Un, deux, trois, quatre couples en crise.
Les protagonistes jouent la scène de la rupture une première fois devant une salle qui assiste en toute impuissance à des échanges plutôt violents.
Et puis voilà qu'ils recommencent, sans vraiment remettre les pendules à zéro parce que chaque histoire s'accélère. Les changements de décor s'orchestrent un peu plus vite, enfermant de plus en plus les personnages.
Quand c'est fini, çà recommence sans délai, sans entracte, comme un manège qui s'emballe. La métaphore du titre devient limpide : c'est que cela ne tourne sérieusement pas rond dans aucune des quatre situations amoureuses.
Jusqu'au bout, les couples qui sont parfois des trios, seront pareils à ces insectes qui cherchent inlassablement l'issue du vivarium sans jamais la trouver.
C'est violent. C'est tragique. Mais c'est aussi comique et diablement intelligent tant du côté de la mise en scène que de la scénographie. Les comédiens sont tous parfaitement à l'aise dans chacune des facettes successives de leurs personnages. On se demande comment ils font pour ne pas s'emmêler dans leurs répliques. D'autant qu'ils ne sont que huit pour incarner onze personnages et que les changements se font presque à vue en un clin d'œil.
La presse fait référence à l'image du Rubik's cube probablement parce que hommes et femmes portent des noms de couleur et parce que que le décor ressemble à une boite qui se plie et se déplie à l'envie. Sans doute aussi parce qu'on n'en a jamais terminé avec l'histoire qui se répète à l'infini, à l'instar de ce jeu de patience qu'on ne parvient plus à reconfigurer dans sa position initiale une fois qu'on en a détruit l'ordonnancement.
J'ai pensé surtout au mythe de Sisyphe, avec son implacable conclusion : les lettres du mot C.O.N.T.I.N.U.E. glissent sur le pan incliné du décor entrainant les comédiens à la limite extrême du bord du plateau.
On songe aussi à Arthur Schnitzler et sa Ronde. Mais également à Feydeau qui vient de trouver son maitre en Dimitris Dimitriatis en matière de dissection des relations amoureuses. Quand on croit avoir compris tout de la relation les rapports dominant-dominé se renversent soudain. Claudine Galéa a traduit la pièce en balisant son travail des mots-thèmes euphorie, danger, férocité, ambivalence, radicalité, instabilité, frime, perversion, angoisse, oscillation, enfermement et farce. Elle affirme avoir effectué de bout en bout un travail jubilatoire.
Jubilation partagée !
Les protagonistes jouent la scène de la rupture une première fois devant une salle qui assiste en toute impuissance à des échanges plutôt violents.
Et puis voilà qu'ils recommencent, sans vraiment remettre les pendules à zéro parce que chaque histoire s'accélère. Les changements de décor s'orchestrent un peu plus vite, enfermant de plus en plus les personnages.
Quand c'est fini, çà recommence sans délai, sans entracte, comme un manège qui s'emballe. La métaphore du titre devient limpide : c'est que cela ne tourne sérieusement pas rond dans aucune des quatre situations amoureuses.
Jusqu'au bout, les couples qui sont parfois des trios, seront pareils à ces insectes qui cherchent inlassablement l'issue du vivarium sans jamais la trouver.
C'est violent. C'est tragique. Mais c'est aussi comique et diablement intelligent tant du côté de la mise en scène que de la scénographie. Les comédiens sont tous parfaitement à l'aise dans chacune des facettes successives de leurs personnages. On se demande comment ils font pour ne pas s'emmêler dans leurs répliques. D'autant qu'ils ne sont que huit pour incarner onze personnages et que les changements se font presque à vue en un clin d'œil.
La presse fait référence à l'image du Rubik's cube probablement parce que hommes et femmes portent des noms de couleur et parce que que le décor ressemble à une boite qui se plie et se déplie à l'envie. Sans doute aussi parce qu'on n'en a jamais terminé avec l'histoire qui se répète à l'infini, à l'instar de ce jeu de patience qu'on ne parvient plus à reconfigurer dans sa position initiale une fois qu'on en a détruit l'ordonnancement.
J'ai pensé surtout au mythe de Sisyphe, avec son implacable conclusion : les lettres du mot C.O.N.T.I.N.U.E. glissent sur le pan incliné du décor entrainant les comédiens à la limite extrême du bord du plateau.
On songe aussi à Arthur Schnitzler et sa Ronde. Mais également à Feydeau qui vient de trouver son maitre en Dimitris Dimitriatis en matière de dissection des relations amoureuses. Quand on croit avoir compris tout de la relation les rapports dominant-dominé se renversent soudain. Claudine Galéa a traduit la pièce en balisant son travail des mots-thèmes euphorie, danger, férocité, ambivalence, radicalité, instabilité, frime, perversion, angoisse, oscillation, enfermement et farce. Elle affirme avoir effectué de bout en bout un travail jubilatoire.
Jubilation partagée !
La ronde du carré de Dimitris Dimitriadis
Mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti, Traduction de Claudine Galéa
Avec Julien Allouf, Anne Alvaro, Bruno Boulzaguet, Cécile Bournay, Luc-Antoine Diquéro, Maud Le Grevellec, Christophe Maltot, Laurent Pigeonnat
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 15h - Odéon, théâtre de l'Europe, Place de l'Odéon, 75006 Paris - Renseignements : 01.44.85.40.40
Mise en scène de Giorgio Barberio Corsetti, Traduction de Claudine Galéa
Avec Julien Allouf, Anne Alvaro, Bruno Boulzaguet, Cécile Bournay, Luc-Antoine Diquéro, Maud Le Grevellec, Christophe Maltot, Laurent Pigeonnat
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 15h - Odéon, théâtre de l'Europe, Place de l'Odéon, 75006 Paris - Renseignements : 01.44.85.40.40
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