotidien réinventé, comme un témoignage vivant et délirant pour prendre de la distance.
Le style est vif et brut, à l’image de son auteure. Cette histoire est aujourd’hui un livre, pour rappeler l’essentiel : vivre. Il est actuellement disponible chez Librinova, en suivant ce lien. Mais je ne serais pas surprise de le retrouver chez un autre éditeur. J’espère qu’il conservera la couverture si poétique réalisée par Anaïs Dufils, une jeune illustratrice pleine de talents et de promesses.
J’ai appris l’essentiel sur cette maladie que je ne connaissais évidemment pas. Sans prétendre être donneuse de leçons, Karin nous transmet avec simplicité son appétence pour toutes sortes de choses et je vous assure que loin d’être plombante cette lecture peut être qualifiée de réjouisssante car elle sait mettre du baume au coeur de tout un chacun. Bravo !
J’ajoute qu’après avoir été journaliste puis responsable de la communication d’un homme politique et d’un parti politique, Karin Tourmente-Leroux a fondé en 2016 son agence de communication qu’elle n’a jamais cessé de continue de diriger avec passion.
Drôle de voyage dans un pays qui n'existe pas de Karin Tourmente-Leroux, chez Librinova depuis le 15 septembre 2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire