Dans les Femmes du 6ème étage Philippe Le Gay avait donné à Sandrine Kiberlain un rôle qui sortait de l’ordinaire.
Albert Dupontel monte un cran dans la performance. Il la fait exploser de ses gonds ... La surprise est de taille et les éclats de rire fusaient régulièrement hier soir dans la salle où je suis allée voir le film.
Les dialogues ont un air banal ... mais quelques formules assassines s’y faufilent. Par exemple : la famille est une tragédie écrite par les parents et jouée par les enfants.
Les images ont un air normal ... mais il faut lire les sous-titres qui défilent sous les (fausses) brèves qui s’invitent au journal télévisé. Même les pseudos des twittos sont des perles. Ainsi à l’annonce du forfait d’un criminel (il aurait mangé les yeux de sa victime) ... un téléspectateur n’en aurait pas fermé l’oeil de la nuit.
Sandrine est prodigieuse. Ce film lui trace un grand boulevard vers la comédie. Et pas seulement parce qu’elle y est «décalée». Tous les rôles sont peaufinés, oscillant entre réalité et caricature. On craint la vulgarité mais on reste au bord de cet abîme avec intelligence. La diatribe de l’avocat incompétent (Nicolas Marié) mais volontaire (et ultrabègue) est un morceau de bravoure.
Les Monty Pithon ont manifestement drôlement inspiré Dupontel. Allez-y en confiance. C’est rare de rire d’aussi bon coeur sans avoir quelques instants plus tard envie de pleurer, comme nous en prévenait La Bruyère.
Avec 9 mois ferme on s’amuse pour de bon pendant 80 minutes, et au-delà et sans remords ni prise de tête. Cela fait du bien !
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