Voilà un festival qui m'enchante. Surtout depuis que je suis allée dans ce pays où tout est couleur, le Mexique !
Cette année je me suis focalisée sur le marché installé aux Crocs des Halles et sur le restaurant éphémère de la cheffe Mercedes Ahumada.
L'espace avait mis à l'honneur une région que l'on connait surtout pour avoir donné son nom à une race de chiens minuscules, les plus petits au monde, je crois, Chihuahua, que je n'ai pas encore eu la chance de visiter.
Je sais d'avance que j'aurai le souffle coupé par la profondeur des canyons escarpés et la densité des forêts luxuriantes. Je garde le rêve d'embarquer un jour à bord du mythique train de El Chepe, qui serpente dans le canyon dont la teinte verdâtre des parois rappelle la couleur du cuivre. Le Cheppe express permet de faire la moitié du parcours. Ce marché me donne l'occasion d'en apprendre plus sur cet état.
Situé à l'extrême nord du pays, en bordure des Etats-Unis, il est le plus grand des états mexicains. C'est le berceau qui a permis l'émergence de la culture cow-boy, au sein d'immenses territoires désertiques. Il faut se souvenir qu'autrefois le Mexique englobait le Texas, le Nevada, le Nouveau Mexique et la Californie qui tous étaient des zones d'élevage. La tradition de la bonne viande de vache vient de là et la gastronomie de Chihuahua est probablement l’une des plus carnées de tout le Mexique.
Chihuahua reste un des états où les groupes ethniques sont restés les plus purs, parvenant à conserver leurs croyances, leurs rituels et les fêtes qui honorent leurs dieux. Des villages entiers sont demeurés presque intouchés, leurs habitants ayant fait le choix de préserver le style de vie de leurs ancêtres.
C'est un peuple qui fait des kilomètres et des kilomètres pour se déplacer. On surnomme les habitants "pieds légers" parce qu'ils sont capables, hommes comme femmes, de faire des ultra marathons revêtus de leur costume typique avec des sandales découpées dans un pneu. Regardez attentivement la photo ci-dessous montrant cet objet de dessous et de dessus. C'est absolument fascinant.
Un documentaire d'Envoyé spécial s'est fait l'écho de la performance d'une femme à une compétition internationale. Elle est arrivée à la troisième place à Tenerife.
On remarque des applications de tissu sur la robe. Les triangles symbolisent la montagne et la bande verte représente le chemin à parcourir pour atteindre son sommet.
Ces gens là ont bâti leur artisanat avec juste ce que leur donne la nature. Ils tressent un panier avec des épines de pin. Peu leur importe qu'il faille dix heures pour en faire un seul et que leurs mains soient abimées par le travail.
De minuscules tambourins sont utilisés à Pâques, et uniquement à ce moment là. Il existe une sorte de syncrétisme entre leur religion et le catholicisme importé par les espagnols. Il serait périlleux d'en jouer en dehors de cette période parce que l'âme pourrait tomber malade et on s'expose au risque de la perdre.
Avec le cactus qui pousse au fond du canyon (une agave appelé Dasylirion) ils font le Sotol, qui est un mezcal, comme tous les alcools distillés à partir d´agave. C'est une appellation contrôlée qui n'est accordée que dans l'état de Chihuahua et est impérativement distillé deux fois. Je ne l'ai pas gouté mais il serait doux en bouche, avec une légère amertume. longtemps oublié il recommence à devenir populaire.
Au rez-de-chaussée de superbes squelettes, sculptées par The glorious life of Catrinas évoquaient la célèbre fête des morts, El dia de los muertos, qui est à l'honneur dans le film Coco. J'ai admiré aussi les papiers découpés que j'adore et dont j'ai ramené des guirlandes de mon séjour au Mexique l'été dernier. Il y avait aussi des masques de lucha libre, le catch mexicain si démonstratif.
Et un grand choix de produits alimentaires, toutes sortes de chips (les mexicains en raffolent), du chicharrón, qui est de la couenne de porc frite dans l'huile bouillante, des sauces plus ou moins pimentées, du chamoy (sauce mexicaine à la saveur sucrée et piquante).
On pouvait à l'étage faire provision de tortillas de maïs bleu (un délice), vendues au prix très raisonnable de 60 centimes l'unité (à partir de 20), cuisinées par Comalli, installée à Mantes-la-Ville.
D'autres producteurs exposaient en haut de l'escalier, tous avec des produits authentiques à la portée de toutes les bourses. Des bracelets et colliers en perles de verre, typiques de l'artisanat huichol ainsi que des objets recouverts (souvent des crânes) ou des bols d'offrande, ainsi que des porte-monnaies tissés de perles. Tous distribués par l'entreprise sociale et solidaire Raizs.
Beaucoup de robes brodées, chaque région ayant son type de motif. C'est un plaisir de revoir cette variété qui me rappelle mon voyage parce que les femmes au Mexique portent ces vêtements au quotidien dès qu'on s'éloigne de Mexico.
Valentine Brey s'en est inspiré pour customiser des chemises en jeans qu'elle commercialise dans des boutiques éphémères comme aujourd'hui. On peut en connaitre les dates en consultant la page facebbok de Meshica.
La styliste Chelsea Vassio propose dans une boutique qu'elle a intitulée l'Ephémère, et qui change d'adresse tous les 2-3 mois (actuellement 13 rue des Recollets 75010 Paris) les objets qu'elle a glanés et les créations qu'elle a imaginées. Elle recommencera l'expérience en décembre.
J'ai remarqué aussi quelques coeurs martelés comme on en trouve à Puebla et qui ont été mis à la mode par Frida Kahlo.
Enfin de superbes tissages qui sont en vente chez El Camino de los Altos, 19 rue Durantin à Montmartre, essentiellement en provenance de l'état du Chiapas. Cette boutique solidaire a des tissus magnifiques, à des prix très raisonnables et qui permettent aux femmes qui les tissent de pouvoir vivre.
Dans un prochain article je vous donne le menu de la cheffe Mercedes Ahumada qui m'a régalée ici-même après ce marché.
Cette année je me suis focalisée sur le marché installé aux Crocs des Halles et sur le restaurant éphémère de la cheffe Mercedes Ahumada.
L'espace avait mis à l'honneur une région que l'on connait surtout pour avoir donné son nom à une race de chiens minuscules, les plus petits au monde, je crois, Chihuahua, que je n'ai pas encore eu la chance de visiter.
Je sais d'avance que j'aurai le souffle coupé par la profondeur des canyons escarpés et la densité des forêts luxuriantes. Je garde le rêve d'embarquer un jour à bord du mythique train de El Chepe, qui serpente dans le canyon dont la teinte verdâtre des parois rappelle la couleur du cuivre. Le Cheppe express permet de faire la moitié du parcours. Ce marché me donne l'occasion d'en apprendre plus sur cet état.
Situé à l'extrême nord du pays, en bordure des Etats-Unis, il est le plus grand des états mexicains. C'est le berceau qui a permis l'émergence de la culture cow-boy, au sein d'immenses territoires désertiques. Il faut se souvenir qu'autrefois le Mexique englobait le Texas, le Nevada, le Nouveau Mexique et la Californie qui tous étaient des zones d'élevage. La tradition de la bonne viande de vache vient de là et la gastronomie de Chihuahua est probablement l’une des plus carnées de tout le Mexique.
L'état est aussi mondialement reconnu pour avoir créé le burrito, cette spécialité faite d’une tortilla de farine de blé et de garnitures.
Chihuahua reste un des états où les groupes ethniques sont restés les plus purs, parvenant à conserver leurs croyances, leurs rituels et les fêtes qui honorent leurs dieux. Des villages entiers sont demeurés presque intouchés, leurs habitants ayant fait le choix de préserver le style de vie de leurs ancêtres.
C'est un peuple qui fait des kilomètres et des kilomètres pour se déplacer. On surnomme les habitants "pieds légers" parce qu'ils sont capables, hommes comme femmes, de faire des ultra marathons revêtus de leur costume typique avec des sandales découpées dans un pneu. Regardez attentivement la photo ci-dessous montrant cet objet de dessous et de dessus. C'est absolument fascinant.
Un documentaire d'Envoyé spécial s'est fait l'écho de la performance d'une femme à une compétition internationale. Elle est arrivée à la troisième place à Tenerife.
On remarque des applications de tissu sur la robe. Les triangles symbolisent la montagne et la bande verte représente le chemin à parcourir pour atteindre son sommet.
Ces gens là ont bâti leur artisanat avec juste ce que leur donne la nature. Ils tressent un panier avec des épines de pin. Peu leur importe qu'il faille dix heures pour en faire un seul et que leurs mains soient abimées par le travail.
De minuscules tambourins sont utilisés à Pâques, et uniquement à ce moment là. Il existe une sorte de syncrétisme entre leur religion et le catholicisme importé par les espagnols. Il serait périlleux d'en jouer en dehors de cette période parce que l'âme pourrait tomber malade et on s'expose au risque de la perdre.
Avec le cactus qui pousse au fond du canyon (une agave appelé Dasylirion) ils font le Sotol, qui est un mezcal, comme tous les alcools distillés à partir d´agave. C'est une appellation contrôlée qui n'est accordée que dans l'état de Chihuahua et est impérativement distillé deux fois. Je ne l'ai pas gouté mais il serait doux en bouche, avec une légère amertume. longtemps oublié il recommence à devenir populaire.
Au rez-de-chaussée de superbes squelettes, sculptées par The glorious life of Catrinas évoquaient la célèbre fête des morts, El dia de los muertos, qui est à l'honneur dans le film Coco. J'ai admiré aussi les papiers découpés que j'adore et dont j'ai ramené des guirlandes de mon séjour au Mexique l'été dernier. Il y avait aussi des masques de lucha libre, le catch mexicain si démonstratif.
Et un grand choix de produits alimentaires, toutes sortes de chips (les mexicains en raffolent), du chicharrón, qui est de la couenne de porc frite dans l'huile bouillante, des sauces plus ou moins pimentées, du chamoy (sauce mexicaine à la saveur sucrée et piquante).
On pouvait à l'étage faire provision de tortillas de maïs bleu (un délice), vendues au prix très raisonnable de 60 centimes l'unité (à partir de 20), cuisinées par Comalli, installée à Mantes-la-Ville.
D'autres producteurs exposaient en haut de l'escalier, tous avec des produits authentiques à la portée de toutes les bourses. Des bracelets et colliers en perles de verre, typiques de l'artisanat huichol ainsi que des objets recouverts (souvent des crânes) ou des bols d'offrande, ainsi que des porte-monnaies tissés de perles. Tous distribués par l'entreprise sociale et solidaire Raizs.
Beaucoup de robes brodées, chaque région ayant son type de motif. C'est un plaisir de revoir cette variété qui me rappelle mon voyage parce que les femmes au Mexique portent ces vêtements au quotidien dès qu'on s'éloigne de Mexico.
Valentine Brey s'en est inspiré pour customiser des chemises en jeans qu'elle commercialise dans des boutiques éphémères comme aujourd'hui. On peut en connaitre les dates en consultant la page facebbok de Meshica.
La styliste Chelsea Vassio propose dans une boutique qu'elle a intitulée l'Ephémère, et qui change d'adresse tous les 2-3 mois (actuellement 13 rue des Recollets 75010 Paris) les objets qu'elle a glanés et les créations qu'elle a imaginées. Elle recommencera l'expérience en décembre.
J'ai remarqué aussi quelques coeurs martelés comme on en trouve à Puebla et qui ont été mis à la mode par Frida Kahlo.
Enfin de superbes tissages qui sont en vente chez El Camino de los Altos, 19 rue Durantin à Montmartre, essentiellement en provenance de l'état du Chiapas. Cette boutique solidaire a des tissus magnifiques, à des prix très raisonnables et qui permettent aux femmes qui les tissent de pouvoir vivre.
Dans un prochain article je vous donne le menu de la cheffe Mercedes Ahumada qui m'a régalée ici-même après ce marché.
Les Crocs des Halles
49 rue Berger, 75001 Paris
Métro: Les Halles ou Louvre Rivoli
Vendredi 15 juin, samedi 16 juin, dimanche 17 juin
De 11h à 19h
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