Les Photaumnales rassemblent une pléiade d'expositions photographiques les plus diverses dans le département de l'Oise, à Beauvais, Clermont, Creil et Noyon. C'est le pôle photographique en Picardie, Diaphane, avec le soutien de nombreux partenaires institutionnels et internationaux qui a choisi les thèmes et les lieux.
Plusieurs artistes ont aussi l'opportunité de travailler en résidence, comme Andrea Eichenberger qui présente maintenant à l'Ecume des jours les photographies qu'elle a réalisées dans la prison de Beauvais, avant qu'elle ne soit démolie.
Les détenus l'appelaient les mille briques, ce qui a inspiré à l'artiste le titre de l'exposition. On l'écrit au passé car elle a cessé de fonctionner en décembre 2015 et le bâtiment a été détruit depuis, ce qui place donne à ce travail une fonction de non seulement de mémoire visuelle. Il a permis aussi de poser des questions, par le biais de la photographie, sur la condition carcérale en France et sur la difficulté que nous avons de regarder l’autre.
Avoir choisi l'Ecume des jours comme espace d'exposition n'est pas anodin, même si c'est un endroit habituel pour accueillir tout type d'accrochage. Il s'agit d'un bistrot associatif qui pratique l'échange de savoirs. l'endroit est comme on dit, atypique, très convivial et mérite le détour (il es situé au bout de la ville, près de la gare) à plus d'un titre, y compris pour sa cuisine.
Certes la façade n'est pas engageante mais la salle et la cour ont quelque chose de très attachant. La mosaïque y a la place belle, ce qui ne pouvait que me convenir puisque c'est une de mes passions.
Andrea Eichenberger est née en 1976 à Florianópolis (Brésil). Diplômée en arts visuels au Brésil, elle a réalisé des études de photographie et un doctorat en anthropologie en France. Elle vit et travaille entre sa ville natale et Paris.
Les mille briquesLes détenus l'appelaient les mille briques, ce qui a inspiré à l'artiste le titre de l'exposition. On l'écrit au passé car elle a cessé de fonctionner en décembre 2015 et le bâtiment a été détruit depuis, ce qui place donne à ce travail une fonction de non seulement de mémoire visuelle. Il a permis aussi de poser des questions, par le biais de la photographie, sur la condition carcérale en France et sur la difficulté que nous avons de regarder l’autre.
Avoir choisi l'Ecume des jours comme espace d'exposition n'est pas anodin, même si c'est un endroit habituel pour accueillir tout type d'accrochage. Il s'agit d'un bistrot associatif qui pratique l'échange de savoirs. l'endroit est comme on dit, atypique, très convivial et mérite le détour (il es situé au bout de la ville, près de la gare) à plus d'un titre, y compris pour sa cuisine.
Certes la façade n'est pas engageante mais la salle et la cour ont quelque chose de très attachant. La mosaïque y a la place belle, ce qui ne pouvait que me convenir puisque c'est une de mes passions.
Andrea Eichenberger est née en 1976 à Florianópolis (Brésil). Diplômée en arts visuels au Brésil, elle a réalisé des études de photographie et un doctorat en anthropologie en France. Elle vit et travaille entre sa ville natale et Paris.
C'est la psychologue Isabelle Marseille qui a soufflé l'idée à la photographe après douze années de travail dans cette maison d’arrêt. elle tenait à ce que survivent une cohorte de petites histoires, banales, mineures, qui racontent la condition carcérale et différentes manières de la vivre, aussi bien par des hommes que par des femmes.
C'est tout le talent d'Andrea Eichenberger que de rendre visible l'invisible, en respectant la contrainte de l'anonymat. Le visage d'aucun détenu ne devait être reconnaissable. La contrainte s'oublie, en particulier pour les photos de femmes, peut-être parce qu'Andrea a été autorisée à partager un peu de temps avec elles alors que dans les cellules des hommes elle était strictement encadrée, on comprend d'ailleurs pourquoi.
Elle a travaillé "à l'ancienne", en argentique, avec un temps de pose assez long, pour des images pensées en amont. On est loin des reportages d'images dites volées. Il en résulte une densité impressionnante qui exprime comment les gens affrontent ce lieu, s’y inventent et tentent de créer des mécanismes pour qu’il devienne supportable. C'est ce dont l'artiste a souhaité rendre compte et son travail est à suivre.
Son site rend compte de la diversité de ses recherches. On peut s'y rendre pour réserver le livre Les mille briques qui est en souscription chez Diaphane éditions, sou forme d'un recueil de paroles (par Isabelle Marseille) et de 60 photographies en couleur au sein de la Maison d’arrêt de Beauvais avant sa fermeture.
Il faut bien entendu voir aussi l'exposition et se laisser porter par ses propres émotions. A l'étage de la salle des casques sont prévus pour écouter les entretiens conduits par la psychologue.
On profitera de l'automne indien pour réfléchir à tout cela sous la tonnelle. La maison a pour spécialité le Communard que beaucoup de personnes ont oublié ... à déguster en toute modération comme il se doit.
Peut-être que le mur de briques qui vous fera face (je ne les ai pas comptées mais elles sont sans nul doute moins que mille) portera encore les traces que nous avons laissées le jour du vernissage. Chacun était invité à écrire à la craie un mot résumant son ressenti.
Il faut voir aussi les autres expositions (toutes en entrée libre) à Clermont, Creil et Noyon, et à Beauvais, comme celle qu'accueille le MuDo, Divines et Divas, ou Love Stories au Quadrilatère.
L'Ecume des jours
5 rue du Faubourg Saint-Jacques à Beauvais
03 44 02 07 37
Du 8 octobre au 19 novembre 2016
Du mardi au samedi à partir de 12h
mardi, mercredi et jeudi : fermeture à 20h ~ vendredi : fermeture à 21h30 ~ samedi à 18h30
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