J’ai lu J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle par hasard, parce qu’il était dans l’immensité des fichiers qui me sont transmis par le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis (dont jusque là je décrochais un peu parce que lire en numérique n’est pas mon fort) et c’est un énorme coup de coeur.
Je le recommande à tous les âges. Et curieusement surtout aux adultes car on ne peut rester indifférent aux mariages forcés, qui concernent plus de 10 millions de mineures par an dans le monde. On a envie de vérifier les chiffres en espérant qu'il y a une erreur.
En rentrant du collège pour les vacances scolaires, Efi est convaincue qu'elle est une ado comme les autres et qu'à quatorze ans le monde lui appartient. Elle regagne son village (lequel n'est pas nommé mais on suppose qu'il se situe quelque part en Afrique), fière d'un carnet de notes exemplaire.Mais cela ne compte plus pour les siens. Elle est une fille nubile à présent, c'est-à-dire : bonne à marier. Plus de liberté, plus d'horizons, plus de livres ni de balades avec les copines. Son avenir est désormais entre les mains d'un père, puis celles du mari qu'on lui a choisi.Elle est devenue une marchandise, un cadeau que s'offrent les familles. Arrachée à l'enfance, ses rêves piétinés, Efi entre dans l'enfer du mariage forcé. Son destin serait-il au XXI° siècle de vivre à jamais en servante emprisonnée ?
J'ai été happée très vite et je l’ai savouré avec avidité. C'est un livre qui cumule les qualités d'un roman avec celles d'un documentaire. Rien d'étonnant quand on sait combien Jo Witek en a la pratique.
Outre le personnage très attachant d'Efi, respectueuse mais rebelle, j'ai découvert celui de son frère qui, progressivement, va se ranger de son côté.
Bravo à l'auteure pour la vivacité de son style et la pertinence du sujet.
J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle de Jo Witek, chez Actes Sud, en librairie depuis le 3 février 2021
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