Pour sa première « collection » Fabien Rouillard voulait satisfaire son désir de travailler des fruits purs, en purée, compotée ou entiers, en particulier des abricots et des amandes. Il a tenu à le conjuguer avec une certaine nostalgie qui évoquerait implicitement la tradition de la maison Fauchon.
La réflexion est à la fois simple et évidente. D’abord Fabien faisait gouter ses premiers essais très frais. Et puis l’été fait penser à la plage, et aux bains de mer, aux premiers maillots rayés qui sont apparus en bordure de mer. La maison les interprète avec des couleurs vives et avec peps.
Il n’était pas question de servir des gâteaux en noir et blanc. Les tonalités sont plus joyeuses. Avec un je ne sais quoi de japonisant dans cette collection qui devrait séduire aussi bien la clientèle parisienne que celle qui réside au pays du soleil levant.
A tout seigneur tout honneur avec l’éclair dont la maison est devenue le temple. J’entends souvent dire autour de moi qu’après avoir gouté ceux-là on ne pouvait plus en manger provenant d’ailleurs.
Le choix s’ouvre sur trois nouvelles déclinaisons : le Sable, au glaçage crème, très généreux en vanille, le Cap Ferret, qui conjugue la fraise des bois et le citron vert, avec une texture qui fait penser à celle d’un sorbet et le Trouville, avec une purée d’abricot au léger gout d’amande amère, habillé de rayures orange et blanches à l’instar de la toile des chaises longues alignées sur les pont des paquebots, d’où leur nom de transatlantiques, transat pour les intimes. C’est le préféré de toute l’équipe.
L’invitation déborde largement les côtes pour nous emmener gustativement plus loin.
Une série de gâteaux familiaux a également été imaginée. Le Biarritz est un fraisier parfait, gainé d’un fourreau de pâte d’amande assez fabuleux.
L’Opérette est la version ivoire de son frère au chocolat, plus classique. La pêche y est subtilement présente, avec une texture proche d’une pâte de fruit. Son chapeau de chocolat blanc ultra fin, poudré d’argent évoque la nougatine. Il est astucieusement prédécoupé pour faciliter le partage à la maison.
Le Fauchon conjugue la rose le citron frais et la pomme Granny Smith selon une architecture très élaborée. La couleur rose, emblématique de la maison, explose sur ce bel objet qui fêtera en quelque sorte avec panache le quarantième anniversaire de sa présence au pays du Soleil Levant.
Il y aura aussi des petits choux individuels, avec le même goût que les éclairs, qu’on appelle naturellement des Chouchoux. La réglisse surprend mais séduit. Des mini-financiers que l’on désigne sous le nom de Discos. Et des coques de carrés de chocolat garnies de pannacotta qui seront les Dames d’un jeu de saveurs.
Perfectionniste, et pour que sa collection satisfasse le plus grand nombre, Fabien Rouillard a choisi une farine de riz, donc sans glucides afin que la gourmandise ne soit plus interdite aux allergiques.
La collection "Printemps-Eté" pâtisserie sera présentée progressivement de mai à août. C’est court. L’été sera … bon.
Fauchon, 24-26-30 place de la Madeleine, 75008 Paris, 01 70 39 38 00
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