C'est un roman, mais c'est surtout sans doute une forme de témoignage qui permet à Constance Debré de se libérer d'une image bourgeoise qui ne lui correspond pas (ou plus).
Les coming-out des hommes révélant leur homosexualité ne sont plus du tout exceptionnels. Le récit d'une femme reste moins fréquent et la sincérité qui se dégage de Play boy est touchante. A quatre ans j'étais homosexuelle, je le savais très bien, après c'est un peu passé. Aujourd'hui ça revient. C'est aussi simple que ça. (p.80)
Ce qui l'est moins, c'est l'étiquette de premier roman qui est collée sur le livre alors que c'est le troisième. L'auteure a en effet publié deux autres ouvrages aux Editions du Rocher. Et je suis ennuyée de prendre une avocate pénaliste en flagrant délit de mensonge et qui plus est mensonge inutile de mon point de vue. Du coup je peine à rendre un avis.
Quand elle écrit que ce sont toujours les riches qui gagnent (p. 70) je comprends qu'elle nous prévient, pauvres prolétaires, qu'elle aura toujours raison, en prétendant par exemple que c'est un premier roman ... chez cet éditeur là.
Elle aime la provocation et la revendique. Elle le démontre régulièrement. Dans quel but ... je ne l'ai pas perçu. Que cela amuse certains qu'elle confie qu'elles se sont bien "marrées" sa soeur et elle (p. 24), en vivant avec des parents camés ne me réjouit pas. L'enfance mérite protection et il me semble qu'elle en a manqué même si elle parle de son père avec beaucoup de tendresse (p. 160).
Elle a dit en interview qu'elle n'avait pas écrit un livre "sur" elle mais "à partir" d'elle, ce qui met en garde de trier ce qui relève de l'autobiographie de ce qui est de la pure fiction. N'oublions pas que c'est un récit et qu'on n'attend jamais d'un avocat qu'il dise la vérité mais qu'il défende son sujet.
De ce coté là elle s'en tire bien Constance, parce qu'elle sait écrire, c'est une évidence. Sa dénonciation du poids des classes sociales n'est pas une découverte mais il est vrai qu'aimer n'affranchit pas des origines.
Ses phrases sont parfois assassines, souvent câlines, de temps en temps perfides. Elle aime les coupables ... alors faut-il qu'on la juge ainsi pour parvenir à l'aimer ?
Les coming-out des hommes révélant leur homosexualité ne sont plus du tout exceptionnels. Le récit d'une femme reste moins fréquent et la sincérité qui se dégage de Play boy est touchante. A quatre ans j'étais homosexuelle, je le savais très bien, après c'est un peu passé. Aujourd'hui ça revient. C'est aussi simple que ça. (p.80)
Ce qui l'est moins, c'est l'étiquette de premier roman qui est collée sur le livre alors que c'est le troisième. L'auteure a en effet publié deux autres ouvrages aux Editions du Rocher. Et je suis ennuyée de prendre une avocate pénaliste en flagrant délit de mensonge et qui plus est mensonge inutile de mon point de vue. Du coup je peine à rendre un avis.
Quand elle écrit que ce sont toujours les riches qui gagnent (p. 70) je comprends qu'elle nous prévient, pauvres prolétaires, qu'elle aura toujours raison, en prétendant par exemple que c'est un premier roman ... chez cet éditeur là.
Elle aime la provocation et la revendique. Elle le démontre régulièrement. Dans quel but ... je ne l'ai pas perçu. Que cela amuse certains qu'elle confie qu'elles se sont bien "marrées" sa soeur et elle (p. 24), en vivant avec des parents camés ne me réjouit pas. L'enfance mérite protection et il me semble qu'elle en a manqué même si elle parle de son père avec beaucoup de tendresse (p. 160).
Elle a dit en interview qu'elle n'avait pas écrit un livre "sur" elle mais "à partir" d'elle, ce qui met en garde de trier ce qui relève de l'autobiographie de ce qui est de la pure fiction. N'oublions pas que c'est un récit et qu'on n'attend jamais d'un avocat qu'il dise la vérité mais qu'il défende son sujet.
De ce coté là elle s'en tire bien Constance, parce qu'elle sait écrire, c'est une évidence. Sa dénonciation du poids des classes sociales n'est pas une découverte mais il est vrai qu'aimer n'affranchit pas des origines.
Ses phrases sont parfois assassines, souvent câlines, de temps en temps perfides. Elle aime les coupables ... alors faut-il qu'on la juge ainsi pour parvenir à l'aimer ?
Elle a toute liberté pour vivre sa vie comme elle l'entend. Mais pas celle d'écrire n'importe quelle opinion, comme par exemple : je comprends même les violeurs (p. 100). La provocation a des limites.
Pour ceux qui ne le sauraient pas (cela peut exister même si l'auteure en doute) Constance est la nièce de Jean-François Debré, ministre sous le gouvernement de Jacques Chirac et ancien président du Conseil constitutionnel. Son grand-père fut le rédacteur de la Constitution dont nous sommes si fiers. Et son père François Debré un très grand reporter de guerre.
J'ai eu l'occasion de lire quelques extraits de discours prononcés par elle en tant qu'avocate. Elle sait manier le verbe avec hauteur. Play-boy est souvent à l'opposé, au-dessous de la ceinture, et franchement scatologique et comme elle fait remarquer on se lasse de tout (p. 169), et de ça aussi. Espérons qu'après avoir évacué ce poids elle se mettra à un "second" ouvrage qui témoignera de l'agilité de sa plume. Celle qui décrit sa situation dans les premières pages (p. 12) : je fais un métier d'homme où on porte une robe.
Play Boy de Constance Debré, Stock, en librairie depuis le 10 janvier 2018
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