Tel est le pitch du Tout Nouveau Testament de Jaco Van Dormel qui, au premier abord est une farce. Très vite on s'aperçoit que l'on est dans le registre du conte, ce qui n'est pas pour nous surprendre quand on connait le réalisateur qui avait signé le Huitième jour en 1996.
Ainsi Ea atterrira au coeur de la grande ville en empruntant un tunnel un peu à la manière d'Alice basculant au pays des merveilles. Sauf que le tunnel est devenu une gaine de machine à laver.
Les allusions religieuses existent, mais elles sont portées par d'autres références, comme par exemple le tableau de la Cène, de Léonard de Vinci sur lequel de nouveaux apôtres apparaissent.
La religion n'est pas le sujet principal et le scénario fourmille d'humour, ce qui permet d'éviter le piège de la provocation. Rien ne choque parce que tout est intelligent. L'homme créé à l'image de Dieu cache sa nudité derrière un rectangle noir, comme autrefois le carré blanc étiquetait les films interdits aux mineurs.
Evidemment tant qu'il n'a pas tout inventé aucune ligne d'écriture ne peut se lire dans les livres dont les couvertures sont encore vierges. Les cantines scolaires sont désertes. Le monde est vide.
Avec l'arrivée des premières guerres (de religion) j'ai pensé au mot de Georges Brassens justifiant son agnosticisme ... tant que les chrétiens prendront les armes arrosées d'eau bénite.
Le grand créateur imaginé par Jaco Van Dormel met en oeuvre un credo terrifiant "beaucoup de malheur, un peu de bonheur pour donner de faux espoirs". Mais il le fait avec des images si drôles qu'on rit volontiers à chaque nouvelle loi de la série des emmerdements universels. Qui n'a pas pesté en laissant tomber une tartine sur le coté de la confiture ?
Hormis Catherine Deneuve, les comédiens sont essentiellement belges : Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, François Damiens, Serge Larivière ou Didier De Neck.
Benoît Poelvoorde est colérique, mais pas trop excessif dans le rôle (pas facile) de Dieu manipulé par Ea (extraordinaire Pili Groyne), très imaginative et très volontaire. Yolande Moreau est désarmante dans le rôle de la femme de Dieu, une pauvre femme 100% ramollie, mais sans qui la fin aurait tourné à la catastrophe. Ce sera la femme qui remettra le monde d'aplomb. C'est peut-être un trait d'humour ... belge ... et féministe qu'il faut apprécier à sa juste valeur.
La dérision est constante. Ea marche sur l'eau, Dieu fait glou glou. Le Christ descend de sa croix pour conseiller sa petite soeur. Mais derrière la rigolade se faufile la question fondamentale et existentielle que pose le film : que faisons-nous de notre vie ? Et comment passerions les années qu'il nous reste à vivre si on en connaissait le nombre ?
Le domaine de la variété francophone est très présent avec la Mer de Charles Trenet, Il venait d’avoir 18 ans de Dalida, Tombe la neige d'Adamo.
La compositrice et interprète flamande An Pierlé a composé plusieurs morceaux de piano. La bande son est sublime. Les amateurs de classique se régaleront. Depuis le Carnaval des animaux de Saint-Saens, en passant par le Rappel des oiseaux de Jean-Philippe Rameau, O solitude de Henry Purcell, la Jeune fille et la mort de Franz Schubert, et Lascia ch’io pianga de Haendel. Les titres sont donnés au cours de la projection et il suffit de les noter ... Chaque nouvel apôtre a sa petite musique et le miracle que chacun accomplit c'est l'amour. Avec un homme, une femme, un animal ... mais toujours l'amour. Et çà on voudrait bien que ce ne soit pas surréaliste.
Ainsi Ea atterrira au coeur de la grande ville en empruntant un tunnel un peu à la manière d'Alice basculant au pays des merveilles. Sauf que le tunnel est devenu une gaine de machine à laver.
Les allusions religieuses existent, mais elles sont portées par d'autres références, comme par exemple le tableau de la Cène, de Léonard de Vinci sur lequel de nouveaux apôtres apparaissent.
La religion n'est pas le sujet principal et le scénario fourmille d'humour, ce qui permet d'éviter le piège de la provocation. Rien ne choque parce que tout est intelligent. L'homme créé à l'image de Dieu cache sa nudité derrière un rectangle noir, comme autrefois le carré blanc étiquetait les films interdits aux mineurs.
Evidemment tant qu'il n'a pas tout inventé aucune ligne d'écriture ne peut se lire dans les livres dont les couvertures sont encore vierges. Les cantines scolaires sont désertes. Le monde est vide.
Avec l'arrivée des premières guerres (de religion) j'ai pensé au mot de Georges Brassens justifiant son agnosticisme ... tant que les chrétiens prendront les armes arrosées d'eau bénite.
Le grand créateur imaginé par Jaco Van Dormel met en oeuvre un credo terrifiant "beaucoup de malheur, un peu de bonheur pour donner de faux espoirs". Mais il le fait avec des images si drôles qu'on rit volontiers à chaque nouvelle loi de la série des emmerdements universels. Qui n'a pas pesté en laissant tomber une tartine sur le coté de la confiture ?
Hormis Catherine Deneuve, les comédiens sont essentiellement belges : Benoit Poelvoorde, Yolande Moreau, François Damiens, Serge Larivière ou Didier De Neck.
Benoît Poelvoorde est colérique, mais pas trop excessif dans le rôle (pas facile) de Dieu manipulé par Ea (extraordinaire Pili Groyne), très imaginative et très volontaire. Yolande Moreau est désarmante dans le rôle de la femme de Dieu, une pauvre femme 100% ramollie, mais sans qui la fin aurait tourné à la catastrophe. Ce sera la femme qui remettra le monde d'aplomb. C'est peut-être un trait d'humour ... belge ... et féministe qu'il faut apprécier à sa juste valeur.
La dérision est constante. Ea marche sur l'eau, Dieu fait glou glou. Le Christ descend de sa croix pour conseiller sa petite soeur. Mais derrière la rigolade se faufile la question fondamentale et existentielle que pose le film : que faisons-nous de notre vie ? Et comment passerions les années qu'il nous reste à vivre si on en connaissait le nombre ?
Le domaine de la variété francophone est très présent avec la Mer de Charles Trenet, Il venait d’avoir 18 ans de Dalida, Tombe la neige d'Adamo.
La compositrice et interprète flamande An Pierlé a composé plusieurs morceaux de piano. La bande son est sublime. Les amateurs de classique se régaleront. Depuis le Carnaval des animaux de Saint-Saens, en passant par le Rappel des oiseaux de Jean-Philippe Rameau, O solitude de Henry Purcell, la Jeune fille et la mort de Franz Schubert, et Lascia ch’io pianga de Haendel. Les titres sont donnés au cours de la projection et il suffit de les noter ... Chaque nouvel apôtre a sa petite musique et le miracle que chacun accomplit c'est l'amour. Avec un homme, une femme, un animal ... mais toujours l'amour. Et çà on voudrait bien que ce ne soit pas surréaliste.
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