De cette auteure j’avais apprécié Les jeunes femmes de cinquante ans et je l’avais reçue sur les ondes de Needradio. C’est donc avec grand plaisir que j’ai commencé son premier roman Gala et moi.
Andréa, chef d’entreprise à succès et mère solo au bord de la crise de nerfs, élève seule sa fille Gala. Lorsque son adolescente lui échappe, jusqu’à se retrouver éjectée du système scolaire, elle décide de tout faire pour l’emmener jusqu’au baccalauréat, même s’il faut pour cela entreprendre une thérapie familiale, sacrifier sa vie amoureuse ou sa carrière.
Mylène Desclaux écrit toujours aussi bien, d’une plume alerte, et la lecture est plutôt addictive. On a envie de savoir quelle nouvelle péripétie sera infligée à cette maman solo qui fait de son mieux pour gérer (ce n’est peut-être pas le terme qui convient) une ado qui a tout de la pile électrique et qui n’est sympathique que lorsqu’elle est vue par les yeux d’une maman dont on a compris qu’elle l’aimait par dessus tout.
La môme a un sens de la repartie de la force d’un uppercut. Qui résisterait à toutes ses frasques ? Il y en a tant que je me suis dit que ça ne pouvait pas avoir été inventé et je me suis sentie en empathie avec Andréa dont je ne suis pas sûre qu’un garçon lui aurait causé moins de soucis.
Colère, douceur, chantage, tendresse, compréhension, respect de l'intimité et de la personnalité de l'autre … la maman abat toutes ses cartes sans parvenir à juguler une situation qui dérape constamment. Evidemment c’est drôle pour nous qui regardons le film dans le confort d’une vie plus calme. Je n’irai pas jusqu’à approuver le qualificatif de « jubilatoire » suggéré par l’éditeur parce qu’on ne peut qu’être du parti de la mère. Je souhaite de tout cœur que la part de l’invention soit majoritaire car franchement qui résisterait a autant de secousses, même si, tout bien considéré, la vie ne m’a pas vraiment épargnée non plus.
Ce que j’espère authentique à 100%, c’est l’amour qu’elle a pour sa fille et pour les gens en général (et qui avait déjà transpiré lors de notre rencontre).
Je n’ai aucun reproche à faire à ce roman que je souhaite être le premier d’une longue série. Par contre je ne suis pas fan de la couverture et j’ai dû prendre sur moi pour me lancer dedans. Il faut dire d’ailleurs que cet éditeur (dont j’apprécie très souvent les romans) me tente rarement par ses couvertures sauf lorsqu’il s’agit de photos. Il est vrai qu’après cette lecture l’illustration fournit des indices mais je la trouve guère valorisante On devine en tout cas que le jaune est la couleur préférée de l’auteure. Signe d’optimisme, encore une fois.
Gala et moi de Mylène Desclaux, JC Lattès, en librairie depuis le 17 mai 2023
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