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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mardi 15 juillet 2014

Le Domaine de l'Orguennay à Giroussens (Tarn) des chambres d'hôtes où l'on est bien reçu

Comme beaucoup de gens j'avais entendu parler du Domaine de l'Orguennay par l'émission de télévision Bienvenue chez nous. Ayant fait une expérience un peu malheureuse, ou du moins très insatisfaisante l'an dernier avec ce type d'hébergement en Normandie je n'avais pas particulièrement envie de retenter l'aventure.

C'est d'autant plus dommage que le principe me convient tout à fait. Il n'y a rien que je préfère davantage que de partager le quotidien de mes hôtes. Même quand je vais dans un 5 étoiles ... vous en aurez bientôt la preuve.

Je ne me suis pas intéressée à l'Orguennay de prime abord. Il faut dire que le passage du propriétaire et de sa fille dans l'émission ne servait pas particulièrement leur cause. Je sais bien que ce type de tournage est scénarisé. J'ai failli en faire les frais quand j'ai enregistré le second épisode de Coté cuisine avec Julie Andrieu en 2009. Je raconte ces moments mémorables dans un billet intitulé Comédienne pour Coté cuisine. Je ne dis pas tout, mais je peux vous avouer que cela m'a "vaccinée" de ce genre de comédie. Et encore, je m'en suis tirée avec les honneurs.

Je comprends donc qu'une telle expérience laisse un traumatisme quand on a le sentiment (et il est justifié pour l'Orguennay) d'avoir été floué.

Les hasards de la vie ont fait que me trouvant dans cette vallée du Tarn j'ai pu me rendre sur place et passer 48 heures en compagnie de Thierry et Martine Deyts. C'était, je peux vous l'assurer, bien plus beau et plus sympa qu'à la télé. Prêts pour le tour du propriétaire ?

On arrive dans la cour gravillonnée (on adore tous le bruit des roues sur les petits cailloux, promesse d'un je ne sais quoi de magique) en franchissant un portail qui cela ne s'invente pas, est surmonté d'un M et d'un D entrelacés. Un détail qui d'emblée a séduit les futurs propriétaires à leur première visite.
La façade arrière témoigne de l'importance de cette ancienne maison de maitre, résidence secondaire d'un propriétaire terrien fortuné (on peut voir à coté l'ancienne maison du gardien et de multiples granges transformées en habitation depuis), aux murs épais, aux vastes pièces, ouvrant sur un jardin à l'allure de parc.

Elle se prolonge avec une terrasse gardée par une paire de lions aussi pacifiques que majestueux. Il y a quelque chose d'italianisant dans cet endroit.

La grande table fait seigneuriale, surtout avec les hautes chaises de velours. Pourvu qu'il fasse beau pour y dîner. Sinon on se repliera dans la salle à manger commune, et sa cheminée monumentale.

En contrebas Thierry me montrera la préfiguration d'agrandissement pour de nouveaux projets qui, comme le dira Martine avec philosophie, sont les brouillons de la suite de notre vie.

On voit que le travail ne les effraie pas, et je les crois sur parole quand ils me racontent ce qu'ils ont entrepris ... avant, pour que le domaine devienne ce qu'il est aujourd'hui.

Vu de loin on pense qu'avoir des chambres d'hôtes est un métier facile mais les contraintes sont fortes. On se sent "l'employé de soi-même" et les natures perfectionnistes sont comme les abeilles : elles ne s'arrêtent jamais.
Quand on respecte un lieu les améliorations paraissent naturelles et on oublie l'ampleur de la tâche.
Autrefois on travaillait avec les bêtes qui parfois s'égaraient sur le chantier, comme en témoigne ces empreintes de pattes de chat et de ce qui pourrait avoir été un dindon dans l'argile des briques mises au séchage.
Thierry et Martine sont attachés à ces petites choses, même s'ils ont déménagé. La région natale de Martine est présente ici, d'une curieuse manière puisque L'Orguennay est le nom d'un village situé tout près du lieu de naissance de Martine. C'était aussi le nom des gites qu'ils possédaient en Haute-Savoie.
Le parc doit réclamer beaucoup d'entretien mais personne ne se plaindra. Quand on aime (la nature) on ne compte pas. Le majestueux cèdre du Liban (à gauche) comme l'ultra vieux murier (à droite) sont autant choyés et motif de fierté.
Et parce que les arbres doivent être pensés pour les générations futures Thierry a planté un figuier, dont peut-être il ne récoltera pas les fruits. Mais qu'importe ...
Celui-ci est en bordure de la limite du terrain, surplombant une pente douce cultivée en luzerne. Nous sommes tout près de la piscine, idéalement placée à l'abri des regards, et face à une nature généreuse.
Le pool house a été repeint en rouge basque. Cet espace s'organise autour d'une cuisine d'été.
Tout autour des rosiers anciens embaument et offrent des fleurs fraiches en permanence pour parfumer la maison.
La cheminée, immense, en impose mais je vous certifie qu'on s'habitue très vite à son confort.
L'escalier conduisant à l'étage est en pierre, nouvelle preuve de la fortune du premier occupant. Les marches usées étaient réparées comme on le ferait d'une mosaïque.
C'est en haut que se trouvent les trois chambres d'hôtes. La Glycine a des allures de suite, avec un salon où on a immédiatement envie de faire une halte pour un peu de lecture.
La chambre a deux lits, de belles poutres et une petite fenêtre (petite mais suffisante) qui donne sur le parc.
Un vitrail apporte astucieusement de la luminosité aux toilettes.
Une porte assure une sortie indépendante plutôt romantique, enfouie dans la glycine.
Dans la salle d'eau, en harmonie de couleur avec la chambre, Martine a tenu à placer savon, gel douche et lait de la Compagnie du Pastel (spécialité régionale) dont le parfum, un mélange de rose et de violette est tout simplement divin.
La deuxième chambre s'appelle ... Bleu Pastel, évidemment. Heureuse combinaison de modernité et d'authenticité, avec son sol de tomettes, sa cheminée (la plupart des cheminées de la maison sont en état de fonctionnement).
La troisième, Bois de Santal s'organise autour d'un moucharabieh. C'est le reflet de la piscine que l'on devine dans la vitre.
Chacune a son charme particulier. L'espace privé est restreint, ce qui témoigne de la générosité des propriétaires. Il n'y a guère que leur chambre et ce salon qui ne soient pas en libre accès.
S'ils connaissent bien la région et sont prêts à faire découvrir toutes ses ressources à leurs hôtes (voir billet suivant) ils ne se comportent pas en agence de tourisme et c'est heureux. L'espace informatif est cantonné au dessus d'un tonneau dans l'angle de la pièce commune.
Un séjour à l'Orguennay ne s'oublie pas. Les chambres d'hôtes sont non seulement élégantes et confortables mais la table est savoureuse. Preuve s'il en faut en cliquant sur la tarte.
Tous renseignements et réservations sur le site du domaine : http://www.domainelorguennay.com
Bon à savoir : Thierry et Martine vous feront bénéficier d'une promotion en août et septembre 2014 sur une demi pension à 80 euros /deux personnes à partir de 5 nuitées et plus.

Enfin vous pouvez avoir un aperçu de quelques visites possibles dans cette vallée du Tarn en lisant les articles publiés les 13, 14 et 15 juillet 2014.
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