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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

dimanche 6 mars 2011

Un dimanche au Père-Lachaise

Beau soleil et air frais annonciateurs du printemps provoquaient une affluence importante dans la capitale en ce dimanche après-midi. Les cimetières parisiens sont (aussi) des lieux de promenades. A voir le nombre de personnes scrutant le plan édité par la mairie de Paris c’était majoritairement des touristes qui arpentaient les allées.

Montparnasse est plat et aéré. Le Père-Lachaise se mérite, mais il offre de jolis panoramas.


La mort me flanque la trouille mais paradoxalement j’aime flâner dans ces lieux qui sont des livres d’histoire à ciel ouvert. On remarque vite que les tombes les plus visitées sont celles de musiciens. Les sépultures des grands noms du XIX° siècle ont la cote et sont bien entretenues. Il faut dire qu’aujourd’hui le nombre de people est en inflation et que les fans n’arrivent plus à assurer. Du coup ceux qui sont décédés au cours de la dernière décennie sont un peu désertés.

On s’étonnait de me voir photographier la grille entourant la tombe de Pierre Desproges, le buste de Ticky Holgado, la stèle de Sophie Daumier. Même Marie Trintignant et Gilbert Bécaud, voisins pour l'éternité, provoquaient des questions. J’ai volontiers résumé le sketch de « La Drague » (1972) avec Guy Bedos … Ah c’était elle …, cité des titres de films, lancé quelques traits d’humour, fredonné des chansons, ravivé les souvenirs.


Juste à coté, Toscan du Plantier fut le plus difficile à resituer. L'action dans le théâtre et le cinéma du directeur Général de la Gaumont puis président d’Unifrance, ex compagnon de Marie-Christine Barrault, Francesca Comencini, Isabelle Huppert et Isabella Rossellini …, pour ne citer que les plus célèbres, n’est pas connue du grand public.

Avez-vous remarqué aussi que les rues jouxtant les cimetières sont souvent baptisées rue du Repos, rue de l’Égalité ? Ici aussi l’égalité des chances est une utopie. Le résident logé en bordure d’allée principale recevra davantage de visites que celui qui est coincé au centre d’une division.













La tombe d’Annie Girardot, pourtant débordante de fleurs, est ainsi bien cachée.



On ne la découvrira pas par hasard, à l’inverse de celles de Chopin, ou du sculpteur Arman qui affiche un formidable humour. Ou encore de Claude Chabrol ou Mano Solo qui sont cote à cote.









J'ai longtemps cherché en vain celle de Baschung dont je sais maintenant qu'elle est en bordure de l'avenue de la Chapelle, un peu avant le rond-point Casimir-Périer.

La proximité avec d’autres célébrités double les chances. La Fontaine est à coté de Molière. On ne peut pas voir l’un sans l’autre. J'aime aussi les anonymes, les inconnus, comme cette œuvre de œuvre du sculpteur Adolphe Wansart pour Fernand Arbelot, tenant un masque, un architecte dont nous ne connaissons pratiquement rien, sinon ces deux dates 1880-1942.
J'aime me balader au hasard et me laisser surprendre par sculptures et têtes dressées vers le ciel,solitairesou groupées.
Pour préparer votre visite, je vous recommande de visionner des photos qui feront gagner un temps précieux à vos pas. Par exemple celles-ci. Et de vous documenter, par exemple . Le site du cimetière est une source intéressante, à condition de savoir qui on cherche.
Quant à la brochure distribuée sur place c'est un non sens du point de vue de l'information puisque les tombes sont répertoriées par des numéros alors que la liste est classée par ordre alphabétique. Impossible de s'y retrouver à moins de tout lire. Une totale absurdité !

1 commentaire:

Cuisine Framboise a dit…

Le mieux est de flâner au hasard. Tu ne t'es pas associée aux groupies du beau Jim Morrison?

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