Le musée Dapper est une institution privée, créée en 1986, installée dans le XVI° arrondissement de Paris. On en parlera bientôt au passé car le bâtiment du 35 bis rue Paul Valéry va fermer ses portes le 18 juin. Son fonctionnement coûte trop cher à la Fondation Olfert Dapper et le musée accuse une baisse de la fréquentation.
Avec son extraordinaire collection de masques, de statuettes venues de toute l’Afrique, et son remarquable programme d'activités autour de séances de cinéma et de contes pour les plus jeunes, le musée Dapper était devenu une référence sur l’art africain. Depuis son ouverture, plus de 40 expositions ont été présentées.
Sa directrice, Christiane Falgayrette-Leveau, ancienne journaliste et cofondatrice en décembre 1983 avec son mari, Michel Leveau, de la Fondation Dapper, regarde désormais vers le Sénégal et les Caraïbes et continuera "à soutenir les arts de l’Afrique, d’hier et d’aujourd’hui".
Je ne peux que vous inciter à aller voir la dernière exposition, regroupant des Chefs-d’œuvre d’Afrique, des œuvres majeures, uniques pour certaines, telles des sculptures du Gabon (Fang, Kota, Punu…), du Cameroun (Bangwa), du Bénin (Fon), ou encore du Mali (Dogon, Soninké). En voici quelques pièces. A commencer par cette tête en terre cuite, datant du XVIII°, et provenant du Ghana.
Elle avait retenue mon attention lors de mon dernier passage parce qu'elle est contemporaine des protagonistes du roman que Emmanuel Dongala avait alors présenté, La sonate à Bridgetower, au cours d'un entretien mené par Valérie Marin La Meslée, journaliste au Point, et suivi d'un débat.
Le musée Dapper tire son nom d'Olfert Dapper, un humaniste néerlandais du XVII° siècle auteur d'une Description de l'Afrique publiée en 1668 sans jamais avoir quitté son pays. Michel Laveau a créé la Fondation Dapper pour les arts africains en 1983 à Amsterdam avant de la transférer à Paris pour œuvrer à l'organisation d'expositions et à la connaissance du patrimoine artistique de l'Afrique subsaharienne.
L'exposition actuelle, intitulée Chefs d'oeuvre d'Afrique, est dédiée à Michel Leveau et montre pour la première fois au public des oeuvres totalement exceptionnelles. Vous pourrez en suivant ce lien, assister à une visite commentée si malheureusement vous ne pouvez venir sur place, ou en préparation de votre venue.
Par exemple ce jeu d'avalé, bois et pigments, de Côte d'Ivoire.
Ou encore ce Pilastre Dogon de "Grand Abri", du Mali. En principe dans chaque quartier de village se trouve un espace où se réunissent les hommes pour discuter des affaires de la communauté. Le toit est fait de tiges de mil bottelées et il est supporté par des pilastres en bois souvent sculptés en ronde bosse d'un corps doté d'énormes seins. Celui ci est haut de 132 cm.
L'exposition actuelle, intitulée Chefs d'oeuvre d'Afrique, est dédiée à Michel Leveau et montre pour la première fois au public des oeuvres totalement exceptionnelles. Vous pourrez en suivant ce lien, assister à une visite commentée si malheureusement vous ne pouvez venir sur place, ou en préparation de votre venue.
Par exemple ce jeu d'avalé, bois et pigments, de Côte d'Ivoire.
Ou encore ce Pilastre Dogon de "Grand Abri", du Mali. En principe dans chaque quartier de village se trouve un espace où se réunissent les hommes pour discuter des affaires de la communauté. Le toit est fait de tiges de mil bottelées et il est supporté par des pilastres en bois souvent sculptés en ronde bosse d'un corps doté d'énormes seins. Celui ci est haut de 132 cm.
Velours : Fibre de palmier raphia et teintures végétales, 127 sur 60 cm, du Congo
On remarque sur le Masque du Gabon (à droite) sur lequel on remarque au niveau du front et des tempes des marques symboles du peuple Punu, à moins que ce ne soit qu'une évocation de la peau du crocodile qui avalerait quiconque oserait trahir les secrets de la confrérie.
Outre la visite de l'exposition, il faut explorer la librairie-carterie qui est passionnante, et qui comporte aussi quelques objets artisanaux comme ces tabliers réalisés par des femmes sénégalaises.
Et bien sûr s'inscrire aux dernières rencontres, en particulier le samedi 27 mai, un hommage à Jean Rouch, à l'occasion du centenaire de la naissance de ce cinéaste français amoureux de l'Afrique. Le nouveau documentaire d'Idriss Diabaté, réalisé d'après une idée de Philo Bregstein, sera projeté cet après-midi en présence du réalisateur.
Jean Rouch est un réalisateur français, né le 31 mai 1917 à Paris et mort le 18 février 2004 au Niger. Il est particulièrement connu pour sa pratique du cinéma direct et pour ses films sur des peuples africains tels que les Songhay et les Dogon. Considéré comme l'inventeur de l'ethnofiction, il est l'un des fondateurs de l'anthropologie visuelle. Il a filmé, parmi quelque 136 films, tous genres confondus, un grand nombre de rituels de possession aujourd'hui disparus, contribuant ainsi à édifier une irremplaçable mémoire de l'Afrique.
On remarque sur le Masque du Gabon (à droite) sur lequel on remarque au niveau du front et des tempes des marques symboles du peuple Punu, à moins que ce ne soit qu'une évocation de la peau du crocodile qui avalerait quiconque oserait trahir les secrets de la confrérie.
Outre la visite de l'exposition, il faut explorer la librairie-carterie qui est passionnante, et qui comporte aussi quelques objets artisanaux comme ces tabliers réalisés par des femmes sénégalaises.
Et bien sûr s'inscrire aux dernières rencontres, en particulier le samedi 27 mai, un hommage à Jean Rouch, à l'occasion du centenaire de la naissance de ce cinéaste français amoureux de l'Afrique. Le nouveau documentaire d'Idriss Diabaté, réalisé d'après une idée de Philo Bregstein, sera projeté cet après-midi en présence du réalisateur.
Jean Rouch est un réalisateur français, né le 31 mai 1917 à Paris et mort le 18 février 2004 au Niger. Il est particulièrement connu pour sa pratique du cinéma direct et pour ses films sur des peuples africains tels que les Songhay et les Dogon. Considéré comme l'inventeur de l'ethnofiction, il est l'un des fondateurs de l'anthropologie visuelle. Il a filmé, parmi quelque 136 films, tous genres confondus, un grand nombre de rituels de possession aujourd'hui disparus, contribuant ainsi à édifier une irremplaçable mémoire de l'Afrique.
Musée Dapper
35 bis, rue Paul Valéry
75116 Paris
Tél. : 01 45 00 91 75
De 11 h à 19 h, sauf le Mardi et le Jeudi
Attention fermeture définitive le 18 juin 2017.
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