Publications prochaines :

La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

lundi 30 juillet 2012

Biosphère ... un restaurant où l'on peut manger des plats sans gluten

(mise à jour 8 mars 2017)
J'ai découvert l'intolérance au gluten en lisant le livre de Delphine de Turckheim. Cela a failli lui couter la vie. Tout le monde n'a pas un souci aussi grave puisqu'il semblerait même que beaucoup de personnes parviennent à vivre dans l'ignorance de l'origine de leurs problèmes de santé. Sauront-ils un jour qu'ils se porteraient beaucoup mieux en diminuant leur consommation de gluten ?

C'est pourquoi il peut être précieux de connaitre une adresse où manger sans crainte. Chez Biosphère (initialement Bio Sphère) on aura aussi la garantie que la cuisine est faite avec des produits bio, et qu'elle sera bonne. Parce que ce n'est pas parce qu'on doit se priver de gluten que le plaisir est interdit.

C'est sans doute le seul restaurant où on ne déposera pas une corbeille de pain sur votre table. Mais, chaque vendredi Sylvie fait cuire des baguettes avec une combinaison de farines sans gluten qui a un croustillant tout à fait comparable à la version classique. On vient de loin pour en faire provision. Elles se congèlent parfaitement. L'adresse est encore un peu confidentielle. Bientôt il faudra réserver pour être certain d'avoir une table. En tout cas si vous voulez être sûr de déguster un des gâteaux dont Sylvie a le secret il est prudent de passer un coup de fil. J'ai vu des clients repartir bredouille.

On y entend des mots d'allemand, d'espagnol, d'italien, de néerlandais beaucoup, anglais bien sur, français curieusement nettement moins. L'endroit figure dans tous les guides spécialisés et les touristes programment un repas chez elle avant d'arriver dans la capitale.

Elle est page 83 du fameux Guide Tao, juste après les cocottes de Christian Constant, non loin de l'Epicerie de Bruno et d'Alain Milliat.

Ses cocktails de fruits et de légumes ne sont pas moins bons. L'association orange-carotte fenouil (discret le fenouil) est vitalisante. Le concombre-citron-pomme est dépuratif. Et si elle a mis du temps à conquérir la clientèle, le verre rose comme la betterave est particulièrement gouteux. La base demeure la pomme, très juteuse et ce sont des kilos de pommes, dont elle fait provision à Rungis le samedi matin.

Sylvie s'inquiète de leur prix quand les récoltes sont mauvaises.
Ses thés sont bio, également. sa recommandation est le Sencha, un thé vert prêt en deux minutes. On soulève la coupelle, on égoutte et on déguste.

Biosphère a des heures d'ouverture "théoriques", sur la plage 12-18 heures mais elle joue souvent les prolongations en s'adaptant à la clientèle. Et elle a progressivement décidé d'ouvrir le samedi et puis le dimanche pour que les clients puissent bruncher sans craindre pour leur santé. Par contre elle ferme le soir, à 18 heures le quartier n'étant pas propice aux dîners. Et puis il faut bien se reposer ... un peu, sauf le samedi où elle reste aux commandes jusqu’à 22 heures.

Sylvie écoute et prend note de ce qu'on lui confie. C'est comme çà que son positionnement bio a doucement glissé vers le "sans gluten" qui est absolu depuis deux mois. Soit dit en passant ce n'est pas un handicap pour les bien portants même si les non-intolérants ont le sentiment de subir une punition. Au risque de me répéter on y mange bon. Difficile de se satisfaire d'une autre quand on a gouté une de ses galettes de sarrasin. Elle a un coup de main particulier pour saisir la pâte.
Et puis Sylvie aime relever les défis. Comme celui d'adapter les recettes des grands classiques en substituant autre chose à la farine de blé. Elle imagine des gâteaux d'anniversaire fabuleux qui consolent à 1000 % les enfants intolérants.
Son bavarois est un empilement de mousses moelleuses sur un biscuit au gout de miel. Et ses éclairs supportent la comparaison avec leurs frères.

Le "sans gluten" n'est pas son unique cheval de bataille. La voilà qui part en guerre contre le lactose, très motivée il faut dire par les soucis de santé de sa petite fille qui n'a pas le droit d'en manger. A l'instar de Delphine, elle pourrait raconter son périple dans les hôpitaux avec son enfant.

Le challenge est plus difficile car la pâtisserie sans lait, beurre ni crème ... est très restreinte. Mais la gourmande Sylvie ne recule pas et ses yeux pétillent en évoquant sa première tarte au citron et une charlotte aux fruits de saison. Elle a créé à Noël dernier une buche sans lactose, ni gluten qui a remporté un succès fou. Et sa galette des Rois est au point.
On peut applaudir sa détermination car elle n'a pas "dix commis derrière elle" pour faire le gros du boulot. Ses biscuits bretons et sa quiche réclament trois fois plus de temps parce qu'une pâte sans gluten s'effrite. Ce n'est pas pour rien qu'on met ce liant dans tout.

Cette fille de cuisinière (sa maman dirige un restaurant spécialisé dans la cuisine asiatique) ne s'est pas improvisée restauratrice du jour au lendemain. Sa reconversion professionnelle est passée par la case "CAP de pâtisserie" et elle a fait ses armes chez Ladurée et Angelina, de belles références. Elle met ses connaissances au service de la gourmandise, ne s'autorisant pas la simplicité de la "salade de fruits" que l'on peut faire soi-même.

Elle n'abuse pas de l'agar-agar tant à l'honneur des émissions télévisées parce que c'est un allié aléatoire. Un coup çà marche. Un autre c'est loupé, ce qui est catastrophique en terme d'investissements.
Le dessert "idéal", si l'on peut dire, est alors le macaron, que l'on peut dévorer sans crainte, avec une ganache appropriée sans chocolat blanc ou crème si on doit aussi évincer le lactose. Ces petites douceurs sont à l'honneur dans sa vitrine et attirent l'oeil.

Je plébiscite le macaron blanc, au melon, le rose fourré gingembre et carotte, et puis le gris au caramel-beurre salé. Mais aussi sa dernière création (mars 2017) associant citron et kiwi sur une tarte pour consoler les amateurs de cheesecake de ne pouvoir manger ce type de dessert.

Tout est léger chez elle, à commencer par son accent, sa douceur, son rire facile. Elle alimente aussi ... un blog fort bien documenté et mis à jour.

Pour ceux d'entre vous qui voudraient lire en anglais voici le point de vue d'une australienne vivant à Paris et appartenant à l'équipe rédactionnel du blog My French Life.
Biosphère, 47 rue de Laborde - 75008 Paris, 01 42 93 45 58
Il est conseillé de réserver pour le brunch le dimanche à 11 h 30 ou 12 h, en précisant la formule avec ou sans lactose, sachant qu'il sera toujours sans gluten.

dimanche 29 juillet 2012

Fu De Cha, première maison de thé chinoise à Paris

Si vous voulez prononcer l'enseigne comme un chinois, c'est facile. Il faudra dire "Fou de Thé". La boutique, installée quai de l'Horloge (à une encablure de Paris Plage), a ouvert le 30 mars dernier et commence à bénéficier d'une belle notoriété dans les milieux avisés. 

C'est que elle est la première à s'ouvrir à Paris, et même en Europe. Non pas qu'on ne puisse trouver du thé chinois dans la capitale ... mais une maison de thé, non.
Le souhait des propriétaires était de témoigner combien la Chine contemporaine pouvait être créative. L'endroit combine tellement si bien l'élégance et la fonctionnalité dans le respect de la tradition qu'on oublie complètement la connotation bas de gamme du made in China.

samedi 28 juillet 2012

Un burger italien en série limitée

J'ai un peu le sentiment de courir après la musique. Les J.O battent le tambour en Angleterre et je suis en train de guetter le "pop" d'un burger italien que j'associe inconsciemment ou pas ... au sport le plus populaire en Italie, le football.

A moins que ce ne soit parce que c'est le sport préféré de mon fils, qu'il ma commenté les aléas de l'Euro 2012 au mois de juin dernier et que c'est en sa compagnie que j'ai découvert ce produit.

Il a enfourné la boite sans lire le mode d'emploi au micro-ondes et je crois qu'il a tablé sur une minute. Il n'a pas attendu pour ouvrir le paquet qui, un peu brûlant, n'a pas été à la hauteur de mes espérances en la matière. La viande m'a semblé trop cuite.

On était en plein barbecue. Ce n'était qu'un en-cas de plus pour alimenter le groupe d'ados. Je comprends que la portion soit généreuse. J'ai lu 220 grammes sur l'emballage. Il faut bien nourrir la cible. Mais je rêverais de quelque chose qui soit adapté à des petits appétits ou à des estomacs qui songeraient presque à devenir végétarien.

Mes pensées choqueraient sans doute une marque qui ne produit que de la viande ... mais c'est dit. Charal si tu m'entends ...

J'ai regouté le burger aujourd'hui et mon avis sur le résultat est différent. C'est le type d'innovation dont il faut respecter le mode d'emploi. Il est prévu une cuisson de 75 secondes, pas d'une minute, ce qui serait tout de même 25% de temps supplémentaire. On préconise d'attendre une minute ensuite avant d'ouvrir, ce n'est sûrement pas par sadisme.
C'est un déjeuner complet, pour peu qu'on le serve avec une salade verte. Le pain ciabatta embaume l'origan, en accord avec la sauce au basilic. Les poivrons sont présents sans dominer et la mozarella apporte du fondant. La viande est bonne, ce qui est assez logique, et au risque de me répéter 75 secondes lui suffisent. Je pourrais m'exclamer un hum Charal gourmand comme j'en ai entendu au Salon de l'agriculture.
J'ai remarqué le système assez sophistiqué de "Grillbox" qui n'est pas à jeter n'importe comment, tri sélectif oblige. Je ne suis pas certaine que mon grand garçon sépare le film et les éléments chauffants avant de jeter la boite. A vérifier ...

En tout cas ce burger est en édition limitée. C'est écrit sur la boite, et vous ne le trouverez que jusqu'en septembre au rayon boucherie.  Il sera trop tard ensuite, j'imagine, pour le burger anglais et olympique. Dis, monsieur Charal tu nous ferais pas un burger russe pour affronter l'hiver ?

vendredi 27 juillet 2012

Y'a de l'otage dans l'air à la Comédie des Trois Bornes

(mise à jour le 30 septembre 2012)
C'est le grand jour. Alex fera aujourd'hui sa première plaidoirie. Mais avant de partir, et selon son habitude, il va réveiller gentiment la miss qui partage son appartement. Il est grand temps : il est deux heures "pi m o'clock" comme le minaude Cyrielle qui n'a pas les yeux en face des trous. Le moins qu'on puisse juger c'est que c'est bien fâcheux dans son état.

Il ne fait aucun doute que la demoiselle accouchera avant la fin de la soirée. Avant cela les enchaînements de quiproquos et de situations abracadabrantes vont se succéder sans que l'on devine ce qui attend les 3 amis. Le spectateur est entrainé malgré lui sur beaucoup de fausses pistes et il est bien agréable d'être surpris en permanence.

Le rythme est soutenu et on n'a pas une seconde pour penser à autre chose que suivre le fil de cette comédie bien enlevée et ultra contemporaine. On y parle de blog, de You tube, de colocation, de parentalité, de soucis de voisinage.
Les trois jeunes gens essaient de mener leur barque en s'appuyant constamment sur l'aide de l'un des deux autres. Les acteurs sont formidables, chacun dans un registre différent. Rien d'étonnant à ce qu'ils sortent du théâtre lessivés. Alors que nous on affiche la pleine forme. Cela fait tellement de bien de rire !
Frank Duarte réussit une mise en scène qui ne faiblit jamais, dans un espace pourtant restreint, preuve que le talent ne se rencontre pas que dans les grandes salles des non moins grands boulevards. Il y a beaucoup de pièces qui sont jouées dans des théâtres plus connus et dont on ressort avec moins d'enthousiasme.

Les choix musicaux sont de belles références à l'univers cinématographique. La musique originale de Top gun, le film tourné avec Tom cruise en 1986, Take my breath awayest un support pour un blind-test lourd de conséquence.

La sarabande de Haendel (musique choisie par Stanley Kubrick pour Barry Lindon en 1975) soutient la plaidoirie tant attendue ... façon de parler.

C'est la cinquième pièce de Carambolage Production, que je découvre seulement maintenant. Je ne peux pas juger des précédentes mais cette comédie est "le" bon plan économique et sympa pour passer un excellent début de soirée avec vos amis. Parce que en prime, et spécialement pour vous lecteurs, vous pourrez bénéficier d'un tarif exceptionnel de 8 euros.

Pour cela envoyez un mail avec votre nom et le jour de réservation souhaité à l'adresse location@trois-bornes.com en précisant le mot de passe "A bride abattue" dans votre mail pour bénéficier de la réduction.

L'offre est valable jusqu'au samedi 18 août inclus. Profitez-en. C'est très rare que je fasse une telle annonce sur le blog mais je suis tellement certaine que personne ne le regrettera que je le fais avec plaisir. En raison de son succès, amplement mérité, le spectacle est prolongé jusqu'en janvier ... pour touts ceux qui ont besoin de rire en ces temps moroses !

Y'a de l'otage dans l'air, Comédie des Trois-Bornes, 32 Rue Trois Bornes, 75011 Paris, 01 40 21 03 64, Réservations : 01 43 57 68 29, Avec Alix Valroff, Pierre-Louis Jozan et Franck Duarte Texte et mise en scène : Franck Duarte. Carambolage Production 6, rue Oberkampf 75011 Paris

Du mercredi au samedi à 20 h 15
du 4 octobre 2012 au 5 janvier 2013 
spéciales les 24 et 31 décembre 2012

jeudi 26 juillet 2012

J'ai testé la Béchamel Gloria

Quand on est adepte des lasagnes maison on devrait savoir faire de la sauce Béchamel. Certes, je le sais, et je la réussis plutôt bien, sans craindre les grumeaux. Mais quand je suis (un peu) pressée comme aujourd'hui, la seule "corvée" d'épluchage des courgettes et le temps d'attente de leur cuisson suffit à pénaliser mon emploi du temps.

Avoir une boite toute prête à portée de main va me faire gagner de précieux instants. Le temps de rassembler tous les ingrédients, de les prendre en photo-souvenir et hop on démarre. Mais il ne manquerait pas sur le cliché ... les lasagnes précisément .... ?

Pendant que les oignons blondissent on épluche et on rondellise les courgettes qui remplaceront les oignons dans la sauteuse. On beurre le plat et on commence à réfléchir au positionnement des lasagnes qui seront cassées sur mesure, pour occuper le maximum de la superficie disponible.

J'ai ouvert un bocal de riste à l'aubergine Casino pour donner davantage de goût. Je les adore, chaudes ou froides. S'il en reste ce sera délicieux ce soir sur du pain de campagne grillé avec une salade verte.

On montera les couches selon l'humeur en alternant pâtes, oignons, courgettes, riste, béchamel etc ... en glissant du basilic près des courgettes et en terminant par béchamel emmenthal râpé.

Gloria
semble avoir vu large en béchamel. Elle se conservera parfaitement sous le couvercle rouge qui est un plus indéniable (et elle conserve ses qualités quelques jours au réfrigérateur).

Une fois le montage achevé et après avoir tassé entre les couches, le pot entier de sauce aura quasiment été consommé (j'en ai réservé deux cuillerées pour vérifier si, par exemple sur une galette de sarrasin, ce serait toujours aussi bon le lendemain).

Restait à patienter une trentaine de minutes le temps que le four fasse son propre ouvrage.

On aurait tendance à raisonner de manière catégorique, soit en faisant du 100% maison, soit en achetant tout près alors qu'il y a des formules intermédiaires, sans pour autant verser dans la cuisine dite d'assemblage. Gloria nous en permet la démonstration.

J'aime le croquant de l'oignon, le fondant de la lasagne, la vitalité de la courgette, le parfum du basilic, la douceur de la riste. La béchamel est parfaite, ni trop épaisse, ni trop liquide.
Et le lendemain, le reste de béchamel fut tout aussi bon pour améliorer la galette aux légumes que j'ai préparé "sur le pouce" en puisant une poignée de légumes cuisinés à l'italienne dans un sachet en réserve dans le congélateur. Tellement bon d'ailleurs que je me suis dispensée d'ajouter de l'emmental rapé.
Terrine Appolia collection Délices couleur kiwi de forme rectangulaire.

mercredi 25 juillet 2012

L'espace beauté Georges Cannon

Georges Cannon est un des grands noms qui marquent l'univers du thé ... je devrais plutôt écrire "des" thés car plus mes connaissances progressent, plus je découvre de nouvelles facettes.

Aujourd'hui ce fut l'Espace beauté qu'Olivier Scala a voulu pour offrir à sa clientèle un moyen supplémentaire de se ressourcer.

On peut aller dans la boutique pour choisir un thé d'exception, d'origine, ou aromatisé.  Les mélanges parfumés sont très demandés, en particulier en ce moment Rouge baiser et Voyage à Tokyo (thé vert, agrumes et fleurs), même si l'harmonie amandes-vanille de Secret tibétain est très réussie.

L'endroit dispose d'une Théothèque riche de plus de 500 références, dont les plus précieuses sont conservées dans une cave réfrigérée. Les thés sélectionnés sont tous de très grande qualité. Ainsi le Gen maïcha qui est un thé vert japonais, m'a surpris par la taille de ses feuilles, pourtant sèches, qui ont une allure gigantesque.
Pour ceux qui aiment les thés fumés, Olivier Scala a sélectionné un Tarry Lapsong Souchong, fumé au bois de hêtre dont on imagine sans peine qu'il s'accordera à merveille avec des coquilles Saint-Jacques.

On peut s'arrêter sur le divan pour lire dans un calme absolu tout en dégustant une de ces variétés. Le maitre des lieux a publié un ouvrage sur le thé qui est passionnant à découvrir et j'aurai l'occasion de parler de son parcours dans un prochain article.
Le salon prend immédiatement des allures de campagne alors qu'on est dans le coeur de Paris. L'endroit est harmonieux et l'expression "havre de paix" lui convient parfaitement. 
On peut aussi y déjeuner. Les tables sont accueillantes. La décoration est élégante et discrète, ponctuée de feuilles que l'on retrouve sur les tasses de porcelaine de Limoges (peintes par la belle-soeur du patron). On vous servira le thé dans une jolie théière, et les feuilles auront été déposées sur une coupelle, ce qui permet d'apprécier leur taille, leur parfum et aussi de pouvoir vous servir les tasses suivantes sans que la boisson soit devenue trop forte.
Certains jours on pourra assister à une cérémonie du thé, Cha no Yu, non plus chinoise comme je l'ai relaté il y a quelques temps en racontant un événement qui a eu lieu au Quai Branly, mais cette fois japonaise, ce qui est radicalement différent.
On peut aussi programmer une halte dans l'Espace beauté qui se trouve au sous-sol. L'application de lotions et de crèmes bio à base de thé ou d'huiles essentielles sera bientôt  une spécialité des lieux. La sélection du fournisseur est en cours. Pour le moment une esthéticienne officie avec des huiles, bio, mais sans rapport avec le thé.
Le relâchement des tensions sera proportionnel à la durée des soins. 15, 30, 45 ou 60 minutes ne peuvent pas apporter le même résultat. Mais les mains expertes de Claudine Montazemi et son savoir-faire viendront à bout du principal.

Elle sait mettre en confiance, dénouer les noeuds et apporter énergie ou détente, en s'adaptant au besoin de celui ou celle qui lui fait confiance. Elle ne démarrera jamais sans se préoccuper de votre santé, vérifiant systématiquement si vous n'êtes pas sujet à des allergies.

Vous pourrez prendre une douche dans la cabine attenante avant de commencer le massage si vous arrivez en nage et que vous êtes incommodé par les grandes chaleurs qu'on subit actuellement.

Je ne connaissais le shiatsu que de nom. Signifiant littéralement « pression des doigts » c'est une technique de thérapie manuelle inspirée du massage chinois, qui utilise des pressions verticales avec les pouces, parfois avec les autres doigts ou les paumes des mains sur l'ensemble du corps humain, en référence aux connaissances de la médecine traditionnelle japonaise.

Claudine ne cherche pas à traiter les troubles fonctionnels que l'on peut avoir mais elle se sert de ses connaissances pour améliorer notre confort. Il n'est pas exagéré de dire qu'elle nous insuffle du bien-être. Je devais avoir accumulé une multitude de tensions parce que j'ai connu quelques courbatures le lendemain alors que paradoxalement je me sentais allégée.

On en peut sans doute pas attendre de bouleversement totalement indolore. Rien de désagréable en tout cas, bien au contraire et je réitérerai l'aventure ... C'est une parenthèse que je conseille à tous ceux qui se languissent de partir loin de la fureur parisienne ou qui veulent aborder la rentrée sans courber le dos. Il serait imprudent de venir sans rendez-vous. Claudine ne travaille pas tous les jours et il n'y a qu'une cabine.
Thés Georges Cannon, 12 rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris, tel 01 53 63 05 43
Plus de renseignements sur le site.

mardi 24 juillet 2012

Casa Barilla sera de retour en septembre

C'est l'ébullition dans les cuisines de la marque de pâtes italiennes. Barilla a sur les fourneaux plusieurs projets et il y en aura sans doute au moins un qui va vous intéresser. Mais pour ne pas vous perdre dans les ruelles des diverses inscriptions je vous flèche le parcours.

D'abord un concours de recettes, en partenariat avec Marmiton. Avec un formulaire en ligne qui se trouve ici. Vous aurez peut-être la chance d'être sélectionné pour affronter 23 autres candidats les 15 et 16 septembre et gagner au final un week-end en Italie.

On vous demandera de proposer votre propre recette sur la base d’un panier mystère avec au moins 3 légumes frais de saison. Si comme moi vous n'êtes pas complètement libre ces jours-là la manifestation ne vous passera pas totalement "sous le nez".

Le défi s'inscrit dans le cadre de la Casa Barilla qui se déroule sur deux week-ends à la galerie Nikki, 10 rue de Turenne, 75004 Paris. Et vous pourrez "plus simplement" vous inscrire à un des quatre cours de cuisine qui vont être programmés chaque samedi et chaque dimanche (les 7 et 8, puis les 15 et 16 septembre). Il est encore trop tôt pour remplir le formulaire mais vous pouvez communiquer votre adresse mail pour recevoir une alerte pour ne pas l'oublier. Il suffit de cliquer cette fois

Le jour J vous apprendrez à cuisiner des Trofie au Pesto Basilic, de la roquette et du bar rôti ou encore des Tortiglioni aux aubergines, potirons et poireaux à la crème de gorgonzola. Les cours sont gratuits et animés par un chef Academia Barilla, avec tout le nécessaire à disposition : tablier, ingrédients, équipements et ustensiles de cuisine. Les plats préparés seront ensuite dégustés ensemble sur place. Je connais certaines recettes mais il m'en reste à découvrir.
A noter qu'il y aura une version pour les grands et une autre, baptisée Piccolini, pour les enfants de 3-10 ans.

Vous pourrez aussi déguster les gammes de pâtes et de sauces à tout moment, sans avoir fait l'effort (ni eu le plaisir) de les préparer et cela entre 11 et 22 heures les vendredis et samedis, entre 10 et 20 heures les dimanches. Ils n'auront plus de secret pour votre palais, les Trofie & Pesto GenoveseFarfalle & sauce RicottaPenne Rigate & sauce Tomates Cerise ArrabbiataMafalde Corte & Pesto Noix & Ricotta ... et autres spécialités.
Vous pourrez aussi acquérir des objets qui ont l'air de gadget mais qui se révèlent de précieux alliés comme la louche à spaghettis ou la boite de stockage (au bandeau transparent pour juger de la quantité disponible) qui illustrent le premier cliché.

Si vous n'avez pas de disponibilité pour profiter de cette manifestation aucun de ces deux week-ends, ou si vous n'habitez pas Paris, vous pourrez vous reporter sur un des cours organisés en partenariat avec l'Atelier des chefs du 22 au 26 septembre. J'ai participé à l'un d'entre eux, sous l'égide d'Aoste, qui était fort instructif. Je gage que le bénéfice sera comparable avec Barilla. Il est encore trop tôt pour s'inscrire mais conservez précieusement le lien pour le rouvrir à la fin du mois d'août.

Et pour me faire pardonner de vous avoir mis l'eau à la bouche avec les photos de mes associations personnelles, entre les pâtes, les sauces et des olives je vous promets de les publier prochainement sur le blog.

lundi 23 juillet 2012

Après-midi à la plage ... à Paris


Le sable est revenu ... et les berges de la Seine sont de nouveau investies par les piétons. Boulodrome, parcours acrobatique, cocotier, danses, douches d'eau pulvérisées, glaciers et cocotiers sont disponibles pour les parisiens qui ne partent pas et pour les vacanciers qui viennent d'arriver.

Il m'a semblé que cette année les plages s'étiraient moins en longueur. La foule n'était pas au rendez-vous. 

Mais personne ne s'en plaignait. Je n'ai entendu que des remarques positives : moins d'affluence, courtes queues pour boire un coup d'eau plate ou gazeuse, naturelle de surcroit, et offerte avec un des trois sirops du jour comme "fleur de sureau" au pied du Pont Notre-Dame.

Les plus gourmands se pressaient devant les glaciers à des prix vraiment raisonnables (1 euro la boule pour de la glace artisanale).
Les 3-6 ans se pressaient pour faire du toboggan et de la tyrolienne adaptée à leur taille dans le vaste espace ludo-plage du Pont au Change.

Aucun délai d'attente pour se laisser choir dans un pouf moelleux sur le quai de la Mégisserie dans l'Espace Flammarion. Quelques 300 livres, BD ou romans sont prêtés contre une pièce d'identité. J'ai eu le temps d'y lire un roman entier, le Chef est une femme de Violaine Gans, paru chez Flammarion cette année. Certes, l'histoire se laisse dévorer sans peine mais le sujet prédispose à la détente, comme le décor caramel et vert d'eau de l'endroit.
Il y avait même des matelas disponibles pour une petite sieste sur le sable fin et doux. La seule ombre au tableau c'est que, précisément il y a peu d'ombre et on peut craindre que brûlures et coups de soleil vont pénaliser plus d'un imprudent.

On peut critiquer l'investissement que représente l'opération, estimant que cet argent pourrait être mieux employé. mais ceux qui valident ce choix apprécient que Paris Plages c'est cadeau pour tout le monde, ou quasiment, puisque les activités sont gratuites. Profitez-en. Le 20 août il sera trop tard.

Pour lire l'édition 2012.

dimanche 22 juillet 2012

Connaissez-vous le Café Zéro° ?

J'ai beaucoup parlé de thé ces jours-ci mais sans oublier que le café est toujours la boisson la plus consommée par les Français après l'eau. Les températures ne cessent de monter ces jours-ci et manger un bac de glace frôle le déraisonnable. Je rêverais d'inventer quelque chose de moins calorique que les crèmes glacées, de moins sucré que le milk-shake, d'aussi rafraichissant qu'un granité ... qui arriverait naturellement en fin de repas et que l'on pourrait aussi bien déguster n'importe quand, n'importe où comme les gobelets que les Américains ont constamment au bout des doigts ... mais glacé évidemment.

J'ignorais que cela existait. Miko a conçu une texture à mi-chemin entre boisson et glace qui a été baptisé Café Zéro°. Café puisque c'est la base, déclinée en trois versions, et zéro comme zéro calorie, ce qui est rassurant et ° comme degré. Enfin moins de zéro degré car la température idéale de stockage se situe à - 7° mais on dispose d'une bonne demi-heure pour apprécier le produit.
Le petit gobelet est proposé avec une drôle de paille double usage, pour aspirer la boisson à travers l'opercule du couvercle ou la déguster presque à la petite cuillère une fois ouvert. Les deux manières évitent de se salir les doigts, ce qui est difficilemetn évitable avec un cornet. On devine qu'il y a une prouesse technologique derrière tout cela pour allier onctuosité et cristallisation.

Une seule solution : goûter ce Café zéro° dont le parfum Cappucino a été élu Snacking d'Or 2012 dans une des catégories produits d'impulsion.  Les amateurs de vrai café se tourneront vers l'Expresso et les plus jeunes préféreront le Mocaccino, plus chocolaté.
On les trouve dans mes chaines du type Monop' mais aussi dans les parcs d'attraction Marineland et Disneyland. Il est conçu pour se déguster aussi commodément à table que dans la rue. On va supporter que l'été soit chaud, pourvu d'avoir à portée de main un Café zéro°.

samedi 21 juillet 2012

La chasse à la mite


Les Inconnus avaient fait un carton avec leur chasse à la galinette, cendrée je crois. Pourrais-je les imiter avec ma spécialité, aussi peu glamour ?

La bête à traquer est minuscule. C'est la mite. Une plaie partagée cette année par nombre de lecteurs, d'où mon billet.

J'aurais pu me contenter d'un tweet ou d'une photo sur facebook. Mais j'élargis l'audience avec le web, en espérant recevoir en commentaire un truc ou une astuce infaillible pour débarrasser mes placards de cet hôte prolifique.

Mes méthodes sont écologiques et archaïques. Leur efficacité est à la hauteur des moyens investis et des efforts fournis. Voici, résumées les techniques en question :
  1. Nettoyage de fond en comble de la cuisine pour débusquer les bêtes endormies que hop on exécute d'un coup de torchon ou même du plat de la main. L'animal est peu sensible aux courants d'air, à l'inverse de la mouche, difficile à estourbir sans tapette.
  2. On en profite pour ouvrir tous les contenants, même hermétiquement bouchés où il n'est pas rare de trouver des vers grouillant, se régalant ... Inutile de s'interroger sur leur capacité à se faufiler. C'est vous qui les avez installés dans ce garde-manger providentiel. Les oeufs ont été pondus à l'intérieur des sachets en entrepôts et vous les avez payés avec les aliments. On ne dit pas merci. Surtout quand il s'agit de chocolat haut de gamme.
  3. On jette donc sans remords tout ce qui est suspect, ce qui libère de l'espace pour que l'oeil surveille plus facilement les migrations saisonnières entre les étagères.
  4. On s'octroie une pause, méritée, avec la bonne conscience d'être venu à bout du problème. Que nenni.
  5. Le soir-même on remarque le vol hésitant et pourtant déterminé d'une demoiselle, puis d'une autre ...
Une véritable course poursuite s'engage, le but étant d'éradiquer l'ennemi avant qu'il ne se reproduise. Vous vous êtes documentés sur Internet. Une femelle pond 200 à 300 oeufs. Il n'y a donc pas un instant à perdre.

Les jours se suivent et se ressemblent. Une vingtaine de cadavres jonchent le sol de la cuisine. Les murs sont zébrés de longues traces noires et disgracieuses, témoins de combats au torchon. On passe l'éponge.

La lutte est constante d'heure en heure pour reconquérir le territoire. Quand vous en serez à écraser de toutes petites bêtes, comparativement aux grosses mémères que vous éliminiez au début de votre chasse vous pourrez vous dire que le processus est en bonne voie ... Hélas un instant plus tard vous allez aplatir une monstrueuse qui a du pondre un nombre de rejetons auquel vous n'osez pas penser.

Estimez vous heureux(ses). L'invasion est cantonnée à la cuisine. Pas folles, et fainéantes, les mites restent à proximité du ravitaillement. Vous ne prenez donc pas la peine de fermer les portes. Sauf que ce matin, en prenant votre douche, une tache noire au plafond de la salle de bains a attiré votre oeil averti. Vous voilà grimpée sur le tabouret et hop, une de moins.
De moins ... c'est vite dit. Une perquisition complète du logement s'impose. L'escabeau est désormais en permanence à portée de pieds. Vous partez en maraude toutes les deux heures, avec la certitude d'en aplatir au moins 2, parfois 10.  Le chiffon double-effet à la main (un coté sec pour tuer, un coté humide pour effacer la trace du crime), la trouille au ventre de louper une marche ou d'être victime d'un étourdissement, perchée les bras en l'air. Il fait si chaud en haut, le temps est à l'orage. 

Vous songez à décommander vos vacances en faisant jouer l'assurance annulation pour cause de catastrophe naturelle. La perspective de ne plus maitriser l'envahissement incontrôlable de la rentrée est cauchemardesque. Adieu embouteillages, carambolages, coups de soleil, insolations, turistas et dépaysements en tous genres.

Vous vous consolerez en devenant experte dans une nouvelle discipline olympique en vous étonnant que la mite soit insensible au laurier dont les feuilles embaument vos placards. Vous avez pourtant lu que cette odeur la fait fuir. Mais vous hébergez peut-être une mite mutante, thailandaise par exemple car le paquet de riz rouge qui promettait un dîner exotique s'est révélé être un gisement prolifique.
Vous devenez paranoïaque des épiceries, épuisez vos stocks et poursuivez à vous documenter sur les us et coutumes de cet hôte indésiré. Ce que vous lirez sur Internet est édifiant et je ne vais pas le recopier ici. Allez vous y promener sans moi. Je vous donnerai juste LE conseil qui me semble le seul qui vale. Faites transiter vos provisions de farines, céréales, thés et cacao douteux quelques jours dans le congélateur. Les oeufs ne résistent pas au froid extrême.

Consolez-vous en reconnaissant que les mites sont des compagnes somme tout sociales. Elles ne vrombissent pas comme les moustiques qui ruinent votre sommeil. Elles ne piquent pas vos bras en provoquant des inflammations. Elles se laissent tuer sans empester comme le font les punaises. Je vous prédis que le premier soir où aucune n'aura pointé le bout d'une aile vous allez vous sentir bien seul(e).

Pour en savoir plus sur la pyrale de la farine et bien davantage sur la lutte contre les mites.

Articles les plus consultés (au cours des 7 derniers jours)