Le tout compose une exposition, modeste en superficie, ambitieuse sur le plan artistique. Dans un lieu (presque) nouveau : l'Orangerie de Verrières-le-Buisson. Démonstration que même les petites communes peuvent voir grand sans ruiner leurs administrés. Belle leçon dont les membres de Futurbulences pourraient s'inspirer. Juxtaposer des termes de sens contraire, cela s'appelle une "oxymore" si on fait de la rhétorique. La publicité raffole de ces formules qui font tourner la tête comme celle-ci : Quelle obscure clarté ! En psychologie, c'est ce qu'on désigne sous la formule "d'alternative truquée", nettement moins positive (exemple qui n'est pas personnel : on pousse son enfant à faire des études mais on sera jaloux de sa réussite) . Mais dans le domaine de l'art c'est toujours gagnant-gagnant.
Habitants de la banlieue sud-ouest, vous disposez de quelques jours pour venir regarder de près et gratuitement des œuvres originales et touchantes, preuves à l'appui :
En regardant cette "Porte close" le spectateur se trouve dans le noir avec comme seul repère un filet de lumière qui pourrait suggérer une fermeture. A quelle distance de la porte se trouve-t-il ? Où se trouvent les murs ? Rien ne l'indique. Est-ce que la porte est simplement fermée ou verrouillée, fermée à clef ? Tous ces éléments peuvent créer des angoisses, ce qui est, selon Gisela Merienne, DUR à vivre.
Ces oppositions dur-mur et doux-mou sont illustrées avec humour par cette même artiste qui a eu l'idée de poser une brique de son jardin sur un parallélépipède de mousse, peinte en trompe-l'oeil. Dans les années 60, ma mère fabriquait la semaine des parpaings (à partir de ciment frais qu'elle coulait dans des moules où elle glissait deux bidons vides pour qu'ils soient creux) que mon père utilisait le week-end-end pour monter une clôture. Si j'en avais conservé un, aurais-je eu l'idée de le recycler en oeuvre d'art ?
Ces oppositions dur-mur et doux-mou sont illustrées avec humour par cette même artiste qui a eu l'idée de poser une brique de son jardin sur un parallélépipède de mousse, peinte en trompe-l'oeil. Dans les années 60, ma mère fabriquait la semaine des parpaings (à partir de ciment frais qu'elle coulait dans des moules où elle glissait deux bidons vides pour qu'ils soient creux) que mon père utilisait le week-end-end pour monter une clôture. Si j'en avais conservé un, aurais-je eu l'idée de le recycler en oeuvre d'art ?
Trompe l'oeil encore avec ces sculptures ... en mousse polyester d'Etienne Gros, né à Saint-Dié-des-Vosges. Voici Mousse 2 et Mousse 37, choissies au hasard parmi toutes celles qui sont exposées.
Caroline Escaich a l'humour grinçant. Elle donne à voir des maux, mis en mots :" Je suis ... tu hais", installation avec deux oreillers brodés, témoins d'un attachement conjugal pour le meilleur et surtout pour le pire ...
Autre symbolique avec l'association composée par Nadine Plassat avec un éclat de bombe en acier, du bois de cerisier et de l'albâtre de Saragosse, avec un nom optimiste : Fleur d'espérance !
La céramique aussi a sa place dans l'Orangerie avec cette Pourriture verte de Véronique Airieau.
D'autres ont choisi les techniques mixtes, en référence probable à la tradition de l'art brut. C'est le cas de La Décidée, poupée de Jean-Denis Bonan.
Jusqu'au 1er février
l'Orangerie-Espace Tourlière mercredi, vendredi, samedi et dimanche
de 15 h à 19 h, au 66 rue d'Estienne d'Orves
Verrières-le-Buisson

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