Quand on pense haute-couture on imagine l'inaccessible. Ça l'est bien sûr, et en terme de prix surtout, parce que les matières sont nobles et que les heures de travail placent les pièces réalisées à un niveau de coût de production très élevé mais ce n'est pas pour autant que tous les grands couturiers vivent sur un nuage.
En tout cas, il en est un qui sait être abordable. C'est Santiago Lomelli qui est le premier grand couturier mexicain installé à Paris, et depuis 2012 dans cette maison du Saint Germain-des-Près du 7ème arrondissement où je l'ai rencontré il y a quelques semaines. L'atelier est à la fois le lieu où il travaille avec son équipe et celui où il reçoit sa clientèle.
C'est à deux pas du Prince jardinier dans une ambiance assez proche, à l'allure presque cabinet de curiosités.
Si je n'écris pas "ses clientes" c'est parce qu'il a aussi bien une collection destinée aux femmes que de très beaux costumes pour les hommes. Ce sont malgré tout surtout les robes qui ont attiré mon regard parce qu'elles sont tout simplement sublimes.
Mais convenez que ce noeud papillon puisse faire envie. Le papillon est très inspirant pour ce créateur, en l'occurrence le Morpho Didius qui, posé sur le manteau de la cheminée, donne son nom au salon bleu.
La pièce donne sur la terrazza, rustique comme à Capri, cachée des regards indiscrets, et propice à une pause détente autour d’un café avant ou après les essayages. Cet atelier atypique correspond parfaitement à la personnalité de Santiago qui l'a décoré comme une garçonnière, en composant un univers qui le reflète.
Santiago Lomelli a une allure de jeune homme mais il a engrangé plus de vingt ans d'expérience dans la haute-couture. Il est né à Guadalajara, qui est le pôle économique et culturel de l'ouest du Mexique tout autant qu'une ville très touristique en raison de son architecture coloniale. Capitale de l'État de Jalisco, elle se situe à près de 500 km au Nord-Ouest de Mexico.
Grâce à son grand-père, un tailleur d’origine italienne et à sa mère modéliste, Santiago a grandi dans un univers de soies et de perles. Rien d'étonnant à ce qu'il ait le goût de la création et du style même si son père l'imagine suivre un autre parcours, jusqu'à ce qu'il admette ses dons et l'aide à ouvrir sa première boutique. Il n'a que 17 ans et rapidement c'est le succès.
Mais Santiago, qui adore la France, rêve de Paris, la capitale de la Haute Couture. La ville où Givenchy, Yves-Saint-Laurent, Valentino et Chanel ont laissé leur empreinte. Il étudie alors à Milan tous les métiers d’art et se perfectionne aussi à Paris, en suivant une spécialisation de broderie de haute couture dans l'école Les Beaux-Arts du Fil puis un stage chez Lesage.
Du dessin à la broderie au crochet de Lunéville, en passant par le modelage, le découpage, la plumasserie ou encore la technique du moulage des fleurs artificielles. Et maintenant c'est lui qui est en mesure de conclure des conventions avec de multiples écoles de mode, privées ou publiques.
Ses créations sont très classiques en terme de coupe, dans l'esprit de grands couturiers comme ceux qui sont précédemment cités ou encore les stylistes italiens Armani ou Dolce & Gabbana. Taillées dans des matières françaises ou italiennes, toujours nobles comme la soie, la dentelle, le cuir fin. Et le résultat est à la mesure du talent de celui qui se dit tout autant artiste qu'artisan. Il apporte le même soin aux robes de prêt-à-porter de luxe comme celles des premières photos que les créations haute-couture comme celle-ci ...
Rien ne lui ferait plus de peine qu'une de ses créations ne soit portée qu'un seul soir puis bouclée dans un placard. Santiago maîtrise plusieurs métiers d'art comme la broderie de Lunéville, la broderie à l'aiguille, la création de fleurs artificielles, l'art plumassier, qui sont tous des incontournables de la couture du luxe et qui lui sont familiers, de par ses origines. En effet, ce sont les Aztèques qui, les premiers, ont conçu les bases de l'art de la plumasserie et c’est auprès de sa mère modéliste, que Santiago a appris à travailler ces éléments qui apportent volupté, douceur et sophistication aux accessoires et vêtements qu’ils ornementent.
La technique du moulage des fleurs artificielles n'a pas davantage de secret pour lui qui utilise encore les outils qu'il a hérités de son grand-père vénitien.
C’est en chauffant à la flamme, comme autrefois, les moules en bronze et les boules d’acier, légués par son aïeul, que Santiago façonne avec patience le cuir ou le tissu, faisant naître des pétales délicats. Il recrée ensuite, par ses fleurs aux coloris et formes variées, la beauté de la nature.
Le créateur peut revendiquer un total made in France, voire même made in Paris ... à l'étage supérieur, dans l'atelier situé en haut des marches et qui est complètement privé.
S'il se dit intemporel, il revendique malgré tout une tendance rock qui se remarque par le mélange des matières, l'emploi d'un cuir et la coupe, sur ce haut, décliné du blouson de moto créé par Irving Schott en 1928, et devenu "le" blouson de cuir culte depuis que Marlon Brando l'a porté dans le film The Wild One (L'équipée sauvage), en 1954.
La coupe Perfecto se remarque jusque sur une robe de mariée couleur crème que l'on peut voir dans le boudoir attenant, dans un univers chaleureux qui permettra à la future mariée de prendre le temps de trouver la robe de ses rêves, le plus souvent réalisée évidemment sur mesure.
Si plusieurs tonalités de blanc dominent, en toute logique, la collection Mariage, les robes de la collection privée, dite Metamorphosis se déploient dans deux tonalités, rose quartz et noir. Le modèle Daniela témoigne de l'art de la broderie parce qu'il ne peut pas y avoir de création Haute Couture sans broderie de perles et de paillettes au crochet de Lunéville.
Des fleurs, des papillons, des scarabées embellissent ses créations. Son pari de faire découvrir la fusion entre la soie, le cuir, les métiers d'art et les savoir-faire de la Haute Couture française est pleinement atteint. Il peut aussi être fier d'avoir eu le plaisir de travailler acec les grandes maisons de haute-couture comme Christian Lacroix, Franck Sorbier, Alexis Mabille, Elasa Schiaparelli, ... entre autres.
On remarque, en discutant avec lui, combien son coeur est partagé entre ceux qu'il appelle "mes deux pays", tous deux d’une richesse culturelle et artistique d’exception. Santiago Lomelli est le premier styliste mexicain installé à Paris et son nom sera vite plus largement célèbre.
Et cette maison atypique, qui a encore un côté un peu secret, sera bientôt un lieu où se presseront de nombreuses nouvelles personnalités. En tout cas la porte est grande ouverte sur la rue, attirant l'oeil avec un film témoignant du savoir-faire de la broderie à l'aiguille.
Mais convenez que ce noeud papillon puisse faire envie. Le papillon est très inspirant pour ce créateur, en l'occurrence le Morpho Didius qui, posé sur le manteau de la cheminée, donne son nom au salon bleu.
La pièce donne sur la terrazza, rustique comme à Capri, cachée des regards indiscrets, et propice à une pause détente autour d’un café avant ou après les essayages. Cet atelier atypique correspond parfaitement à la personnalité de Santiago qui l'a décoré comme une garçonnière, en composant un univers qui le reflète.
Santiago Lomelli a une allure de jeune homme mais il a engrangé plus de vingt ans d'expérience dans la haute-couture. Il est né à Guadalajara, qui est le pôle économique et culturel de l'ouest du Mexique tout autant qu'une ville très touristique en raison de son architecture coloniale. Capitale de l'État de Jalisco, elle se situe à près de 500 km au Nord-Ouest de Mexico.
Grâce à son grand-père, un tailleur d’origine italienne et à sa mère modéliste, Santiago a grandi dans un univers de soies et de perles. Rien d'étonnant à ce qu'il ait le goût de la création et du style même si son père l'imagine suivre un autre parcours, jusqu'à ce qu'il admette ses dons et l'aide à ouvrir sa première boutique. Il n'a que 17 ans et rapidement c'est le succès.
Mais Santiago, qui adore la France, rêve de Paris, la capitale de la Haute Couture. La ville où Givenchy, Yves-Saint-Laurent, Valentino et Chanel ont laissé leur empreinte. Il étudie alors à Milan tous les métiers d’art et se perfectionne aussi à Paris, en suivant une spécialisation de broderie de haute couture dans l'école Les Beaux-Arts du Fil puis un stage chez Lesage.
Du dessin à la broderie au crochet de Lunéville, en passant par le modelage, le découpage, la plumasserie ou encore la technique du moulage des fleurs artificielles. Et maintenant c'est lui qui est en mesure de conclure des conventions avec de multiples écoles de mode, privées ou publiques.
Ses créations sont très classiques en terme de coupe, dans l'esprit de grands couturiers comme ceux qui sont précédemment cités ou encore les stylistes italiens Armani ou Dolce & Gabbana. Taillées dans des matières françaises ou italiennes, toujours nobles comme la soie, la dentelle, le cuir fin. Et le résultat est à la mesure du talent de celui qui se dit tout autant artiste qu'artisan. Il apporte le même soin aux robes de prêt-à-porter de luxe comme celles des premières photos que les créations haute-couture comme celle-ci ...
Rien ne lui ferait plus de peine qu'une de ses créations ne soit portée qu'un seul soir puis bouclée dans un placard. Santiago maîtrise plusieurs métiers d'art comme la broderie de Lunéville, la broderie à l'aiguille, la création de fleurs artificielles, l'art plumassier, qui sont tous des incontournables de la couture du luxe et qui lui sont familiers, de par ses origines. En effet, ce sont les Aztèques qui, les premiers, ont conçu les bases de l'art de la plumasserie et c’est auprès de sa mère modéliste, que Santiago a appris à travailler ces éléments qui apportent volupté, douceur et sophistication aux accessoires et vêtements qu’ils ornementent.
La technique du moulage des fleurs artificielles n'a pas davantage de secret pour lui qui utilise encore les outils qu'il a hérités de son grand-père vénitien.
C’est en chauffant à la flamme, comme autrefois, les moules en bronze et les boules d’acier, légués par son aïeul, que Santiago façonne avec patience le cuir ou le tissu, faisant naître des pétales délicats. Il recrée ensuite, par ses fleurs aux coloris et formes variées, la beauté de la nature.
Le créateur peut revendiquer un total made in France, voire même made in Paris ... à l'étage supérieur, dans l'atelier situé en haut des marches et qui est complètement privé.
S'il se dit intemporel, il revendique malgré tout une tendance rock qui se remarque par le mélange des matières, l'emploi d'un cuir et la coupe, sur ce haut, décliné du blouson de moto créé par Irving Schott en 1928, et devenu "le" blouson de cuir culte depuis que Marlon Brando l'a porté dans le film The Wild One (L'équipée sauvage), en 1954.
La coupe Perfecto se remarque jusque sur une robe de mariée couleur crème que l'on peut voir dans le boudoir attenant, dans un univers chaleureux qui permettra à la future mariée de prendre le temps de trouver la robe de ses rêves, le plus souvent réalisée évidemment sur mesure.
Si plusieurs tonalités de blanc dominent, en toute logique, la collection Mariage, les robes de la collection privée, dite Metamorphosis se déploient dans deux tonalités, rose quartz et noir. Le modèle Daniela témoigne de l'art de la broderie parce qu'il ne peut pas y avoir de création Haute Couture sans broderie de perles et de paillettes au crochet de Lunéville.
Des fleurs, des papillons, des scarabées embellissent ses créations. Son pari de faire découvrir la fusion entre la soie, le cuir, les métiers d'art et les savoir-faire de la Haute Couture française est pleinement atteint. Il peut aussi être fier d'avoir eu le plaisir de travailler acec les grandes maisons de haute-couture comme Christian Lacroix, Franck Sorbier, Alexis Mabille, Elasa Schiaparelli, ... entre autres.
On remarque, en discutant avec lui, combien son coeur est partagé entre ceux qu'il appelle "mes deux pays", tous deux d’une richesse culturelle et artistique d’exception. Santiago Lomelli est le premier styliste mexicain installé à Paris et son nom sera vite plus largement célèbre.
Et cette maison atypique, qui a encore un côté un peu secret, sera bientôt un lieu où se presseront de nombreuses nouvelles personnalités. En tout cas la porte est grande ouverte sur la rue, attirant l'oeil avec un film témoignant du savoir-faire de la broderie à l'aiguille.
L'Atelier Privé Santiago Lomelli
8, Rue du Bac 75007 Paris - Tél.: + 33 1 71 28 94 43
www.santiagolomelli.com
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue m'ont été transmises par le couturier que je remercie.
2 commentaires:
Très bon article
Bravo Santiago Lomelli
Beau travail
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