Je ne suis pas sure que le titre évoque parfaitement le sujet mais passons outre. Une fois installé dans l’histoire (il faut comprendre que c’est le point de vue d’un enfant de neuf ans que l’auteur adopte) on éprouve une vive empathie pour les personnages à qui l’on pardonne vite leurs excentricités. Le père Paul, écrivain à domicile et papa poule, la mère Carole, directrice marketing en Australie les trois quarts du temps, la grand-mère Lola et sa bande de copines … et d’autres tous hauts en couleurs.
Les droits, les interdits et les habitudes diffèrent dans chaque famille, chacune se trouvant d’ailleurs parfaitement « normale ». Peu importe alors que cette histoire ne soit pas très réaliste, ce qui l’est bel et bien c’est la tenaille de la dépression qui nous est racontée au masculin.
C’est peut-être parce qu’il fait parler des enfants que Gilles Paris parvient à expliquer le phénomène en mots simples : C’est un peu comme si quelqu’un entrait en toi et te faisait faire des choses dont tu n’as pas l’habitude. (…) Tu te réveilles un matin et tu n’es plus comme avant. Celui qui est entré en toi saute par la fenêtre, ou avale trop de médicaments, et tu ne peux rien faire pour l’en empêcher. (…) C’est comme un poison qui se répand partout en toi. (p.72)
Il aide à comprendre aussi pourquoi les adultes réagissent mal face à un dépressif. C’est un miroir devant lequel personne n’a envie de s’arrêter. (p. 102)
Le livre se déroule au rythme (lent) convenant à ce type de situation, dans une atmosphère très contemporaine où le jeu de Milles Bornes, les Petits chevaux et le Monopoly ont laissé place à The Recruit sur Nintendo DS. Mais les petits garçons craignent toujours autant le noir en ayant la frousse des monstres cachés sous les lits et dans les placards.
Les grandes personnes sont faites de tas de petits morceaux que Lily, la petite fille autiste, n’arrive pas à relier les uns aux autres (p.128). C’est pourtant elle qui aidera Simon à surmonter les non dits, l’implicite et les secrets de famille. Petit à petit, aidé par Lily ou par son ange gardien, le lecteur croira ce qu’il voudra, le petit garçon élaborera une pensée de plus en plus structurée, directement ou par la voie du rêve éveillé. Il démêlera l’écheveau familial passé et présent pour entrevoir comment l’avenir va pouvoir se construire.
Au pays des kangourous de Gilles Paris, Don Quichotte Éditions, 2012
Les droits, les interdits et les habitudes diffèrent dans chaque famille, chacune se trouvant d’ailleurs parfaitement « normale ». Peu importe alors que cette histoire ne soit pas très réaliste, ce qui l’est bel et bien c’est la tenaille de la dépression qui nous est racontée au masculin.
C’est peut-être parce qu’il fait parler des enfants que Gilles Paris parvient à expliquer le phénomène en mots simples : C’est un peu comme si quelqu’un entrait en toi et te faisait faire des choses dont tu n’as pas l’habitude. (…) Tu te réveilles un matin et tu n’es plus comme avant. Celui qui est entré en toi saute par la fenêtre, ou avale trop de médicaments, et tu ne peux rien faire pour l’en empêcher. (…) C’est comme un poison qui se répand partout en toi. (p.72)
Il aide à comprendre aussi pourquoi les adultes réagissent mal face à un dépressif. C’est un miroir devant lequel personne n’a envie de s’arrêter. (p. 102)
Le livre se déroule au rythme (lent) convenant à ce type de situation, dans une atmosphère très contemporaine où le jeu de Milles Bornes, les Petits chevaux et le Monopoly ont laissé place à The Recruit sur Nintendo DS. Mais les petits garçons craignent toujours autant le noir en ayant la frousse des monstres cachés sous les lits et dans les placards.
Les grandes personnes sont faites de tas de petits morceaux que Lily, la petite fille autiste, n’arrive pas à relier les uns aux autres (p.128). C’est pourtant elle qui aidera Simon à surmonter les non dits, l’implicite et les secrets de famille. Petit à petit, aidé par Lily ou par son ange gardien, le lecteur croira ce qu’il voudra, le petit garçon élaborera une pensée de plus en plus structurée, directement ou par la voie du rêve éveillé. Il démêlera l’écheveau familial passé et présent pour entrevoir comment l’avenir va pouvoir se construire.
Au pays des kangourous de Gilles Paris, Don Quichotte Éditions, 2012
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