Sophie Adriansen a écrit le roman d'une légende, celle de Grace Kelly. Au cas où vous ne la connaitriez pas tous, du moins superficiellement, la quatrième de couverture re-situe le personnage :
Fille de millionnaire, comédienne obstinée, reine du cinéma, éternelle amoureuse, mélancolique chronique, mère accomplie et princesse au grand coeur, Grace Kelly est une icône et son destin est une légende, celle d'une reine d'Hollywood devenue souveraine après avoir trouvé son prince charmant.
Elle a passé tant de temps dans la lumière qu'on croit connaître d'elle le moindre secret. Mais les images ne disent pas tout. Grace Kelly a tout au long de son existence incarné un idéal qui n'était qu'un trompe-l'oeil.Voici une plongée dans les profondeurs floues du protocole monégasque et des plateaux hollywoodiens, une invitation à découvrir l'envers de tous les décors d'une vie passée devant les objectifs et mise en scène sur pellicule.Grace Kelly est un iceberg dont la légende s'écrit comme un roman. Ce portrait, brossé d'une plume remarquable, ressuscite la femme et fait fondre la glace.
Sophie ne craint pas les mythes. Elle nous avait brillamment passionnés pour celui de Louis de Funès. Elle récidive avec celui de Grace Kelly en nous racontant, comme si on y était, cette vie d'artiste et de princesse.
La couleur verte chère à son coeur (elle était d'origine irlandaise) et honnie dans le monde du spectacle ne lui ont pas porté chance.
Sophie l'exhibe dans un écrin de tulle carmin, comme une miniature, à l'instar de King Kong soulevant dans sa main Fay Wray, l'actrice qui tient le rôle d'Ann Darrow, en haut de l'Empire State Building. D'autres s'attarderont sur la position "pin-up" de l'actrice aux pieds nus. Sophie persiste à la considérer comme un iceberg dont on n'aurait perçu qu'une infime partie, laquelle se résumerait en 7 chiffres-clés, 47-54-56-62-65-78-82, qui sont les points de départ des chapitres de cette biographie malgré tout très complète.
Sophie l'exhibe dans un écrin de tulle carmin, comme une miniature, à l'instar de King Kong soulevant dans sa main Fay Wray, l'actrice qui tient le rôle d'Ann Darrow, en haut de l'Empire State Building. D'autres s'attarderont sur la position "pin-up" de l'actrice aux pieds nus. Sophie persiste à la considérer comme un iceberg dont on n'aurait perçu qu'une infime partie, laquelle se résumerait en 7 chiffres-clés, 47-54-56-62-65-78-82, qui sont les points de départ des chapitres de cette biographie malgré tout très complète.
Car l'auteure n'avance pas sans regarder en arrière. Les flash-backs ont lieu dès lors qu'ils sont nécessaires, comme dans un film.
Il faut lire ce livre sans tarder, et surtout avant la sortie du film d'Oliver Dahan, qui nous donnera sans doute une autre vision de la réalité. La star sera interprétée par Nicole Kidman. Julie Gayet sera la voix française et on peut se demander qui sera le sujet principal des conversations qui suivront les projections ... Pas nécessairement la vie de Grace.
Je l'ai dévoré comme un roman, sans me soucier de la vérité historique (je suis certaine qu'elle est respectée autant que faire se peut) en m'attachant à la personnalité d'une princesse qu'on nous a présentée jusqu'à maintenant comme exemplaire, en occultant qu'elle est née sous le signe du Scorpion, qu'elle a été une enfant mal aimée, une épouse délaissée, une mère "suffisamment" bonne selon la qualification de Donald Winnicott, une actrice contrite et une amie indéfectiblement fidèle.
A de nombreuses reprises, Grace Kelly s'est trouvée au "bon" endroit, comme si le destin s'était approprié sa vie, jusqu'à justifier de la lui dérober un jour fatal. Ses talents auraient du lui assurer le ticket gagnant pour le bonheur. Sophie Adriansen démontre que cela n'aura pas suffi, sans pour autant égratigner le mythe. Le personnage demeure fascinant et conserve un certain mystère.
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