Gilbert Ponté arrive en courant par le fond de la salle en marmonnant en italien. Ouné minouté ! vos portables couic ! Quel poublico, sympatico, tous ...
Il débarque à l'image du personnage qu'il est chargé d'interpréter : heureux et chantant.Il est aussi truculent, nous relatant avec gourmandise les intitulés des plats dont Francesco régalait la jeunesse dorée d'Assise : huitres en capucine, escalope milanaise, asperges ... Il nous raconte la vie du saint à sa manière, plutôt enlevée, assez éloignée de l'image d'Épinal que nous avions en arrivant au théâtre.
Car, avant de devenir un saint, l'homme a mené une vraie vie de patachon, dépensant l'argent de son père sans compter. Il a rêvé de devenir chevalier mais ne trouvera pas la gloire à la guerre, bien au contraire, puisqu'elle le conduira à croupir un an en prison.
Gilbert Ponté parle italien, mime, chante, danse, joue avec les accents (ralentissant le débit de sa voix quand il invoque les gardes suisses du pape), jongle avec les onomatopées, jusqu'à devenir lui-même, noc-nioc, le battant d'une cloche. Sa manière d'interpréter l'histoire fait penser à une bande dessinée qui se déploierait sur le fil du décor qui traverse la scène comme une corde à linge. Le résultat du parti-pris de mise en scène de Stéphane Aucante s'accorde avec le texte.
L'écriture de Dario Fo est savoureuse, drôle et irrévérencieuse, sans pour autant occulter le message de François qui interrogeait le monde sur des questions fondamentales autour du pouvoir et de l’argent, et qu'on aurait envie d'associer aujourd'hui avec l’écologie et la mondialisation.
Les rebondissements s'enchainent jusqu'à la fin tragique, imposée par la malaria, à 40 ans, de cette figure atypique dont l'essentiel reste présent dans tous les esprits : ne rien posséder pour ne pas être sujet à vouloir exercer de la puissance, et parler aux oiseaux pour se faire écouter des hommes avec attention.
Il débarque à l'image du personnage qu'il est chargé d'interpréter : heureux et chantant.Il est aussi truculent, nous relatant avec gourmandise les intitulés des plats dont Francesco régalait la jeunesse dorée d'Assise : huitres en capucine, escalope milanaise, asperges ... Il nous raconte la vie du saint à sa manière, plutôt enlevée, assez éloignée de l'image d'Épinal que nous avions en arrivant au théâtre.
Car, avant de devenir un saint, l'homme a mené une vraie vie de patachon, dépensant l'argent de son père sans compter. Il a rêvé de devenir chevalier mais ne trouvera pas la gloire à la guerre, bien au contraire, puisqu'elle le conduira à croupir un an en prison.
Gilbert Ponté parle italien, mime, chante, danse, joue avec les accents (ralentissant le débit de sa voix quand il invoque les gardes suisses du pape), jongle avec les onomatopées, jusqu'à devenir lui-même, noc-nioc, le battant d'une cloche. Sa manière d'interpréter l'histoire fait penser à une bande dessinée qui se déploierait sur le fil du décor qui traverse la scène comme une corde à linge. Le résultat du parti-pris de mise en scène de Stéphane Aucante s'accorde avec le texte.
L'écriture de Dario Fo est savoureuse, drôle et irrévérencieuse, sans pour autant occulter le message de François qui interrogeait le monde sur des questions fondamentales autour du pouvoir et de l’argent, et qu'on aurait envie d'associer aujourd'hui avec l’écologie et la mondialisation.
Les rebondissements s'enchainent jusqu'à la fin tragique, imposée par la malaria, à 40 ans, de cette figure atypique dont l'essentiel reste présent dans tous les esprits : ne rien posséder pour ne pas être sujet à vouloir exercer de la puissance, et parler aux oiseaux pour se faire écouter des hommes avec attention.
Francesco, un inédit de Dario Fo
Mise en scène Stéphane Aucante
Avec Gilbert Ponté
Du 6 février au 17 avril 2011
Les dimanches à 15h30 & les lundis à 20h30
Théâtre La Bruyère
5, rue La Bruyère
75009 Paris
01 48 74 76 99
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire