Le blog entre dans sa quatorzième année.
Chaque 13 février est prétexte à un billet spécial.
Avec un peu moins de 200 articles cette année 2020, particulière à bien des égards on pourrait penser que je m’essouffle. Ou que je traverse une sorte de crise d’adolescence. Pas du tout. J’ai eu simplement moins de sujets à traiter. Je n’ai pas voulu tenir un journal de confinement. La vie était suffisamment compliquée pour ne pas appuyer là où cela pouvait faire mal aux lecteurs.
J’avais créé le blog pour partager mes enthousiasmes et prouver qu’il y avait du positif à débusquer. J’étais lasse des râleurs qui estiment que tout allait à vau-l’eau. Je n’ai pas souhaité modifier la ligne éditoriale. Avec les restaurants fermés, plus de découvertes de lieux exceptionnels à raconter. Avec les cinémas et les salles de spectacle quasi clos plus de créations à chroniquer, à de rares exceptions près.
Restèrent les livres, mais comme beaucoup, je suis restée de longues semaines incapable me concentrer sur des romans dont les personnages évoluaient dans une époque révolue.
J’ai poursuivi un temps les interviews radiophoniques. Il me semble que les Entre Voix qui ont été réalisés pendant le premier confinement sont les meilleurs. Je vous invite à les écouter ou à les ré-écouter (ils sont accessibles à partir du lien figurant en colonne de droite). Ils vont d’une certaine façon entrer dans l’Histoire car les personnalités qui ont accepté de se confier ignoraient que nous vivions un moment charnière. Les studios de Needradio sont désormais inaccessibles. Pour combien de temps encore ? Mais la vie continue.
Mon rapport à l’écriture s’est également modifié au fil du temps. Je n’ai pas perdu l’habitude d’écrire mais j’ai changé de support de prédilection. J’ai suivi un autre format. Je suis passée au roman. Et j’ai progressivement glissé de la réalité à la fiction.
Il est trop tôt pour en parler même si j’ai trois manuscrits en cours, dont un qui est achevé, mais qui reste à retravailler.
J’ai aussi été longtemps éloignée de Paris et mon rapport au temps a lui aussi évolué. Aujourd’hui les mimosas sont en fleur. L’air est saturé de leur parfum évoquant l’amande amère, celle-là même des salles de classe de mon enfance et me fait rêver à d’autres jours, d’autres projets …
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