Publications prochaines :

La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mercredi 27 juin 2018

La Villa Extraordinaire créée par le bon coin

Vous disposez d'un mois pour venir profiter de la Villa Extraordinaire créée pour Le bon coin par la team de la Wild Buzz Agency à qui l’on doit entre autres le Blacksupermarket ou la Casa Corona.

Le bon coin présente au sein de la Cité internationale des arts, une résidence mythique d'artistes ouverte pour la première fois au public, un espace accessible à tous et gratuit sur trois étages au sein d'un immense jardin d'un hectare sur les hauteurs de la butte Montmatre.

Il s'agit d'une exposition immersive et expérientielle à travers un parcours ludique dans 10 pièces où 10 artistes contemporains exposent leurs oeuvres. A chaque pièce son ambiance, ses jeux de lumière et sa musique éventuelle. Attention, l'opération est éphémère et fermera définitivement le dimanche 29 juillet.

Cette exposition a été confiée aux artistes par leboncoin, en tant qu’acteur majeur de la consommation responsable. Entre leurs mains les objets du quotidien sortent de leur statut d'ordinaire pour devenir extraordinaires. Le site a souhaité ainsi rendre hommage à l’idée de transmission et de deuxième vie des objets. Qui mieux que des artistes inspirés par l’objet et son détournement pour être à l’origine des expériences poly-sensorielles de la Villa Extraordinaire ?

Je recommande absolument l'expérience à faire entre amis. On peut commencer par le rez-de-chaussée de la villa, poursuivre par l'étage, s'en échapper par la passerelle pour se perdre un moment dans le jardin et scruter la skyline parisienne avant de revenir dans la maison.
Dès l’entrée on est surpris par une série de cercles et de all-over que l’artiste toulousain Reso a pensé pour nous mettre dans le ton. Ses anamorphoses et ses mouvements graphiques pop et 70’s surprennent mais l’idée était de faire de tous ces endroits de rencontre quelque chose de convivial et de créer des contrastes avec les autres pièces, ce qui est parfaitement réussi. On retrouvera des créations de l’artiste dans différents espaces et supports, comme le jardin.
Le rez-de-chaussé accueille un bar et des musiciens en donnant immédiatement le ton : les objets ont tous été chinés sur le site, bombés de blanc et collés au mur, ou bien, en face, accrochés dans une chorégraphie évoquant un rythme effréné.

Un grand verre d'eau s'impose parce que la canicule est installée mais très vite nous aurons envie d'adopter la couleur locale, l'orange d'un spritz ... en toute modération quand même.

mardi 26 juin 2018

Indéfiniment par Yara Lapidus

Je voudrais partager aujourd'hui avec vous la voix magique de Yara Lapidus, une jeune femme d'origine Libanaise qui vit à vit à Paris depuis l’âge de 18 ans.

Première guitare à l'âge de 6 ans, au moment où son pays natal connaît des événements tragiques. Elle étudiera alors successivement au Caire, Paris, Londres et Boston, s'orientera fugitivement vers la mode, deviendra styliste et lancera sa propre griffe, dont le modèle phare est une série de jeans customisés avec des broderies de l’époque Ming ramenées d’un voyage en Chine.

Mais sa véritable passion la pousse vers la musique avec un premier album en 2009. 

C'est la rencontre avec Gabriel Yared, lui aussi d'origine libanaise, qui sera décisive. D'une part parce que la voix de Yara va formidablement l'inspirer et d'autre part parce que le talent international du musicien est un atout majeur.

La renommée de Gabriel est immense. Si je vous dis qu'il a composé la musique Patient anglais (couronné pour la musique par Oscar, un Golden Globe, un Grammy et un British Award), du Talentieux Mr Ripley et de Cold Mountain. Egalement celle de 37°2 le matin, Camille Claudel et de l'Amant (un César) et tant d'autres encore ... comme Juste la fin du monde de Xavier Dolan.

Depuis toi (piste 1) est immédiatement ensorcelante. Puissante, et envoutante. On sait immédiatement que l'on va être conquis et le second titre Indéfiniment, confirme l'impression ... évidemment.

lundi 25 juin 2018

Tartines du jardin et Fontainebleau maison chez Miele Experience Center pour le Bac Sucré

Le Bac Sucré est l'occasion d'avoir une relation plus qualitative avec les commerçants qui participent à l'opération parce qu'ils sont alors plus disponibles pour partager leur passion. Ils ont prévu des dégustations en rapport avec le thème de l'édition et c'est motivant.

De grands pâtissiers et des chocolatiers de renom sont installés rue du Bac. C'est donc dans un autre registre que Miele s'est associé cette année à La Milk Factory pour proposer des ateliers, pour les enfants le mercredi 13 juin, et pour les adultes le samedi 16 juin. J'en ai suivi un et je vous raconte ce moment.

Des ateliers culinaires y sont d'ailleurs régulièrement proposés et nous avons été accueillis dans le superbe espace du Miele Experience Center, 09 74 50 10 00, qui, depuis fin 2016, est une vitrine exceptionnelle de la marque coté Rive gauche au 30 rue du Bac.

Sanjee, créatrice du site Bollywoodkitchen, et Birgit de Cookingout qui pilotaient ce moment. Je les connais toutes les deux et j'étais curieuse de voir comment elles allaient accorder leurs territoires, indien pour l'une, danois pour l'autre. Peut-être en combinant les épices et la fraicheur ...

Nous avions à disposition des coupelles remplies d'ingrédients très variés comme on peut s'en rendre compte sur la photo pour créer deux recettes, l'une salée, l'autre sucrée. Le premier enjeu fut de créer chacun (quelques hommes s'étaient inscrits) sa version de la Tartine du jardin  après avoir recouvert le pain (un excellent pain Poilâne) d'une mousse de petits pois.
On réalise cet appareil en mixant 100 grammes de petits pois frais (ou surgelés) écossés avec un demi yaourt velouté (à la grecque), une cuillère à café de moutarde, un peu de sel et de poivre. On nous recommande d'ajouter du curcuma pour ses propriétés antioxydantes, antirhumatismales et antiseptiques et un peu de jus de citron.

dimanche 24 juin 2018

Comédiens ! conçu et mis en scène par Samuel Sené

Comédiens! a été un succès dès le mois de mars et il a été amplement confirmé par son couronnement   au cours de la soirée de remise des Trophées de la Comédie musicale. Le spectacle reçoit 5 trophées.

Samuel Sené en reçut deux, pour la mise en scène et pour le livret (avec Éric Chantelauze). 

Il a souligné que le trophée est la preuve que treize ans après être resté dans un tiroir un projet comme Comédiens! peut ressortir et vivre. C'est aussi la preuve qu'on peut être pluridisciplinaire, musicien certes, mais aussi metteur en scène.

Il ajouta enfin sa fierté de participer à l'aventure d'un art qui mélange tous les arts.
Marion Préïté fut honorée du trophée de la révélation féminine et Fabian Richard celui de de l'artiste interprète masculin.
Toute l'équipe est récompensée puisque Comédiens ! a le trophée du meilleur spectacle musical de l'année. Comme quoi aussi une "petite" production peut être distinguée. Petite par le nombre de personnes présentes sur scène mais grande par l'imagination qui a présidé à l'écriture d'un spectacle qui représente un formidable anniversaire pour les 70 ans du théâtre.
Samuel Sené s'est inspiré de Paillasse, un opéra italien de Ruggero Léoncavallo basé lui-même sur un fait réel. Éric Chantelauze a écrit avec lui un livret et des paroles de chansons qui jouent sur les sous-entendus et les non-dits. Raphaël Bancou a mis le tout en musique. Le trio d'acteurs-chanteurs est formidable. Le décor d'Isabelle Huchet est très astucieux par sa modularité. Tous les ingrédients étaient réunis pour un succès.

samedi 23 juin 2018

Le menu de la cheffe mexicaine Mercedes Ahumada pour ¡Que Gusto! 2018

Voilà comme promis le menu de la cheffe Mercedes Ahumada qui m'a régalée après le marché mexicain installé  pendant trois jours (les 15, 16 et 17 juin) aux Crocs des Halles pour l'édition 2018 du festival ¡Que Gusto!

J'ai commencé par une Margarita dont je ne suis pas sure qu'elle ait été réalisée dans les règles de l'art puisqu'il n'y avait pas de sel sur le bord du verre ni de tranche de citron vert pour décorer. Mais elle était bonne, et je l'ai dégustée avec modération bien évidemment.

On m'a dit que la recette originale a été inventée en 1948 à Acapulco par Margarita Sames qui la servait à ses invités, lesquels donnèrent son prénom au drink.

C'est une boisson americano-franco-mexicaine puisqu'elle associe la téquila (qui résulte de la distillation de l'agave bleue) et une liqueur d'orange (en général Cointreau ou Grand Marnier) en respectant les proportions suivantes :
5 cl de tequila
3 cl de liqueur d'orange
2 cl de jus de citron

vendredi 22 juin 2018

Une journée à Thoiry, épisode 2, un moment privilégié au milieu des lémuriens

La traversée du Parc de Thoiry en camion brousse m'avait enthousiasmée. Ce moment passé ensuite au milieu des lémuriens, en compagnie de leur soigneur Mathieu m'a époustouflée, tout autant que mes enfants et nous avons partagé une expérience exceptionnelle qui nous laissera longtemps de vifs souvenirs

Le principe est très "simple" : on accompagne un soigneur au moment où il apporte le "goûter" aux pensionnaires. On franchit les barrières avec lui et on se trouve ainsi au plus près des lémuriens. S'il est hors de question de les toucher (on nous explique que si notre odeur imprègne un animal celui-ci sera rejeté par sa communauté) on se trouve malgré tout dans une proximité troublante qui permet de mieux comprendre leur comportement et de prendre évidemment des photos dans les meilleures conditions possibles.

En cliquant sur la première vous pourrez toutes les voir en grand format et visionner ensuite le film tourné sur place.

C'est une des évolutions les plus intéressantes de mon point de vue que de développer les échanges entre les soigneurs (qu'ils soient pilote du camion brousse, nourrisseurs d'animaux en public, ou accompagnateurs d'un petit groupe dans un espace restreint). Le visiteur change de statut et n'est plus dans une position de consommateur irresponsable et souvent stupide. C'est une nouvelle manière d'atténuer la frontière entre les animaux et les humains.
On respecte mieux ce que l'on connait. Je ne prétends pas m'être souvenue de tout ce que Mathieu nous a dit mais j'ai retenu l'essentiel et je suis prête à recommencer avec une autre espèce. Il faut dire quand même que les lémuriens sont les candidats idéaux à ce type d'expérience parce qu'ils ne sont pas dangereux et qu'ils ne sont pas farouches pour deux sous, ce qui est d'ailleurs un souci (pour eux) puisqu'on est très tenté de les accueillir dans nos bras.
Quelle que soit la sous-espèce, le lémurien est immensément curieux, vif, attendrissant, capable de prendre la pose comme une star, et cela dès son plus jeune âge.
Il faut avoir conscience de la chance que nous avons de pouvoir les approcher parce qu'ils sont tous (à des degrés divers) en danger par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) à Madagascar dans leur région d'origine.

mercredi 20 juin 2018

Inauguration de Beaupassage

La journée était baptisée "pré-ouverture" et ce mercredi avait, en fin d'après-midi, une allure de vacances. On célébrait la naissance prochaine de Beaupassage, conçu par l’architecte Franklin Azzi.

Ils étaient "tous" là mais je ne les ai pas shootés comme on dit vulgairement, parce que je respecte l'intimité de tous, mêmes célèbres comme Yannick Alléno, Thierry Marx, Lionel Jospin ...

L'endroit était annoncé comme destiné à devenir le nouveau temple de la gastronomie et force est de constater que le pari est tout à fait réaliste en rassemblant de telles pointures dans un endroit aussi attrayant, pensé comme un lieu de vie à ciel ouvert, à la croisée de la rue de Grenelle, la rue du Bac et du boulevard Raspail.

Peut-être parce qu'il subsiste dans cet l’îlot de près de 10 000 m² quelque chose d'impalpable de l’ancien couvent des Récollets qui se trouvait là ... en 1703. 

Par qui et par quoi commencer ? Par la gastronomie sans nul doute car elle va tenir une place de choix ce vaste projet urbain initié par Emerige qui s'accompagne aussi de la création de 59 logements privés et sociaux, donc l’arrivée de nouveaux résidents dans le quartier.
L'entrée principale, au 53 rue de Grenelle, est adjacente de la fromagerie Barthélémy. La charismatique patronne, Nicole, était en grande discussion avec plusieurs MOF (vous savez, ces spécialistes qui se sont soumis aux épreuves de Meilleur Ouvrier de France et qui sont reconnaissables à leur veste blanche bordée d'un col bleu-blanc-rouge) et parmi eux le truculent Xavier Thuret, je le dis avec tout le respect qu'il mérite.
Juste à gauche de cette entrée, le chef doublement étoilé Olivier Bellin ouvre Mersea, consacré à des produits de la mer très frais, très gourmands et accessibles. Le nom est joli et j'ai été conquise par sa version du Fish&chips et ses pommes dentelle. La panure du poisson, un lieu jaune, est fine et croustillante. Il est servi avec une sauce tartare détendue au vinaigre de cidre et un condiment, à base de lentilles, inspiré du mushy pies des anglais (petits pois à la menthe). Il est probable que les pommes de terre, Agria ou Bluebell, seront fournies par Bayard, qui est la meilleure référence dans le domaine.

mardi 19 juin 2018

Trahisons d'Harold Pinter

Comme les années 70-80 ont la cote en ce moment au théâtre ! Cette fois c'est Trahisons d'Harold Pinter que reprend le Lucernaire et que vous pourrez voir au prochain festival d'Avignon si vous l'avez manqué à Paris.

Les  attaques au violon de la sonate de Vivaldi (Trio Sonata "La Follia" in D Minor RV63) donnent le tempo de cette pièce très caustique où les trahisons se révèlent dans une mise en abîme terrible.

L'action se passe en Angleterre, et il émane du texte cet humour si particulier qui caractérise nos voisins britanniques, mais que l'on aurait tout aussi bien pu attribuer à un cinéaste comme Woody Allen. De fait on rit beaucoup.

Outre les trois comédiens principauxon remarque la présence de Vincent Arfa qui mérite une mention particulière puisque son rôle consiste à faire le lien entre les scènes qui nous arrivent antechronologiquement. Il sait être très drôle et apporter une légèreté qui contraste avec le sérieux des comédiens.

Robert (François Feroleto) est le mari, très séduisant quadragénaire, il est éditeur. Il est marié à Emma (Gaelle Billaut-Danno), une jolie femme plutôt brillante qui s’est laissée séduire par Jerry (Yannick Laurent, ou Lionel Pascal) le meilleur ami de Robert, également son partenaire de squash.

Emma et jerry ont rompu il y a deux ans mais ils se retrouvent de nouveau face à face pour remonter le cours de l'intrigue amoureuse entre les trois amis. Dans cette histoire à rebours, Pinter tisse les énigmatiques liens amoureux et amicaux du trio où chacun a construit sa propre vérité : des séparations aux rencontres, des aveux aux mensonges, des secrets aux trahisons.

lundi 18 juin 2018

Les Trophées de la Comédie musicale

Quel plaisir que d'avoir été conviée à assister à la remise des Trophées de la Comédie Musicale qui s'est tenue ce soir, en public au Théâtre des Nouveautés.

Journalistes, blogueurs et professionnels du spectacle vivant sont à l’initiative de ce projet et ce sont eux qui attribuent les récompenses mais le public a droit à son prix. Le projet vit sous forme d'association loi 1901, à travers six entités fondatrices, la chaine YouTube Broadway à Paris est une chaîne YouTube, la compagnie Kryzensha, le site web Musical Avenue, la structure Musidrama, Patrick Niedo et le web magazine Regard en Coulisse.

La cérémonie de cette seconde édition a été orchestrée de mains de maitres, avec talent et humour, par Prisca Desmarez (Oliver Twist, Cats...) et David Alexis (Oliver Twist, Priscilla Folle du Désert...), au cours de laquelle 17 Trophées ont été remis, récompensant les meilleures comédies musicales et les artistes de comédie musicale française.
Ils nous ont offert en ouverture un medley dédié à Starmania qui fête aujourd'hui les 40 ans de la sortie de l'album, dont on regrette le départ des créateurs (Michel Berger, Balavoine et récemment France Gall).

On se souvent qu'en 1968 les scènes furent électrisées par Hair, en 98 Notre Dame de Paris.

Grease, production de Stage Entertainement actuellement au Théâtre Mogador, partait favorite avec 13 nominations dans 11 catégories. A ses côtés Les Aventures de Tom Sawyer (lui aussi joué à Mogador) était bien positionné avec 11 nominations. Comédiens ! et La Famille Addams en comptait chacune 8.

La question du nombre n'est pas systématiquement augure de récompenses puisque si Comédiens ! en a obtenu 5, La Famille Addams est repartie bredouille, mais sans avoir démérité le moins du monde. Le public a d'ailleurs très chaleureusement applaudi l'extrait qui a été joué sur la scène.

A l'instar des Molières, quelques pièces trustent littéralement les récompenses, et c'est dommage qu'ils ne soient pas 17 à monter sur scène puisqu'il y a 17 trophées. Le système veut qu'il soit quasiment évident que le Trophée du meilleur spectacle musical s'accompagne du Trophée de la mise en scène (pour Samuel Sené que l'on a vu sur scène toute la soirée puisqu'il en fut le chef d'orchestre) et en toute logique du trophée du livret (Éric Chantelauze et Samuel Sené).
Samuel a profité d'un de ses (nombreux) passages devant le micro pour exprimer sa fierté pour les personnes qui sont autour de ceux qui sont récompensés. Parce que le metteur en scène ne fait pas "que" raconter une histoire mais est surtout un fédérateur d'équipe. Le trophée est la preuve que treize ans après être resté dans un tiroir un projet comme Comédiens! peut ressortir et vivre. C'est aussi la preuve qu'on peut être pluridisciplinaire, musicien certes, mais aussi metteur en scène. Il souligna enfin sa fierté de participer à l'aventure d'un art qui mélange tous les arts.
Comme les interprètes sont pour beaucoup dans le succès du spectacle il n'y a rien d'étonnant à ce que Fabian Richard remporte le trophée de l'artiste interprète masculin. Il confie avec un humour décapant avoir été traumatisé par la perte du Molière de la révélation en 2007 et se justifie ainsi d'avoir joué dans Plus belle la vie ensuite. Il n'a pas pu se retenir de dire (à destination de la Comédie française) qu'on ne fait plus de blague avec les Dix commandements depuis 2004 ... même au Club Med.

Marion Préïté reçut celui de la révélation féminine. Elle a souligné sa fierté d'avoir pu interpréter le rôle d'une femme "qui n'est pas seulement jolie mais qui a des choses à dire" ...
Cinq aussi pour Grease : Trophée de la chorégraphie pour Martin Michel et Tim Van Der Straeten.  Trophée du second rôle féminin pour Emmanuelle N’Zuzi (très émue aussi de lire son nom gravée sur la récompense et de voir reconnu cet art de la comédie musicale) pour son rôle de Rizzo. Trophée de l'artiste révélation masculine pour Yanis Si Ahmed (ému à l'extrême) pour son rôle de Kenickie (à droite ci-dessus). Et Trophée du second rôle masculin pour Alexandre Faitrouni pour son rôle de Eugène. Le jeune interprète approuve Emmanuelle et souligne qu'on est l'artiste qu'on est par les rencontres que l'on fait.

dimanche 17 juin 2018

Un marché mexicain au Festival ¡Que Gusto!

Voilà un festival qui m'enchante. Surtout depuis que je suis allée dans ce pays où tout est couleur, le Mexique !

Cette année je me suis focalisée sur le marché installé aux Crocs des Halles et sur le restaurant éphémère de la cheffe Mercedes Ahumada.

L'espace avait mis à l'honneur une région que l'on connait surtout pour avoir donné son nom à une race de chiens minuscules, les plus petits au monde, je crois, Chihuahua, que je n'ai pas encore eu la chance de visiter.

Je sais d'avance que j'aurai le souffle coupé par la profondeur des canyons escarpés et la densité des forêts luxuriantes. Je garde le rêve d'embarquer un jour à bord du mythique train de El Chepe, qui serpente dans le canyon dont la teinte verdâtre des parois rappelle la couleur du cuivre. Le Cheppe express permet de faire la moitié du parcours. Ce marché me donne l'occasion d'en apprendre plus sur cet état.

Situé à l'extrême nord du pays, en bordure des Etats-Unis, il est le plus grand des états mexicains. C'est le berceau qui a permis l'émergence de la culture cow-boy, au sein d'immenses territoires désertiques. Il faut se souvenir qu'autrefois le Mexique englobait le Texas, le Nevada, le Nouveau Mexique et la Californie qui tous étaient des zones d'élevage. La tradition de la bonne viande de vache vient de là et la gastronomie de Chihuahua est probablement l’une des plus carnées de tout le Mexique.

L'état est aussi mondialement reconnu pour avoir créé le burrito, cette spécialité faite d’une tortilla de farine de blé et de garnitures.

Chihuahua reste un des états où les groupes ethniques sont restés les plus purs, parvenant à conserver leurs croyances, leurs rituels et les fêtes qui honorent leurs dieux. Des villages entiers sont demeurés presque intouchés, leurs habitants ayant fait le choix de préserver le style de vie de leurs ancêtres.

C'est un peuple qui fait des kilomètres et des kilomètres pour se déplacer. On surnomme les habitants "pieds légers" parce qu'ils sont capables, hommes comme femmes, de faire des ultra marathons revêtus de leur costume typique avec des sandales découpées dans un pneu. Regardez attentivement la photo ci-dessous montrant cet objet de dessous et de dessus. C'est absolument fascinant.
Un documentaire d'Envoyé spécial s'est fait l'écho de la performance d'une femme à une compétition internationale. Elle est arrivée à la troisième place à Tenerife.

samedi 16 juin 2018

La rue du Bac joue le Bac sucré

L'inauguration a eu lieu mardi dernier et je n'avais pas encore eu le temps d'en parler.

Bac Sucré est un événement organisé sous l’égide de la Mairie du 7ème arrondissement de Paris avec le soutien de la CCI Paris - Ile de France. Il a lieu du 14 au 18 juin pour la quatrième année consécutive, ce qui en fait un évènement en quelque sorte pérenne, comme le souligne la maire d'arrondissement Rachida Dati.

Sous-titré les origines du sucre et le retour à la naturalité il se déploie dans la Rue du Bac et son quartier, qui est sans doute une des plus belles vitrines parisiennes de la pâtisserie et de la chocolaterie.

On peut même penser que l'an prochain il y aura de nouveaux lieux qui seront très attractifs, mais ... c'est encore un secret.

Le Bac Sucré, c’est cinq jours d'animation qui "tombent" au même moment que les épreuves de nos grands enfants. Pour oser déguster les produits mis en avant par les commerçants partenaires, participer à des démonstrations ou des ateliers et suivre une table-ronde sur le thème de l'année, le sucre durable, les origines du Sucre (végétal, animal comme le miel) et le retour à la naturalité, le samedi 16, à 11 heures, à la mairie du 7ème.

Elle sera animée par le magazine Fou de Pâtisserie et Christophe Lavelle, chercheur au CNRS/MNHN en présence, notamment, des pâtissiers et chocolatiers de la rue du Bac, sur inscription – tél 01 53 58 75 60 – rachida.dati@paris.fr
Commençons par le chocolat, avec Jacques Génin, 01 53 71 72 21, au 27 rue de Varenne, (angle rue du Bac), propose de goûter la ganache chocolat noir au miel de châtaignier, qui est d'une douceur infinie, je vous le garantis.  Le laboratoire s’installe, exceptionnellement, le mercredi 13 et le jeudi 14 juin, rue de Varenne pour dévoiler quelques secrets de fabrication, en démonstration à 15h. 

vendredi 15 juin 2018

Carmen de nouveau au répertoire d'Opéra en plein air l'été 2018


Carmen est l'opéra le plus joué au monde. Ce fut pourtant ce qu'on appelle un bide à sa création. Parce qu'on jugeait tout à fait indécente la volonté de la jeune femme de séduire.

Huit ans après Patrick Poivre d'Arvor cette héroïne est de nouveau à l'affiche d'Opéra en plein air. C'est cette fois Radu Mihaileanu qui en signe la mise en scène. J'attendais un manifeste féministe, dans la lignée de La source des femmes, que j'avais tellement plébiscité au cinéma.

Cette session est un bon cru. J'ai entendu quelques reproches au décor, trop sobre au goût de certains. C'est précisément la qualité que je lui reconnais. Quand on dispose de monuments historiques comme fond de scène il n'est pas nécessaire de surcharger le plateau, surtout avec des éléments ultra contemporains.

Par contre l'accent est mis sur les costumes, et là encore j'approuve. Ils sont magnifiques et très colorés. Notamment le toréador qui sera habillé sur l'air du Quadrille. Avec cependant une interrogation sur la couleur de la jupe de Micaela que le livret annonce bleue ... et que l'on découvre totalement différente, rouge carmin. Un détail ...

mercredi 13 juin 2018

L'El Dorado World Tour de Shakira en concert à Paris le 13 juin 2018

J'avoue, je suis allée au concert de Shakira pour faire plaisir à ma fille. J'en suis revenue "emballée", comment le dire autrement ... , par la performance de l'artiste.

Toujours souriante, très pro évidemment. On devrait prendre exemple sur elle qui semble évoluer sans aucun effort alors que sans doute il y a beaucoup de travail en amont, et un entrainement quotidien d'enfer pour chanter et pour danser aussi divinement. Le talent seul ne suffit jamais.

On devrait s'en douter puisque Shakira avait été contrainte d’annuler ses tournées européenne et Nord américaine en reportant les dates parisiennes de novembre dernier sur  les 13 et 14 juin 2018, toujours  à l’AccorHotels Arena de Paris.

La soirée a commencé par un medley composé de Estoy Aquí/Dónde Estas Corazón, où tout de suite la moitié du public brandit son téléphone pour filmer (comme si c'était mieux de faire ça pour regarder plus tard que de profiter pleinement de l'instant). La chanteuse apparait en pleine forme, criant bonsoir Paris avec enthousiasme. Elle a eu de très graves soucis avec ses cordes vocales l'année dernière et il n'y parait plus rien.

Ça fait très longtemps, je suis très heureuse d'être ici avec vous ... nous dit-il avec émotion.

Pas de doute "elle est là" ! A la fin des paroles d'Estoy Aq un déluge de papiers métallisés couleur argent tombent du plafond. On se dit waouh, qu'est-ce que ça va être ensuite ... ?

Précisément, on perçoit un cri d'animal. La chanteuse brise ses chaines et devient louve pour She Wolf. Et le public, presque en folie, reprend ses halètements et lui obéit pour lancer les "Ah Hou !" à son invitation montant avec elle dans les aigus. Plus fort ! réclame-t-elle. La foule s'exécute et elle la gratifie d'un génial ! avant de courir vers le clavier pour y jouer quelques accompagnements.

Cet El Dorado World Tour sera une alternance de moments joyeux, très pop, et d'instants profonds, avec plus tard la projection de films qui témoignent de la pauvreté des enfants.

lundi 11 juin 2018

Une mère modèle de Pierre Linhart

Encore un premier roman, et j'ai envie d'écrire qu'il décoiffe. L'histoire de cette mère modèle est bouleversante pour qui la lit au pied de la lettre. Seul l'humour permet de ne pas oublier que c'est une fiction.

L'éditeur le présente comme un roman d’émancipation dont l'héroïne, assoiffée de liberté, y emprunte un chemin inattendu pour redéfinir sa place dans le monde. J'y ai lu le récit d'une femme victime d'une sorte de burn-out sentimental.

Au début de l'histoire que nous conte Pierre Linhart, cette femme a (p. 49) un mari qu'elle aime follement, un fils qu'elle adore, une vie dévouée à la musique ... et semble immensément heureuse. Le lecteur accède à ses moindres pensées et entend ce qu'elle souhaite : Que je sache garder cet état de plénitude en moi. A jamais.

Juste là Florence avait tout maitrisé, depuis la mort de sa petite soeur Sandra, la dépression de sa mère, une série de fausses couches, le départ de son mari pour New-York ... Bref la wonder woman réussit à donner l'illusion que tout va bien dans un présent forcément provisoire, le temps de décider si oui ou non toute la famille va se déplacer aux Etats-Unis.

L'expatriation est un choix difficile, qui s'accompagnera forcément de renoncements. Florence a été fragilisée par des pertes et ne peut pas en assumer une nouvelle. Elle le sait intuitivement et tout ce qu'elle réussit à faire, c'est temporiser. Parce que, c'est dans sa nature, elle déteste promettre des choses qu'elle n'est pas sure d'honorer (p. 120).

Elle se met à douter de tout, de sa relation maternelle avec Joachim, son fils de dix ans, enfant roi souvent capricieux, comparativement à la docilité de Moussa, un de ses camarades d'école pour lequel Florence se prend soudainement d'attachement, d'autant que le gamin est très doué pour la musique, contrairement (apparemment) à son fils. Lequel des deux serait l'enfant idéal d'une femme qui voudrait être la meilleure des mères possibles ?

Elle compromet son couple en cédant au désir que lui inspire Michel, un collègue qu'elle sait volage. Mais la responsabilité est partagée car il (William, son mari) savait que vivre séparément mettait leur couple en péril, tout simplement parce que c'était la preuve qu'ils arrivaient à vivre l'un sans l'autre (p. 98).

Chaque évènement remet en cause ses certitudes, son mode de vie, et fait voler en éclats ses résolutions. On pourra estimer comme William que Florence surréagit et que sa vie pourrait être plus facile si elle ne se la compliquait pas. L'auteur nous fait partager le fil de ses pensées les plus intimes, qu'il nous livre en italiques. Alors on adopte le point de vue de cette femme parce qu'on sait combien elle cherche systématiquement à trouver une solution en réponse à chaque question.

Il nous permet parfois d'accéder au ressenti des autres protagonistes, ce qui nous donnerait envie d'intervenir pour les aider à surmonter leurs difficultés. On comprend que tout est question de point de vue.

Personne n'est Superman pour avoir le pouvoir de remonter le temps ( p. 151). Il en résulte un portrait très sensible, qui démontre l'impuissance de l'entourage, des psy et des médicaments à aider durablement quelqu'un qui traverse une crise existentielle.

Diplômé de la Fémis, Pierre Linhart est réalisateur, et scénariste. Une mère modèle est son premier roman.
Une mère modèle de Pierre Linhart, chez Anne Carrière

dimanche 10 juin 2018

Une journée à Thoiry, premier épisode : la traversée en camion brousse

J'ai passé en famille une journée entière à Thoiry et c'est une expérience que je recommande amplement quel que soit l'âge de votre tribu.

Le parc entre dignement dans sa cinquantième année. Les lieux ont bien changé depuis quelques mois, mais sans perdre du tout la philosophie du projet originel, né en 1968 quand Monsieur de la Panouse a imaginé "sa" révolution, en décidant de présenter les animaux en inversant le processus, les laissant en semi-liberté et enfermant en quelque sorte les visiteurs (dans leur véhicule).

J'avais déjà suivi plusieurs fois le parcours Safari avec mon propre véhicule mais cette fois c'est en camion brousse que j'ai pu pleinement profiter de la visite.

Un autre article sera consacré à un moment privilégié auprès des lémuriens, en compagnie de leur soigneur. Un troisième retracera une visite plus classique et un dernier présentera d'autres nouveautés et perspectives de développement du parc.
Pour le moment nous partons rejoindre le camion brousse stationné près de l’enclos des hyènes qui ressemblent à de gros nounours bien repus. Il est conseillé d'être à l’heure. Le véhicule est équipé de vitres (pour la sécurité des visiteurs) surmontées de grillage, ce qui permet de percevoir toutes les odeurs et d'entendre ce qui se passe. Un marchepied est prévu pour faciliter l'accès. On peut dire qu'on se trouve dans un quasi grand confort.
Nous allons traverser le continent africain, puis américain. On reviendra ensuite dans la partie africaine et on fera une incursion dans le territoire des lions. Cet espace est ultra sécurisé avec un sas fermé par deux portes électriques. Les autres sont ouverts mais les animaux ne risquent pas d'en sortir soit parce qu'un passage canadien (une série de tubes) dissuade les animaux à sabots de s'y aventurer en raison de leur instabilité, soit, pour les autres, par des plaques métalliques électriques posées sur le sol.

On entend parfaitement la voix de notre chauffeur-guide, Philippe, qui va nous donner des renseignements rigoureux sur chaque espèce rencontrée, à commencer par les antilopes presque cachées dans le sous-bois.

vendredi 8 juin 2018

La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup

J'ai eu la chance de découvrir ce premier roman de Gabrielle Tuloup parce qu'il a rejoint la sélection du premier semestre 2018 des 68 premières fois ... 

Le sujet n'est pas en soi très original : un fils qui se plaint de n'avoir pas été suffisamment aimé est confronté à une mère qui glisse dans la maladie d'Alzheimer.

La nuit introuvable est un livre qui se lit vite et qui est pourtant intense.

Nathan a quarante ans. Il a perdu son père il y a quatre ans et s'est depuis expatrié en Slovénie, ce qui lui permettait d'oublier le naufrage de son couple et de ne plus voir une mère qui n'a jamais été affectueuse avec lui.

Deborah me quittait parce qu'elle voulait un enfant que je ne lui donnais pas. Ma mère revenait vers un enfant qu'elle n'avait jamais vraiment voulu (p. 31).

Le roman commence quand sa mère exprime le souhait de le revoir d'urgence. Marthe a confié huit lettres à sa voisine Jeanne, avec pour instruction de les remettre à son fils selon un calendrier de visites précis, très ritualisées qui vont s'étaler sur dix-huit mois. Nathan voudrait refuser mais la curiosité l'emporte et bientôt il se prend au jeu.

Le lecteur découvre en même temps que lui la teneur de ces courriers qui ont le poids de la confidence. Ce n'est qu'à la fin que nous comprenons l'ampleur du non-dit qui est à l'origine de la difficulté de la mère à témoigner de l'amour à son fils.

Nathan en ressortira bouleversé mais grandi. Jeanne avait bien raison de l'en prévenir : On ne sauve sa vie qu'en accompagnant celle des autres. Autrement la maison s'écroule (p. 92).

Ceux qui baignent dans une atmosphère familiale chaleureuse trouveront l'intrigue cousue de fil blanc. J'ai trouvé pour ma part que la situation est parfaitement crédible. L'amour maternel n'est hélas pas automatique, loin de là et les dernières pages sont très émouvantes.
La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup, Éditions Philippe Rey, en librairie depuis le 1er février 2018

jeudi 7 juin 2018

Yomo, des yaourts italiens


J'ai eu l'occasion de découvrir les yaourts de la marque YOMO que j'ignorais totalement et qui pourtant sont arrivés en France il y a deux ans.

Cette marque appartient au groupe coopératif Granarola qui est le premier groupe laitier italien, auquel appartient aussi Casa Azzurro dont j'apprécie beaucoup les produits.

YOMO est une marque très ancienne puisqu'elle a été créée en 1947 à Milan autour de l'idée de proposer un yaourt au lait entier à la texture plus crémeuse que le yaourt standard (dit bulgare, que l'on connait particulièrement en France).

Le plus crémeux revendique "recette crémeuse" sur l'emballage. Composé de yaourt, crème, fruits et sucre, il ne contient pas d'additifs. Il existe en duo de deux pots de 125 grammes, en trois parfums : cacao, noisette et pistache, qui est celui que j'ai testé.

La douceur du parfum est étonnante. La pistache est discrète et la texture est soyeuse, comme promis.

mercredi 6 juin 2018

Cinq ami(e)s au soleil de Emma Sternberg

Surpendre son fiancé adoré à califourchon sur sa meilleure amie a de quoi vous désespérer de l'amitié (et de l'amour).

Linn n'a guère le temps de pleurer parce qu'une nouvelle incroyable l'oblige l'instant d'après à s'envoler pour la péninsule des Hamptons qui est sans doute un des spots préférés par les new-yorkais les plus riches. La jeune femme a hérité de sa lointaine tante Dorothy d'une immense maison dans ce paradis où la nature y est incroyablement belle et apaisante.

La maison est un rien délabrée, mais pleine de charme, et sera remise au goût du jour par Linn qui est adepte du style shabby chic (romantique féminin et vintage).

Elle va découvrir au Sea Whisper Inn cinq colocataires, tous amis de sa tante, et tous seniors, qui ont pour point commun d'aimer la vie et de la savourer.

Adoptée par cette communauté atypique, Linn se laisse charmer par leur philosophie et leur humour. Elle reprend doucement goût à l’existence et se laisserait bien charmer par le fils d'une de ses nouvelles amies, Ted, s'il n'était pas marié et père d'un petit garçon.

Ce sera difficile pour elle d'avoir le coeur de vendre la propriété. Il serait urgent de trouver une idée pour la conserver et régler les droits de succession. Voilà qu'un (très séduisant) journaliste en quête de sensationnel frappe à la porte.

Emma Sternberg, née à Hambourg en 1979, a étudié la communication avant de travailler à la radio.

Ce premier roman est plutôt réussi. Cinq ami(e)s au soleil est un livre plaisant à lire. L'intrigue est solide et l'attention du lecteur est toujours maintenue. Tout ne va pas toujours pour le mieux si bien que le suspense est entier jusqu'à la fin. On découvre un mode de vie, un paysage, la douceur de vivre devient communicative. L'auteure est habile pour nous envoûter. On croirait presque que le personnage du peintre Paul Byron a réellement existé.

Ce qui est amusant c'est que, bien qu'écrit en langue allemande, on découvre des expressions italiennes (Ornella est un personnage originaire de ce pays) et d'autres très américaines, comme there's life in the old dog yet, que l'auteure ne traduit pas vraiment mais dont on devine le sens, à savoir il y a toujours quelque chose de bon à tirer d'une vieillerie;

Alors que Linn estime miraculeux qu'un auteur réussisse à nous entrainer dans un  long voyage alors que lui-même se trouve dans une simple chambre d'hôtel (p. 119), Patty, une des colocataires, lui donne la réponse : tout cela est dans nos têtes! Il est tout aussi miraculeux qu'il suffise, pour nous donner faim, que quelqu'un parle avec passion de crêpes au sirop, ou qu'on puisse être amoureux de quelqu'un vivant à l'autre bout du monde.

Voici un livre en compagnie duquel on a un avant-goût de nos futures vacances.

Cinq ami(e)s au soleil de Emma Sternberg, traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès et Laurence Richard, éditions de l'Archipel, en librairie depuis le 6 juin 2018

mardi 5 juin 2018

Des muffins avec du pain rassis, c'est possible ...

Je l'annonçais hier, en revenant de la Silver Gastronomie, on peut se régaler plutôt que gaspiller, et faire par exemple des muffins avec du pain sec.

Pour 2 belles pièces il suffira de battre un oeuf dans un bol avec 3cl de crème fraiche liquide et 1 cuillère à soupe de sucre en poudre.

On ajoute ensuite 2 cuillères à soupe de fruits coupés en dés, ici de la pomme, et 1 cuillère à soupe de pépites de chocolat puis mélanger.

On met dans le bol l'équivalent de 2 moules à muffin de pain dur découpé en petits carrés. On mélange jusqu'à ce que le pain soit bien imbibé.

Il ne reste qu'à remplir les deux moules en tassant bien.

On saupoudre de sucre et/ou de pépites et on cuit au four à 180° pendant 20 minutes.

On peut poser une framboise sur le gâteau refroidi  avant de déguster.

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