Bakhita est un livre qui ne s'oublie pas. L'écriture de Véronique Olmi est prodigieuse et le sujet est bouleversant. J'ai dû me retenir à plusieurs moments de mettre les mains sur les yeux, comme un enfant le fait entre lui et un écran quand les images lui sont insupportables.
Le livre raconte l'histoire réelle de Joséphine Bakhita, née en 1888 au Soudan, province du Darfour, à Olgossa, près du Mont Agilerei, dans la tribu nubienne des Dagiù.
Elle a été enlevée à sept ans dans son village et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un (autre) pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion. Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Elle est canonisée en 2000 par le pape Jean-Paul II.
Bakhita est donc le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Véronique Olmi a reçu pour ce livre le prix du roman Fnac, succédant à Gaël Faye récompensé l'an dernier pour Petit pays (Grasset), qui se situait également dans une Afrique difficile à vivre.
Le roman a également été plébiscité par les bloggeurs littéraires.
Bakhita est le nom qui a été donné par ses kidnappeurs à la petite fille qui avait tout oublié de sa prime enfance, jusqu'à son nom. Il signifie la chanceuse, ce qui est vrai si on considère qu'avoir survécu était improbable après avoir été vendue et achetée 5 fois jusqu'à l'âge de 16 ans, avoir traversé les continents, un siècle, deux guerres mondiales, avant d'entrer dans un couvent en Vénétie. Il s'agit d'un roman mais c'est une manière d'approcher l'enfer et le paradis de cette trajectoire hors du commun, découverte presque par hasard par la romancière à la faveur d'une visite de la petite église de Langeais, en Touraine, où figure son portrait puisqu'elle est la patronne du lieu.
Véronique Olmi a fait un travail remarquable et il était logique qu'elle en soit récompensée. Elle est partie des quelques dates biographiques lues à Langeais et a remonté le cours de l'histoires, jusqu'aux pratiques d'esclavage au Soudan à la fin du XIX° siècle. Elle s'est aussi rendue en Italie, dans les lieux où avait vécu son héroïne, a visité les couvents. C'est ce qui lui a permis de rendre la force intérieure de Bakhita qui a toujours été portée par la certitude que la vie est un cadeau.
Bakhita est le nom qui a été donné par ses kidnappeurs à la petite fille qui avait tout oublié de sa prime enfance, jusqu'à son nom. Il signifie la chanceuse, ce qui est vrai si on considère qu'avoir survécu était improbable après avoir été vendue et achetée 5 fois jusqu'à l'âge de 16 ans, avoir traversé les continents, un siècle, deux guerres mondiales, avant d'entrer dans un couvent en Vénétie. Il s'agit d'un roman mais c'est une manière d'approcher l'enfer et le paradis de cette trajectoire hors du commun, découverte presque par hasard par la romancière à la faveur d'une visite de la petite église de Langeais, en Touraine, où figure son portrait puisqu'elle est la patronne du lieu.
Véronique Olmi a fait un travail remarquable et il était logique qu'elle en soit récompensée. Elle est partie des quelques dates biographiques lues à Langeais et a remonté le cours de l'histoires, jusqu'aux pratiques d'esclavage au Soudan à la fin du XIX° siècle. Elle s'est aussi rendue en Italie, dans les lieux où avait vécu son héroïne, a visité les couvents. C'est ce qui lui a permis de rendre la force intérieure de Bakhita qui a toujours été portée par la certitude que la vie est un cadeau.
Bakhita de Véronique Olmi, Seuil, prix du roman FNAC 2017 et Prix des bloggeurs littéraires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire