Grégoire Solotareff est dessinateur, photographe et sculpteur (mais il a aussi d'autres talents que je ne cite pas). Il dirige à l’Ecole des loisirs la collection pour les tout-petits, Loulou et Compagnie, qu'il a créée en 1994.
Il s'est livré à l'exercice du faux dictionnaire, sur le thème des sorcières (après avoir épuisé celui des Pères Noël) qui est arrivé en librairie au début du mois, ... en perspective logique des fêtes d'Halloween.
Il s'est livré à l'exercice du faux dictionnaire, sur le thème des sorcières (après avoir épuisé celui des Pères Noël) qui est arrivé en librairie au début du mois, ... en perspective logique des fêtes d'Halloween.
Il a dessiné des personnages dont sa mère (Olga Lecaye) lui racontait les péripéties quand il était enfant. Née de parents russes, elle connaissait très bien les histoires populaires de ses ancêtres où les sorcières ont une importance capitale et où la plus populaire demeure Baba Yaga.
Recommandé pour les enfants à partir de 6 ans, voire même un peu avant avec une maman pour tourner les pages, c'est la parfaite lecture pour accompagner ces vacances de Toussaint, et au-delà bien sur car le thème est éternel.
L'auteur égrène les lettres de l'alphabet de Abracadabra dont il nous donne la (sa ?) définition à Zut, qui est une formule qui n'a rien de magique. Entre ces deux extrêmes, se déploient 86 définitions dans un joli désordre alphabétique parce que Grégoire aime concevoir des livres où l'ordre n'est pas obligatoire. L'index servira de point de repères à ceux qui en auraient besoin.
On apprend qui sont les meilleurs amis des sorcières, que les lutins sont plus bêtes que méchants, qu'elles sont des ignorantes bien quelles parviennent à retenir une formule magique imprononçable (p. 64). Et qu'elles excellent en gymnastique pour exécuter le chiffre 4.
Elles peuvent être belles ... à leur manière car elles n'ont aucun sens de la mode, se coiffent avec une balayette et s'habillent dans des tenues aux couleurs improbables comme fuligineux. L'auteur ne leur ressemble pas puisque les encres sont lumineuses autant que possible.
Dans ce dictionnaire qui ressemble à un grimoire, on rencontre aussi des sorciers et un bestiaire très fourni de chats, de chauve-souris, de serpents, d'éléphants, de chiens, de souris, de hiboux et de crapauds ...
On connait l'amour de Grégoire Solotareff pour les lapins. Et c'est sans étonnement qu'on découvre par deux fois une sorcière aux longues oreilles.
Le livre soulève une multitude de questions qui pourront donner lieu à débat entre les jeunes lecteurs et leurs parents. Beaucoup de sujets sont abordés au second degré et c'est un des aspect auquel il est important de rendre les enfants sensibles. Grégoire Solotareff nous interroge à propos du Père Noël qui pourrait être une sorte de magicien, à moins que ce ne soit l'inverse. Il faut dire que l'homme en pélerine rouge est un sujet qu'il maitrise aussi bien que celui de la sorcellerie.
Les sorcières ne sont pas des modèles à suivre : elles ne lisent jamais et pourtant elles apparaissent au fil des pages comme de vraies personne avec leurs défauts et leurs soucis. Alors même si elles n'aiment personne ... nous on les aime.
Dictionnaire des sorcières de Grégoire Solotareff, Ecole des loisirs, en librairie depuis le 5 octobre 2016
Les sorcières ne sont pas des modèles à suivre : elles ne lisent jamais et pourtant elles apparaissent au fil des pages comme de vraies personne avec leurs défauts et leurs soucis. Alors même si elles n'aiment personne ... nous on les aime.
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