Le Prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière a été remis à l'Académie des Beaux-Arts le 23 octobre 2015 à Klavdij Sluban pour son projet "Divagation sur les pas de Bashô", un parcours poétique inspiré par les voyages entrepris par le poète au XVIIe siècle à travers le Japon.
Le Prix de Photographie a été créé en 2007 à l’initiative de Marc Ladreit de Lacharrière, membre de l’Académie des beaux-arts qui est l’une des cinq Académies composant l’Institut de France. Il a pour vocation d’aider des photographes confirmés à réaliser un projet significatif et à le faire connaître au public. D’un montant de 15 000 euros, il récompense un photographe français ou étranger travaillant en France, sans limite d’âge, auteur d’un projet photographique réalisé et exposé à l’Institut de France dans l’année suivant son attribution.
Le Prix de Photographie a été créé en 2007 à l’initiative de Marc Ladreit de Lacharrière, membre de l’Académie des beaux-arts qui est l’une des cinq Académies composant l’Institut de France. Il a pour vocation d’aider des photographes confirmés à réaliser un projet significatif et à le faire connaître au public. D’un montant de 15 000 euros, il récompense un photographe français ou étranger travaillant en France, sans limite d’âge, auteur d’un projet photographique réalisé et exposé à l’Institut de France dans l’année suivant son attribution.
Klavdij Sluban est né en 1963 à Paris. Il passe son enfance à Livold en Slovénie et étudie en France où il obtient une maîtrise de littérature anglo-américaine. Il se passionne dès l’adolescence pour la photographie et effectue en 1986 un stage de tirage noir et blanc dans l'atelier de Georges Fèvre. Puis il voyage, s’installe dans la campagne slovène et revient en France en 1992 pour se consacrer à la photographie. Depuis 1995, il photographie les adolescents en prison en France, en ex-Yougoslavie, en ex-Union Soviétique, en Amérique latine, partageant sa passion avec les jeunes détenus en créant des ateliers photographiques.
Photographe-auteur majeur de sa génération, Klavdij Sluban mène une œuvre personnelle souvent empreinte de références littéraires, en marge de l’actualité immédiate. Ses cycles photographiques vont de l'Est jusqu'aux îles Kerguelen. Ses travaux sont conservés et exposés dans de nombreuses institutions. En 2013, le Musée Niépce lui a consacré une rétrospective. Il a reçu de nombreux prix et bourses, et a publié de nombreux ouvrages.
Son projet propose une pérégrination inspirée par les voyages que fit Bashô au XVIIe siècle à travers le Japon féodal. Si Bashô est connu pour ses haïkus dont il est le maître incontesté, ses journaux de voyage n'en sont pas moins considérés comme un classique de la littérature. Mêlant prose et poésie (haibun), ces récits forment une sorte de cheminement hors du temps et de l'espace, une sorte d'intrusion dans l'utopie. En suivant les traces de Bashô, il s'agit de traduire photographiquement le temps et l'espace d'un voyage où le but n'est pas de transcrire ce qu'il aurait fallu voir mais ce que l'auteur a ressenti au plus près chemin faisant.
Ainsi Kyoto-Tokyo sera fait à pied (370 km) en 15 jours. Le ferry sera pris pour visiter l'île de Sado, trains à grande vitesse et bus mèneront jusqu'aux temples. À cette pérégrination au libre cours sera associée une série de portraits de Japonaises et de Japonais, sur fond neutre, accompagnés d'un texte dans lequel ces personnes de milieux, d'âges, de pensées diverses, raconteront leur sentiment intime sur le Japon contemporain.
Le projet, comme celui des autres finalistes, est présenté dans le cadre de l’exposition des travaux du lauréat de l'an dernier, Eric Pillot (ci-dessous avec Yann Arthus-Bertrand).
Il a réalisé une série absolument magnifique intitulée "In situ - États-Unis" consacrée à l’animal dans les parcs zoologiques de l’Est des Etats-Unis. Cette nouvelle série prolonge le travail mené par le photographe dans les zoos européens depuis plusieurs années.
Il invite à regarder l’animal sauvage comme un être singulier, avec cette particularité d’être photographié dans des décors artificiels et scénarisés par l’homme, révélant ainsi des émotions contenues et notre imaginaire.
Ce travail lui a également donné la possibilité de photographier des espèces rarement montrées dans nos contrées.
Ses clichés sont incroyables de beauté, de sensibilité et artistiquement irréprochables. Aucune photographie n'a bien entendu été retouchée mais dans le public nombreux étaient ceux qui auraient parié sur un travail alliant l'aquarelle et l'incrustation numérique.
C'est une exposition d'accès libre qu'il faut aller voir et c'est un but de promenade à faire aussi avec des enfants.
Né en 1968, Eric Pillot vit et travaille à Paris. Il découvre la photographie après avoir effectué des études scientifiques (École polytechnique et agrégation de mathématiques), étudié la musique et travaillé plusieurs années comme ingénieur.
Il effectue depuis plusieurs années un travail poétique, centré sur l’animal, qu’il photographie dans les décors de nombreux parcs zoologiques, mais il s’intéresse également aux paysages.
Ses photographies ont été présentées depuis 2008 dans une soixantaine d’expositions personnelles et collectives, en Europe, en Asie et en Australie.
La Revue des Deux Mondes consacre un hors-série au projet "In Situ - Etats-Unis". La publication est disponible sur le site internet de la Revue, en librairie et au Palais de l'Institut pendant la durée de l'exposition.
In situ - États-Unis d’Eric Pillot, lauréat 2014
Palais de l’Institut de France 27 quai de Conti, 75006 Paris
Du 22 octobre au 22 novembre 2015
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Entrée libre
vendredi 23 octobre : ouverture au public de 15h à 19h
vendredi 6 novembre : ouverture jusqu’à 20h (vernissage du festival Photo Saint-Germain)
samedi 21 novembre : ouverture jusqu’à 19h
fermeture les mercredis 11 et 18 novembre
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