Nous voilà 30 kilomètres au nord-Ouest de Paris. Ce n'est pas la porte à coté pour moi qui habite en banlieue sud et c'est bien dommage parce que cette région du Vexin est rudement agréable. Je comprends qu'elle ait attiré les peintres.
C'est d'ailleurs sur les traces de Van Gogh que nous sommes allés aujourd'hui, amusés de constater que les jardiniers d'Auvers-sur-Oise aient repiqué des tournesols dans les bordures. Hasard ou hommage ?
Le climat ne semble pas si particulier que cela mais il y a aussi une abondante floraison de roses trémières qui n'ont rien à envier à ceux de l'île d'Aix et un figuier aux fruits juteux et délicieux se courbait sur la petite rue qui mène à l'ancienne demeure du Docteur Gachet.
On y accède par un grand portail et un escalier bucolique mais subsiste l'entrée officielle où les noms des artistes qui y sont passés sont encore gravés dans la pierre : Pissaro, Guillaumin, Cézanne et l'inoubliable Van Gogh.
Inscrite avec le jardin à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991, achetée par le Conseil général du Val-d'Oise en 1996, la maison a ouvert ses portes au public en 2003, année du 150ème anniversaire de la naissance de Vincent van Gogh.
La maison blanche à trois niveaux, coiffée d'un toit en tuiles plates, plonge coté Sud sur les toits rouges du village et la vallée de l'Oise. Le panorama est sans vis à vis sur les collines voisines et l'évocation des tableaux est une évidence.
Le jardin toujours foisonnant apparaît dans trois tableaux de Vincent van Gogh conservés à Paris, au musée d'Orsay. Dans Le jardin du docteur Paul Gachet, le peintre représente des espèces d'allure méditerranéenne — des thuyas interprétés en cyprès, un yucca qui devient aloès —, secouées sur un ciel tourmenté par les bourrasques d'un vent aussi violent que le mistral.
Le jardin toujours foisonnant apparaît dans trois tableaux de Vincent van Gogh conservés à Paris, au musée d'Orsay. Dans Le jardin du docteur Paul Gachet, le peintre représente des espèces d'allure méditerranéenne — des thuyas interprétés en cyprès, un yucca qui devient aloès —, secouées sur un ciel tourmenté par les bourrasques d'un vent aussi violent que le mistral.
Paul Ferdinand Gachet aurait dû suivre les traces de son père dans l'industrie lainière. Il préféra la médecine qu'il exerça à la Salpêtrière auprès de malades mentaux, puis dans ses cabinets parisiens. Il est éclectique et hyperactif, alternat homéopathie et allopathie, réussissant à concilier son métier et sa peinture, la littérature comme la pêche à la ligne...
Simultanément, il fréquente les ateliers d'artistes, reprend le dessin et la peinture, s'initie à la gravure. Un jour il découvre Auvers-sur-Oise, désormais à une heure de Paris avec l'ouverture d'une ligne de chemin de fer. La santé fragile de son épouse est l'alibi justifiant l'achat de la grande maison en 1872.
Pour ne pas monopoliser en quelque sorte le fil d'actualité du blog j'ai inséré cette balise pour "lire la suite" afin que seuls ceux qui souhaitent la totalité du compte-rendu y aient accès. Une fois le lien activé, je vous recommande de cliquer (doucement) sur la première photo pour activer le diaporama de l'ensemble. Je télécharge dorénavant les images en haute définition. L'opération ralentit sans doute l'affichage sur votre écran mais elle permet de les regarder ensuite "comme si vous y étiez".
Il devient le médecin de famille de Camille Pissarro, qui vit à Pontoise. Il lui présente Paul Cézanne, et Armand Guillaumin. En 1890, il accueille Vincent van Gogh, qui réalise chez lui plusieurs tableaux et son unique eau-forte : l'Homme à la pipe, Portrait du docteur Gachet dont une reproduction est visible à l'étage qui abrite aussi l'atelier.
Simultanément, il fréquente les ateliers d'artistes, reprend le dessin et la peinture, s'initie à la gravure. Un jour il découvre Auvers-sur-Oise, désormais à une heure de Paris avec l'ouverture d'une ligne de chemin de fer. La santé fragile de son épouse est l'alibi justifiant l'achat de la grande maison en 1872.
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Il devient le médecin de famille de Camille Pissarro, qui vit à Pontoise. Il lui présente Paul Cézanne, et Armand Guillaumin. En 1890, il accueille Vincent van Gogh, qui réalise chez lui plusieurs tableaux et son unique eau-forte : l'Homme à la pipe, Portrait du docteur Gachet dont une reproduction est visible à l'étage qui abrite aussi l'atelier.
Sa presse à bras, vendue en 1943, y a repris sa place grâce à un prêt.
La cuisine est elle aussi redevenue comme avant.
La maison est bordée de terrasses, ceinturées de vieux buis et de murets de pierres. Les anciennes carrières sont reconverties en annexes, comme cave à vins, un atelier avec une petite forge, une resserre à outils. Dans une autre on jouait la comédie entre amis. On trace sur le pilier des idéogrammes chinois comme c'était la mode à l'époque, à l'instar d'autres signes qui orne une porte à l'étage de la maison.
Ji Gui You Heng : l'important c'est la continuité dans la performance.
La maison est restée dans son "jus" du XIX°siècle, des couleurs foncées, des pièces sombres et intimes, des papiers peints anciens portant encore la marque des accrochages passés, une salle à manger où flamboient les couleurs d'un vitrail.
Dans le village on peut aussi voir l'Auberge Ravoux qui fut le dernier domicile officiel de Van Gogh et qui est resté un restaurant.
Juste en face se trouve l'hôtel de ville que l'on peut comparer avec la vision que le peintre en avait.
On ne peut pas quitter le village sans grimper jusqu'au cimetière où reposent désormais les deux frères, dans des tombes réunies par du lierre.
On aura auparavant remarqué l'église qui, lorsqu'on la contourne, évoque un autre tableau célèbre qui se trouve elle aussi au musée d'Orsay.
Maison du docteur Gachet
78, rue du Docteur-Gachet — Auvers-sur-Oise — 01 30 36 81 27
Entrée gratuite
Ouverture du 31 mars au 31 octobre, du mercredi au dimanche de 10 h 30 à 18 h
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