Benjamin Paulin vient de quitter la scène. Les musiciens refont les balances. Et çà dure, çà dure. Vingt minutes passent, générant une petite impatience.
Je m'éloigne d'autant que je m'approche ... la voix de Philippe Katerine nous enveloppe en boucle. L'écran remonte dans les cintres. Le corps du chanteur apparait, vêtu d'un kilt sous un sweat coloré.
Bla, bla, bla ... Philippe aime manifestement la couleur turquoise et les filles bien en chair. Ses choristes charpentées semblent directement importées d'un terrain de football.
Du coup est-ce que cela a beaucoup d'intérêt que je détaille les chansons ? Entendre en boucle j'me sens bien, j'me sens mal ne fera pas beaucoup réfléchir le public. Les textes sont pauvres même si on peut leur trouver un certain intérêt du point de vue de la dialectique.
Pourquoi assister à un concert de Philippe Katerine ? Et pourquoi rester jusqu'au bout alors qu'on a compris qu'on pourrait aussi bien se passer le CD ?
Parce que la surprise se manifestera dans les chorégraphies des filles et les éventuels commentaires de l'artiste, peu bavard au demeurant. Ses débordements resteront quand même modérés, concentrés sur l'effeuillage de son sweat et de son tee-shirt, le découpage de ses chaussettes (pour me libérer dit-il). Les photographes se régaleront malgré tout et les fans pourront hurler avec hystérie.
Le chanteur reste zen : l'idôlatrie a ses limites, estime-t-il tout en jetant sa chaussette droite à un certain Mathieu, et la gauche à un autre jeune. Le tee-shirt s'envolera plus tard.
Ah vous m'amusez beaucoup ajoute-t-il d'une voix monocorde, laissant plutôt entendre qu'il s'ennuie en notre compagnie. Bon prince et professionnel sérieux, il reprend l'égrenage des pistes de son dernier CD : Liberté, la banane, j'aime tes fesses, comment tu t'appelles, Moustache, té-lé-phone, Parivélib', Mort-vivant ... tout y passera y compris la musique d'ordinateur.
La vieille chaine est un peu noyée dans la masse. Voilà un titre qui témoigne pourtant de la capacité de Philippe Katerine à écrire un vrai texte.
24 titres plus loin, mais dont certains sont très brefs, le chanteur fait sa première sortie. Il revient, bien sur, et cette fois ce sont des titres de Robots après tout (2005) qui vont nous être donnés : Poulet n°78120, Patati patata, Marine le Pen, Bordeline et le fameux Louxor j'adore qui clôturera la soirée.
Finalement on adooooooore Katerine
- pour sa voix, capable de grimper dans les aigüs avec allégresse
- pour son sens de la dérision, à l'égard des autres, comme de lui-même:
(recevant sur scène un sachet de boules Quiès) : vous m'envoyez, un message ? c'est vrai qu'on entend mieux avec ...
- sa personnalité pas si déjantée qu'il nous la laisse paraître
- ses choristes infatigables
- son mauvais goût (vestimentaire)
- son professionnalisme
- sa santé
- sa ressemblance avec Patrick Dewaere et Gérard Depardieu ... si tant est qu'un beau-fils puisse ressembler à son beau-père !
Je m'éloigne d'autant que je m'approche ... la voix de Philippe Katerine nous enveloppe en boucle. L'écran remonte dans les cintres. Le corps du chanteur apparait, vêtu d'un kilt sous un sweat coloré.
Bla, bla, bla ... Philippe aime manifestement la couleur turquoise et les filles bien en chair. Ses choristes charpentées semblent directement importées d'un terrain de football.
Tu parles, tu meurs, tu parles plus.Les paroles des chansons sont vite mémorisées. Pas besoin de prompteur pour s'en souvenir. Philippe Katerine va suivre l'ordre de son dernier disque éponyme (2010) dont il nous servira tous les titres, à l'exception des pistes 11 (Il veut faire un film) et 17 (la Musique) et de 100% VIP, tiré de l'album Studio live (2007).
Du coup est-ce que cela a beaucoup d'intérêt que je détaille les chansons ? Entendre en boucle j'me sens bien, j'me sens mal ne fera pas beaucoup réfléchir le public. Les textes sont pauvres même si on peut leur trouver un certain intérêt du point de vue de la dialectique.
Pourquoi assister à un concert de Philippe Katerine ? Et pourquoi rester jusqu'au bout alors qu'on a compris qu'on pourrait aussi bien se passer le CD ?
Parce que la surprise se manifestera dans les chorégraphies des filles et les éventuels commentaires de l'artiste, peu bavard au demeurant. Ses débordements resteront quand même modérés, concentrés sur l'effeuillage de son sweat et de son tee-shirt, le découpage de ses chaussettes (pour me libérer dit-il). Les photographes se régaleront malgré tout et les fans pourront hurler avec hystérie.
Le chanteur reste zen : l'idôlatrie a ses limites, estime-t-il tout en jetant sa chaussette droite à un certain Mathieu, et la gauche à un autre jeune. Le tee-shirt s'envolera plus tard.
Ah vous m'amusez beaucoup ajoute-t-il d'une voix monocorde, laissant plutôt entendre qu'il s'ennuie en notre compagnie. Bon prince et professionnel sérieux, il reprend l'égrenage des pistes de son dernier CD : Liberté, la banane, j'aime tes fesses, comment tu t'appelles, Moustache, té-lé-phone, Parivélib', Mort-vivant ... tout y passera y compris la musique d'ordinateur.
La vieille chaine est un peu noyée dans la masse. Voilà un titre qui témoigne pourtant de la capacité de Philippe Katerine à écrire un vrai texte.
24 titres plus loin, mais dont certains sont très brefs, le chanteur fait sa première sortie. Il revient, bien sur, et cette fois ce sont des titres de Robots après tout (2005) qui vont nous être donnés : Poulet n°78120, Patati patata, Marine le Pen, Bordeline et le fameux Louxor j'adore qui clôturera la soirée.
Finalement on adooooooore Katerine
- pour sa voix, capable de grimper dans les aigüs avec allégresse
- pour son sens de la dérision, à l'égard des autres, comme de lui-même:
(recevant sur scène un sachet de boules Quiès) : vous m'envoyez, un message ? c'est vrai qu'on entend mieux avec ...
- sa personnalité pas si déjantée qu'il nous la laisse paraître
- ses choristes infatigables
- son mauvais goût (vestimentaire)
- son professionnalisme
- sa santé
- sa ressemblance avec Patrick Dewaere et Gérard Depardieu ... si tant est qu'un beau-fils puisse ressembler à son beau-père !