Avec (seulement) 35 km de long et 8 de large, l’île d’Oléron se prête aux balades à vélo, d’autant que les dénivelés sont rares. Le seul ennemi sera le vent, mais avec un peu de chance vous ne le subirez pas à l’aller et au retour.
Philippe et Joëlle Lafon proposent dans un "petit" guide qui se glisse facilement dans une poche, 14 boucles à faire à bicyclette, 2 pouvant être faits à vélo ou à pieds, et 2 autres enfin sur le tout proche continent, après avoir passé le pont qui, pour le moment, ne connait pas de péage.
Passionné par l’île d’Oléron, Philippe Lafon s’intéresse à l’histoire de son île depuis plus de 25 ans. Il a rédigé les parties sur l’île d’Oléron dans le Guide de la Charente-Maritime et le Guide des îles de la Manche …
Trésors de l’art et de l’histoire, personnages tels qu’Aliénor d’Aquitain, Vauban, Pierre Loti, pratiques ostréicoles, pêche, vignes, villages, plages, forêt Les 18 balades proposées par ce guide vous fera découvrir tous les aspects de l’île, grâce à des balades accessibles à tous.
Il y en a pour toutes les conditions physiques puisque le plus court fait 8 km et le plus long 26. Le seul inconvénient sera de disposer d’un véhicule permettant d’assurer le transport des engins roulants jusqu’au départ de chaque boucle, sinon … ça rallongera le trajet.
Je recommande de flâner d’une cabane à l’autre dans le port ostréicole du Château (c’est le nom de la petite ville p.9). Des sculptures insolites y sont accrochées un peu partout et on peut faire un vœu en accrochant une coquille d’huître supplémentaire sur le pont de bois.
Et, surtout si vous roulez avec des enfants, faites tourner le très vieux manège qui fonctionne encore à la force humaine. Ses drôles d'animaux vont réjouir les petits, surtout l'âne culotté qui rappelle combien ils travaillaient dans les marais.
Le circuit du Phare de Chassiron (p. 12) sera plus long en terme de temps mais il serait dommage de ne pas profiter du jardin en forme d’étoile qui se déploie à ses pieds. Une très intéressante maquette explique l’architecture des écluses à poissons.
A Boyardville (circuit 7 p. 22) admirez les maisons qui bordent le chenal (ci-dessous à gauche). Vous aurez d’autres exemples de l’architecture balnéaire à Saint-Trojean (p. 49) dans le circuit 16 (à droite).
Ne m’en veuillez pas d’avoir ajouté quelques haltes supplémentaires. Ce ne sont pas vraiment des détours et le seul inconvénient sera de rallonger le temps de visite. Le vélo devient alors davantage un moyen de transport qu’un exercice physique.
De la même façon, je vous invite à vous régaler des mûres si abondantes dans les ronciers qui bordent la plupart des pistes cyclables. Je ne manque pas l’occasion de faire des coulis en fin de saison, et même des prunelles à la japonaise.
A la Cotinière (p. 30) vous pourrez faire une halte dans le port pour vous rassasier d’un fish & chips, ou d’une assiette d’huîtres en vous installant à une table dans l’ancienne criée aux poissons.
Le circuit 12 démarre à Grand Village, devant l’écomusée de la Maison paysanne où d’anciens bâtiments agricoles ont été rénovés (attention car le parking en haute saison est soumis à la présence du disque bleue contre le pare-brise) et passe à quelques mètres de la Salorge.
Deux lieux à visiter absolument, de mon point de vue. Si j’osais, j’ajouterais l’église Saint Joseph un peu secrète mis dont les fresques pastorales valent une leçon de géographie.
Le 13 ème traverse le hameau de La Boirie où il serait dommage de manquer le jardin (privé mais si intéressant).
Ne cherchez pas à limiter le trajet en dédaignant la plage des Allassins (p. 35). Je ne me lasse jamais de ce paysage. Il est très agréable de s’y baigner, pourvu d’être attentif aux baïnes et d’éviter les spots de surf.
Les auteurs ont raison d’alerter sur l’érosion (p. 47). Les plages peuvent prendre un aspect cataclytique après les grandes marées qui charrient des arbres entiers. Mais certains artistes savent comment les sublimer en faisant une sculpture monumentale digne de l'île de Pâques.
Regardez le sable. On peut y trouver ces étonnantes poches d'oeufs de raie :
A l’exception du fort du Chapus (p. 53), je connais chaque endroit répertorié dans ce petit guide dont un des avantages est de tenir dans une poche. Je me promets de le visiter la prochaine fois, en me calant sur les horaires des marées puisqu’il est insulaire en période de hautes eaux.
Oléron est magnifique, surprenante, et facile néanmoins à sillonner. Elle rassemble trois types de paysages, la mer, la forêt et les marais. Des zones de campagne et des petites villes au charme intact. On ne peut pas s’y perdre et pourtant elle est dépaysante, et surtout très calme, si on excepte le mois de juillet quand elle est prise d’assaut par les baignassouts, comme on désigne là-bas les vacanciers. Vous y passerez de jolis moments. L’île se dévoile bien qu’à ceux qui prennent le temps de la parcourir au rythme de la marche ou du vélo.
Balades à vélo sur l’île d’Oléron de Philippe et Joëlle Lafon,
18 propositions de balades pour tout découvrir de l’île d’Oléron.
En librairie depuis le 5 mai 2023
Article illustré par des photos que j’ai prises au cours de mes propres balades, choisies en complément de celles qui figurent dans cet ouvrage.
Les liens apparaissant en bleu renvoient à des articles que j’ai écrits sur le sujet, après avoir visité les lieux.
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