On en a beaucoup parlé. Il n'empêche que Luc Besson signe un très beau film, à voir pour différents aspects, historique, politique et humain. Car on peut le regarder aussi et d'abord comme une superbe histoire d'amour.
La force des sentiments qui liaient Michael Aris, et Aung San Suu Kyi était hors du commun. Rien ne semblait pouvoir altérer l’amour qui unissait ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence ou l’isolement. On dira que "c'est du cinéma" mais le regard que pose l'acteur sur une photo de sa femme alors qu'il vient d'apprendre la gravité de son cancer est révélateur. On est au tout début du film et le sourire qui se dessine sur son visage alors qu'il murmure qu'en 5 ans, ce qui correspond à son espérance de vie la plus haute, il pourra faire encore beaucoup de choses est d'une intensité touchante.
Cette scène annonce le climat de complicité indéfectible qui a soudé le couple, et leurs enfants. Après, un flash-back peut nous reporter à Oxford en 1988, au début du basculement de la vie de cette femme quand elle apprend que sa mère, vivant en Birmanie, vient d'avoir une attaque. Elle part sans hésitation pour une semaine, peut-être deux. Elle ne reviendra jamais.
Rien ne fut prémédité. On constatera que c'est la violence et l’inhumanité de la junte politique birmane qui a fait d'elle un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.
Le titre du film est emprunté à un article du Times, The Lady is waiting, faisant allusion à la patience dont elle faisait preuve dans la résidence où elle était prisonnière, alors qu'on venait de lui attribuer le Prix Nobel de la paix, que son mari et ses enfants iront chercher en son nom à Stockholm.
Les références à Gandhi, apôtre de la non-violence, sont évidentes et multiples. C'est une grande leçon que de l'entendre répéter : pas de décision hâtive, on se calme avant toute chose. Comme c'en est une autre de la voir si déterminée dans ce qui devient un combat. On comprend qu'au-delà de leur amour il y ait aussi une admiration sans bornes.
Ce qui est beau également c'est aussi l'équilibre qui subsiste toujours dans le couple. Il est invariablement rassurant pour elle et elle sait lui dire aussi combien son soutien n'a pas été vain : sans toi je ne m'en serais pas sortie.
On comprend aussi que les sacrifices ont été rendus possibles du fait qu'ils avaient tous les deux ce rêve en commun pour la Birmanie et qu'ils supportent la séparation alors que ses jours à lui sont comptés parce qu'il est impensable qu'elle puisse avoir fait tout ce chemin pour s'écrouler si près du but. On est heureux malgré tout de la savoir désormais libre depuis le 13 novembre 2010 même si son pays ne vit pas encore une vraie démocratie.
A signaler enfin la qualité de l'interprétation des acteurs, Michelle Yeoh qui réalise là une véritable incarnation, et David Thewlis confondant de naturel. Et le Canon en ré majeur de Johann Pachelbel interprété au piano par Aung San Suu Kyi résonnera longtemps avec une intensité particulière.
La force des sentiments qui liaient Michael Aris, et Aung San Suu Kyi était hors du commun. Rien ne semblait pouvoir altérer l’amour qui unissait ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence ou l’isolement. On dira que "c'est du cinéma" mais le regard que pose l'acteur sur une photo de sa femme alors qu'il vient d'apprendre la gravité de son cancer est révélateur. On est au tout début du film et le sourire qui se dessine sur son visage alors qu'il murmure qu'en 5 ans, ce qui correspond à son espérance de vie la plus haute, il pourra faire encore beaucoup de choses est d'une intensité touchante.
Cette scène annonce le climat de complicité indéfectible qui a soudé le couple, et leurs enfants. Après, un flash-back peut nous reporter à Oxford en 1988, au début du basculement de la vie de cette femme quand elle apprend que sa mère, vivant en Birmanie, vient d'avoir une attaque. Elle part sans hésitation pour une semaine, peut-être deux. Elle ne reviendra jamais.
Rien ne fut prémédité. On constatera que c'est la violence et l’inhumanité de la junte politique birmane qui a fait d'elle un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.
Le titre du film est emprunté à un article du Times, The Lady is waiting, faisant allusion à la patience dont elle faisait preuve dans la résidence où elle était prisonnière, alors qu'on venait de lui attribuer le Prix Nobel de la paix, que son mari et ses enfants iront chercher en son nom à Stockholm.
Les références à Gandhi, apôtre de la non-violence, sont évidentes et multiples. C'est une grande leçon que de l'entendre répéter : pas de décision hâtive, on se calme avant toute chose. Comme c'en est une autre de la voir si déterminée dans ce qui devient un combat. On comprend qu'au-delà de leur amour il y ait aussi une admiration sans bornes.
Ce qui est beau également c'est aussi l'équilibre qui subsiste toujours dans le couple. Il est invariablement rassurant pour elle et elle sait lui dire aussi combien son soutien n'a pas été vain : sans toi je ne m'en serais pas sortie.
On comprend aussi que les sacrifices ont été rendus possibles du fait qu'ils avaient tous les deux ce rêve en commun pour la Birmanie et qu'ils supportent la séparation alors que ses jours à lui sont comptés parce qu'il est impensable qu'elle puisse avoir fait tout ce chemin pour s'écrouler si près du but. On est heureux malgré tout de la savoir désormais libre depuis le 13 novembre 2010 même si son pays ne vit pas encore une vraie démocratie.
A signaler enfin la qualité de l'interprétation des acteurs, Michelle Yeoh qui réalise là une véritable incarnation, et David Thewlis confondant de naturel. Et le Canon en ré majeur de Johann Pachelbel interprété au piano par Aung San Suu Kyi résonnera longtemps avec une intensité particulière.
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