C'est encore l'été pour quelques jours alors gardons les bonnes habitudes que nous avons prises, ou commençons à en prendre.
Il n'est pas trop tard pour substituer la courgette au concombre, et à la croquer crue sans aucun assaisonnement si on connait son origine bio. Un légume qui a poussé dans le jardin voisin sera autrement plus gouteux que son lointain cousin élevé sous serre.
On mangera les petits pois crus, sans dépenser un centime d'énergie à les ébouillanter. On préférera l'eau au vin, (avec modération tout de même parce que nos régions ont de belles appellations qu'il serait dommage de bouder), le thé au café pour en boire des litres, la farine de maïs à celle de blé pour limiter nos apports en gluten, la stéria au sucre.
Dans le registre beauté on enfilera une chemise blanche, avec des manches longues en coton et on n'emmènera pas de crème solaire. Elle n'est efficace que 10 minutes alors inutile de se graisser avec. On continue à s'exposer trente minutes par jour au soleil pour consolider notre capital de vitamine D.
On arrête de fumer si ce n'est pas déjà fait.
Reste l'épineux problème du cornichon. Vous avez du apprendre avec horreur tout comme moi que notre cucurbitacée nationale était désormais produite à 99% en Inde alors que vous la pensiez toujours bourguignonne. C'est un de mes condiments préférés mais je me refuse à l'acheter en provenance de si loin. Alors je remplace par des olives en attendant de mettre une récolte locale en bocal.
Et, pour varier, je vous propose une alternative qui est presque réalisable en toute saison en variant les petits légumes.
On nettoie une botte de radis que l'on gratte là où il faut, en laissant un petit bout de queue si on estime que ce sera plus joli.
On fait de même avec une botte d'oignons frais. Evidemment c'est mieux si on en trouve de minuscules, mais on prend ce qu'on a. On conserve les queues (au congélateur) qui serviront ultérieurement, sans doute dans une soupe.
On les coupe en deux dans le sens de la longueur, ou en quatre, c'est selon leur taille. Idem avec les oignons. Et on entasse dans le bocal, précédemment lavé et ébouillanté. Dès qu'on a une couche suffisante de légumes on pourra en glisser verticalement le long des parois pour faire plus élégant.
Voici enfin venu le moment de choisir les aromates. J'ai glissé un mélange de différents poivres, des baies vertes de Setchuan, de la coriandre, un petit bâton de cannelle, deux feuilles de laurier, une cuillère à café de gros sel, et n'oubliez pas (comme j'ai failli le faire) un cinquantaine de grammes de sucre pour un bocal d'un litre). On aurait pu ajouter du cumin mais point trop n'en faut ... On couvre de vinaigre, blanc ou rouge, bouillant bien sûr. J'ai pris le vinaigre au galanga dont je vous ai parlé au printemps dernier.
On ferme sur un caoutchouc avant de ressentir la satisfaction d'un travail bien fait. On met à l'ombre puis au frais pour un repos minimum de 24 heures, espérant tenir plus longtemps avant de commencer à piocher dans ces pickles qui se conservent un mois après ouverture.
Dans les jours qui viennent on continuera de préparer l'hiver en mettant du soleil en bocal, cette fois avec des tomates cerise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire