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lundi 9 novembre 2009

Quand certaines bibliothèques ne sont pas à la page …

billet mis à jour en février 2010
Il existe des services publics qui ont une capacité de réaction formidablement positive face à un dysfonctionnement. Il y a d'autres qui sont si peu au service des «usagers» qu’on se demande qui est au service de qui. Il faudrait rappeler à leurs dirigeants que leurs émoluments sont directement alimentés par les contribuables. Je connais une bibliothèque (non photographiée et non citée dans l'article) qui en est un exemple agaçant.

Pour ménager un week-end prolongé à ses employés elle n’ouvre plus le lundi. Ses horaires se sont décalés de telle manière que je dois jongler avec mon agenda pour ne pas louper le créneau hebdomadaire qui me permettra d’y faire un saut.

Je veux bien subir cette contrainte quand je désire choisir l’objet d’un emprunt en admettant que cela prend du temps de chercher quel(s) livre(s) on va emmener. Mais pour rendre, non, cent fois non. Je n’accepte pas l’astreinte s’agissant d’un acte qui ne réclame même pas deux secondes d’attention et qui est en quelque sorte plus utile aux autres qu’à moi-même car il faut savoir que ce n’est pas parce qu’on rend des livres qu’on va en reprendre au même moment.

C’est une aberration que de compliquer les retours. Les vidéo-clubs ont compris cela depuis longtemps. Cela fait des années (je n’exagère pas) que j’essaie de convaincre la directrice de cette bibliothèque qu’il faudrait instaurer :

Un nocturne par semaine

Des horaires « flashs » juste le temps de rendre les emprunts, par exemple tous les jours de 18 h 30 à 19 heures

Et au moins une « boîte aux lettres » pour qu’à tout moment on puisse se délester des CD, DVD, livres ou revues. Car ce n'est pas qu'ils profitent du week-end qui me dérange (d'autant qu'ils le méritent) mais d'être pénalisée par l'incapacité institutionnelle à trouver une solution simple pour améliorer le fonctionnement de leur propre service.

Imaginez le temps gagné en lettres de rappel désormais inutiles

Imaginez le raccourcissement des délais d’attente des réservations.

Imaginez le nombre de lecteurs supplémentaires qui pourront lire les nouveautés avant qu’elles ne vieillissent.

Imaginez la fluidité à la banque de prêt (puisque de nombreux retour auront été traités avant l’ouverture au public).

Et coté « usagers » imaginez le gain de temps, d’énergie et la satisfaction de ne pas faire attendre les amis-lecteurs en monopolisant les ouvrages.

Cela reviendrait à considérer les usagers comme des clients, ce qui est comparable à la démarche entreprise par les hôpitaux qui ont rayé le mot « patient » de leur vocabulaire pour le remplacer par celui … d’ « usager ». Mais ce ne serait tout de même pas une révolution.

Pour preuve : il y en a qui y arrivent ! Que toutes les médiathèques qui ne sont pas encore au point prennent modèle sur l'une ou l'autre de ces deux solutions.

La médiathèque d’Antony (92) a une trappe de retour depuis des années dans le mur adjacent à l‘entrée principale. Elle ouvre le dimanche de 14 à 18 heures. Elle fait nocturne le mardi jusqu’à 21 heures. Je ne prétends pas que l’organisation des plannings soit facile mais ces moments là connaissent des records d’affluence, preuve que c’est bien une réponse à un besoin du public. Que les bibliothécaires en soient remerciés !

Les médiathèques de Clamart (92) ne pouvaient pas percer leurs murs pour installer une trappe. Elles se sont équipées depuis un peu plus d’un an d’une drôle de caisse qui recueille les retours à toute heure du jour ou de la nuit. Et cela marche ! La directrice n’y voit que des avantages pour les uns et pour les autres.

La médiathèque du Plessis-Robinson (92) a commandé cette boite à livres après avoir lu l'article, preuve s'il en faut de l'influence (petite mais déterminante) des blogs.

Alors qu’est-ce qui empêche les réfractaires de changer d’avis ? La réponse est d’une telle évidence qu’on en vient à se demander si ce n’est pas par sadisme administratif que certaines institutions sont rebelles au progrès.

Pour connaitre adresses et heures d’ouverture des médiathèques de Clamart : http://www.clamart.fr/
Et celles d'Antony : http://www.bm.ville-antony.fr

Les photos ont été prises sur le site de la Médiathèque François Mitterand de Clamart.

2 commentaires:

Marie a dit…

ET pourquoi pas aller jusqu'au système d'emprunt par automate, sur une sélection d'une cinquantaine de livres, par exemple... comme les loueurs de DVD...

Marie-Claire Poirier a dit…

C'est une super belle idée à reprendre.
Mais si déjà cette boite de récupération des retours était effective sur 80% des sites quel progrès ce serait !

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