Après Barbara qui était déjà un film inclassable sur la vie d'une artiste voici Maria by Callas qui est un biopic sous la voie du documentaire. Le réalisateur n'a pas entrepris de casting pour interpréter Callas. il a demandé à Maria de le faire. Et c'est ultra réussi.
Le film commence par les images d’archives d'une interview noir et blanc dont plusieurs extraits seront diffusés régulièrement. Maria Callas y révèle des compétences hors normes de comédienne.
Son visage est très expressif et sa manière de parler exprime une palette d'émotions aussi large que lorsqu'elle chante. On comprend que Bernstein ait dit d'elle qu'elle était de la pure électricité.
Le film nous apprend beaucoup sur sa vie et sa personnalité. On est surpris de savoir que New York est sa ville de naissance. Les morceaux d'opéra sont choisis avec intelligence. L'interprétation de Madame Butterfly est d'une finesse exceptionnelle. Et celle de l’Amour est un oiseau rebelle de Bizet est d’une beauté stupéfiante.
On savait plus ou moins qu'elle avait été victime d'une aphonie. On découvre que ce souci médical a entrainé une sorte de lynchage. Maria subit les huées, elle qui à d’autres moments fut tant adulée. Elle se compare à la Violetta de Verdi. Tout espoir de renaître lui semble perdu à jamais.
Et puis, en 1957 à l’occasion d’une croisière à laquelle elle est invitée avec son mari elle fait une rencontre qui va impacter le cours de sa vie. Avec celui qu'elle appelle Aristo (Aristote Onassis).
Tom Volf a utilisé des films personnels dont les sources sont le super 8, le 9 mm, le 16 mm, le camescope, la VHS, et des archives dont la forme devait être la plus originale possible. Il a privilégié la pellicule car elle capte au mieux la lumière. Un travail de numérisation et de restauration colossal a été entrepris pour obtenir une qualité en haute définition. Un travail d’orfèvre a été mené pour rendre à la nuance près les couleurs d’origine de chaque archive, et rendre l’image plus intime et plus proche pour le spectateur. On a souvent le sentiment que la prise de vues a été faite hier.
Il fait lire à Fanny Ardant des lettres qui ont été sélectionnées parmi les quatre cents lettres de la correspondance privée de Maria Callas. Là encore le mimétisme est bouleversant en raison de sa voix si particulière. Son film est le résultat d’un travail de recherche méticuleux et d’un montage particulièrement astucieux. Il est davantage qu’un nième documentaire, mais bien une véritable immersion dans les mémoires d’une icône que l’on croyait, en son temps, inaccessible.
On ne savait pas son amour pour les caniches. On ignorait son état dépressif. On comprend ce qu'elle a enduré lorsqu'on devine Jackie (elle s'appelle encore Kennedy) à coté de celui qu'elle aime. Fanny Ardant lit une lettre où explose encore l’amour qu’elle lui témoigne sans aucune rancoeur, mais d'où suinte une infinie souffrance.
Elle préside, très joyeuse, le gala des artistes et on la voit à côté d'Annie Cordy et de Hugues Aufray. Les images des actualités la montre au milieu du gotha. On constate, dans le film, l’émeute qu’elle suscite lorsqu’elle arrive au festival de Cannes où l’accueille Jean Cocteau. Elle a un statut de star, dégage une aura impressionnante. On reconnait plusieurs célébrités mais on la voit très seule.
Maria Callas meurt d’une crise cardiaque à son domicile parisien le 10 septembre 1977. Le film est dédicacé au majordome Feruccio et à la femme de chambre Bruna qui ont vécu 25 ans auprès de Maria qui les considérait comme sa famille.
Le film donne la parole à la soprano et la remet au centre du récit de sa vie, dont la légende est truffée de contre-vérités. L'image d'une diva capricieuse s'évanouit derrière un tempérament certes impétueux mais inhérent au degré d’exigence et de perfection de son art.
Quarante ans après le décès de la cantatrice, aucune chanteuse d’opéra n’a réussi à acquérir un statut de star équivalent au sien. Une légende vulnérable, colosse aux pieds d'argile.
Le film nous apprend beaucoup sur sa vie et sa personnalité. On est surpris de savoir que New York est sa ville de naissance. Les morceaux d'opéra sont choisis avec intelligence. L'interprétation de Madame Butterfly est d'une finesse exceptionnelle. Et celle de l’Amour est un oiseau rebelle de Bizet est d’une beauté stupéfiante.
On savait plus ou moins qu'elle avait été victime d'une aphonie. On découvre que ce souci médical a entrainé une sorte de lynchage. Maria subit les huées, elle qui à d’autres moments fut tant adulée. Elle se compare à la Violetta de Verdi. Tout espoir de renaître lui semble perdu à jamais.
Et puis, en 1957 à l’occasion d’une croisière à laquelle elle est invitée avec son mari elle fait une rencontre qui va impacter le cours de sa vie. Avec celui qu'elle appelle Aristo (Aristote Onassis).
Tom Volf a utilisé des films personnels dont les sources sont le super 8, le 9 mm, le 16 mm, le camescope, la VHS, et des archives dont la forme devait être la plus originale possible. Il a privilégié la pellicule car elle capte au mieux la lumière. Un travail de numérisation et de restauration colossal a été entrepris pour obtenir une qualité en haute définition. Un travail d’orfèvre a été mené pour rendre à la nuance près les couleurs d’origine de chaque archive, et rendre l’image plus intime et plus proche pour le spectateur. On a souvent le sentiment que la prise de vues a été faite hier.
Il fait lire à Fanny Ardant des lettres qui ont été sélectionnées parmi les quatre cents lettres de la correspondance privée de Maria Callas. Là encore le mimétisme est bouleversant en raison de sa voix si particulière. Son film est le résultat d’un travail de recherche méticuleux et d’un montage particulièrement astucieux. Il est davantage qu’un nième documentaire, mais bien une véritable immersion dans les mémoires d’une icône que l’on croyait, en son temps, inaccessible.
On ne savait pas son amour pour les caniches. On ignorait son état dépressif. On comprend ce qu'elle a enduré lorsqu'on devine Jackie (elle s'appelle encore Kennedy) à coté de celui qu'elle aime. Fanny Ardant lit une lettre où explose encore l’amour qu’elle lui témoigne sans aucune rancoeur, mais d'où suinte une infinie souffrance.
Elle préside, très joyeuse, le gala des artistes et on la voit à côté d'Annie Cordy et de Hugues Aufray. Les images des actualités la montre au milieu du gotha. On constate, dans le film, l’émeute qu’elle suscite lorsqu’elle arrive au festival de Cannes où l’accueille Jean Cocteau. Elle a un statut de star, dégage une aura impressionnante. On reconnait plusieurs célébrités mais on la voit très seule.
Maria Callas meurt d’une crise cardiaque à son domicile parisien le 10 septembre 1977. Le film est dédicacé au majordome Feruccio et à la femme de chambre Bruna qui ont vécu 25 ans auprès de Maria qui les considérait comme sa famille.
Le film donne la parole à la soprano et la remet au centre du récit de sa vie, dont la légende est truffée de contre-vérités. L'image d'une diva capricieuse s'évanouit derrière un tempérament certes impétueux mais inhérent au degré d’exigence et de perfection de son art.
Quarante ans après le décès de la cantatrice, aucune chanteuse d’opéra n’a réussi à acquérir un statut de star équivalent au sien. Une légende vulnérable, colosse aux pieds d'argile.
Maria by Callas de Tom Volf, avec la voix de Fanny Ardant
Au cinéma depuis le 13 décembre 2017
En DVD à partir du 26 novembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire